La maison de Fido à Calkini |
Je suis donc arrivée il y a quelques jours à Calkini par un long périple. J'ai pris un car vers les 11h du soir a Playa jusqu'à Merida. C'est une ville à environs 4h de route de Playa Del Carmen. Arrivée là-bas à 3h du matin, il m'a fallu me déplacé telle une tortue boiteuse avec mon sac a dos de 45 kilos aux bretelles cassées, un sac de sport plutôt encombrant, mon ordinateur portable et un sac à main dans la ville jusqu'à l'autre terminal de bus, celui qui dessert les petites villes et destinations comme Calkini, qui fort heureusement n'était pas loin. J'ai attendu une heure dehors que le terminal ouvre pour m'acheter un billet pour Calkini qui partait à 4h15. Me fiant à la voix inaudible caractérisant toutes les gares et tous les terminaux du monde entier (ainsi que tous les MacDrives du monde) j'ai mis mon sac dans la soute bagage du bus garé place numéro 7 pour qu'en montant à bord le chauffeur me dise que je ne suis pas dans le bon bus. Je lui ai alors demandé comment je pouvais sortir mon sac de la soute, il m'a répondu que j'aurais dû demandé avant. Ah oui j'ai oublié de précisé qu'ayant attrapé la grippe et une vilaine toux, j'étais complètement aphone ce jour-là. J'ai préféré attendre d'avoir une voix de cancéreuse des poumons pour voyager seule dans un état que je ne connais absolument pas où les gens parlent un espagnol à l'accent rapide et mâché. Au final j'ai pu récupérer mon sac avec une autre fille qui avait comme moi compris que le bus 7 allait à Calkini. Comme quoi c'est pas ma faute et j'avais bien compris la voix hachée incompréhensible du haut parleur, et pis tout ça en espagnol du Yucatán alors quand même hein! Mais attention c'est pas tout! Fatiguée par le voyage de nuit, je me suis endormi quand le chauffeur à annoncé Calkini. Je me suis réveillé une heure plus tard, surprise de ne toujours pas être arrivée vu l'heure et ai donc demandé à ma voisine de car quand est-ce qu'on arrivait à Calkini. Elle m'a répondu qu'on l'avait déjà passé, qu'il fallait que je descende à la prochaine ville pour prendre un colectivo et aller à Calkini. Enfin dans le colectivo en arrivant à Calkini, je vois par la fenêtre Fido mon Prince Maya. Je demande au chauffeur de me laisser descendre là, il me dit qu'il va s'arrêter 25 mètres plus loin au coin de la rue. Une fois descendue 25 mètres plus loin au coin de la rue...plus de Fido! Je l'ai cherché, pareillement qu'à Merida avec mes sac et une démarche de Quasimodo de façon à ce que mon sac a dos ne tombe pas de mon dos dans tout le centre ville arrêtant les passant, demandant où est-ce que je peux passer un coup de téléphone. J'ai fini par rester 2 heures au bureau de la protection civile car, pas d'bol, plus aucun téléphone ne fonctionnait dans la ville. Ils ont été très accueillant à la protection civile, ils m'ont posé plein de questions sur la France, ce que je faisais là-bas, ce que je fais dans le Chiapas, ils m'ont échangé mes quelques euros contre des pesos tous contents d'eux. Enfin si ça leur fait plaisir! J'ai fini par retrouver Fido par un des chefs de la protection civile qui connaissait son père et qui m'a conduit chez eux.
Noël entre copains dans une auberge de Tulum |
Car mes sentiments pour mon Prince Maya ont radicalement changés de direction et ont atterris sur mon Daniel de Playa qui prochainement (enfin j'espère) sera mon nouveau petit ami.
Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés... |
Sur la plage à Playa del Carmen |
Je pense vous avoir déjà dit que les gens m'ont donné beaucoup de surnoms à Tzajala. La fille des étoiles ou étoile tout court, la honte de l'armée (pour avoir paniqué à cause d'un gros scarabée sur la main) mais surtout Pétra. C'est mon nom officiel du Mexique. Aux États-Unis ils m'appelaient tous Pepsi. Ici je suis Pétra. Même mes amis français et francophones m'appellent Pétra. Ils sembleraient cependant que les hommes avec qui je couchent ou avec qui je pourrais coucher cultivent un goût particulier à m'appeler Pétronille. Isauro de temps en temps m'appelait comme ça, mais très peu, et c'était temps mieux d'ailleurs parce que plus nul en langues on fait pas mieux, un zéro pointé en prononciation. Daniel aussi il m'appelle Pétronille, mais lui le dit bien mieux et puis ça sonne mignon quand il le dit. Fido également a ses passades et se fait ses kiffes mais avec lui il ne s'est rien passé. C'est comme si en m'appelant par mon prénom ils prouvaient leur virilité et leur pouvoir de mâles dominants. Peut-être recherchent-ils à se trouver un don linguistique caché? Peut-être s'attendent-ils à ce que je saute sur place les mains jointes et un sourire max white en leur disant wow, tu le dis trop bien! Ça leur flatterait l'égo à ses bonhommes. Fido a même acheté une poupée du Chiapas de quand il était à Tzajala pour la donner à sa nièce des 3 mois. Devinez comment elle s'appelle? Pétra! Maintenant que je me suis approprié ce nom, ça sonne un peut bizarre d'entendre les membres de la famille dire - Où est-ce qu'elle est Pétra? - Regarde dans le placard de la chambre, sinon je l'ai laissé sur l'étagère de la salle de bain. Comme si on pouvait me mettre dans un placard ou sur une étagère.
Tape la pause avec un pirate de Camêche |
J'ai un peu galéré pour le retour aussi jusqu'à San Cristobal. A Calkini j'avais acheté un billet pour Campêche – Villeharmosa à 12h30. J'ai donc pris le bus de Calkini à Campêche sur les coups de 10h30, sachant qu'il y avait une heure environs de trajet de Calkini à Campêche j'étais large. J'ai fait les adieux à mon Prince que je ne reverrai sans doute jamais puis sur partie dans mon bus les larmes aux yeux ou presque. J'avais de la peine de le quitter et de le faire souffrir comme ça. Le ik, c'est que le bus a tardé sur la route. Je suis arrivée soulagée à 12h30 au terminal en me disant qu'ils n'étaient sans doute pas encore partis lorsque j'ai demandé encore un peu stressée où était mon bus en montrant mon billet à un des employés de la compagnie, il m'a dit que je n'étais pas dans le bon terminal. Heureusement les Mexicains sont un peuple de gentils (enfin pas tous) et ils ont passé un coup de téléphone à l'autre terminal pour qu'ils m'attendent. J'ai sauté dans un taxi jusqu'au terminal puis sauté dans mon bus. Ouf! Enfin partie. Mais quand même angoissée pour je ne sais quelle raison par rapport à mon Dani qui m'attend à Playa. Et s'il changeait d'avis? je me demande continuellement. Je fini par l'appeler un peu trop angoissée au téléphone d'une cabine pour qu'il me dise que je lui manque et que je lui manque beaucoup. Jamais un coup de téléphone ne m'avait fait autant plaisir. Je suis maintenant reposée sur ce sujet. Et j'ai hâte de retourner à Playa.
Le voyage a été assez long mais meilleurs que les précédents. J'ai fait exprès de prendre n autre trajet qui est moins direct mais tout aussi long et au même prix et qui ne passe pas par les montagnes. Je n'ai pas été malade. Cependant j'ai été obligé de me rendre dans un hôtel à Tuxtla la capitale du Chiapas à deux heures du matin car ayant perdu ma clé je ne me sentais pas de réveiller toute la maisonnée de Nataté à 3h du matin. Et vlan partis mes derniers 300 pesos! Bon l'hôtel était assez confortable et il y avait de l'eau chaude j'en ai profité parce que à Nataté, l'eau c'est une chose rare voir quasi inexistante.
J'en fini là; Je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. Je poste aussitôt cet article oarce que j'en connais qui s'impatiente...
Tu écris en digne fille de ta mère....un vrai régal.. si si même les passages scatologiques ;-)
RépondreSupprimerAlors, en fait, ne rentre jamais afin de continuer à nous abreuver d'histoires de la sorte, nan pas les scato, là je parle des histoires de princes charmants de de cœurs qui battent à tout rompre.
Des bisous
Max maximinus
Salut, c'est aurélie du 526.
RépondreSupprimerOn s'est vu peu de fois au 526, j'apprends à te connaitre via ton blog.
J'aime te lire, tu me rire, tu écris tellement bien qu'on a qu'une seule envie c'est de continuer à te lire, et connaitre la suite de tes aventures....de prince
Tu as l'air plein de vie, continue comme ça et surtout ne change rien à ta joie de vivre qui transpire sur les photos.
Aurelie