22 janvier, 2011

Je déteste étudier mais j'adore apprendre

Je commence cet article en me pressant parce que j'ai d'autres chats à fouetter. Il faut que je me douche et que je me prépare pour sortir en boîte toute la nuit à la doce, l'avenue des nightclubes de Playa del Carmen avec mon amoureux et quelques amis. Comme vous l'aurez compris, je suis bien arrivée à Playa del Carmen. Cela va faire une semaine jour pour jour. Je vis chez mon Dany avec qui j'entretiens une relation plus qu'amicale. Pour le moment, ma vie ici s'est résumée à passer mes journées avec Daniel et mes soirées cloîtrée dans son appartement rikiki et sale à manger sushis et chinois devant des films téléchargés de la façon la plus illégale qu'il soit par mes amis de Nataté.
Tout d'abord je tiens à commencer en parlant de mes amis de Nataté qui sont comme je le dis, des amis. Je les ai quitté non sans peine samedi dernier surprise de voir la difficulté de dire au revoir et par la présence de larmes. Enfin, c'était bien étrange de m'en aller de cette ville. Je ne l'avais pas remarqué tant que ça mais San Cristobal, c'était mon chez moi il y a une semaine. Même si je n'aimais pas ce chez moi, il l'était. A part les adieux bien étranges j'ai pris la route en me disant: ça y est je m'en vais et en regardant les rues, les maisons et magasins pensant pareillement que c'était la dernière fois que je voyais tout ça. Un petit coup de blues que je n'attendais pas et dont la cause est dû à cette amitié nouvellement formée avec mes colocataires de Nataté. Qu'ils lisent ces lignes et sachent qu'ils me manquent beaucoup et que je les compte parmi ma rangée de bons et surtout vrais amis. Aussi j'ai appris à Playa del Carmen la nécessité des amis. J'avais oublié ce que c'était que ne pas avoir d'amis. J'ai dépendu de Dany quelques jours avant de pouvoir faire des nouvelles connaissances. On se sent vite seule sans amis. Wow, ça fait beaucoup de fois le mot « ami ».

Enfin je commence à sortir tous les soirs et ça fait du bien d'avoir des gens à qui parler, avec qui rire et s'amuser. Je ne dis pas là que je n'amuse pas avec mon Dany, ni que je n'ai rien à lui dire. Au contraire on s'entend drôlement bien et c'est assez surprenant. Mais c'est bien de rencontrer du monde. Je me suis fait trois copines récemment. Toutes sont intelligentes et très drôles. Je suis tombée sur une mine! Non seulement elles m'apprennent l'espagnol à vitesse grand V (je parle exclusivement espagnol depuis que je suis arrivée) ce qui change radicalement de Nataté dont la langue dominante reste le français. J'ai fait des efforts prodigieux en une semaine et n'ai plus aucune difficulté à parler espagnol. Même avec mon pire ennemi Mr Subjonctif (dont je vous ai déjà parlé) je commence à être plutôt copine avec lui ainsi qu'avec ce cher Conditionnel Passé qui lui, comme vous pouvez vous en douter est du genre difficile à cerner. Et bien même avec ce beau monde je commence à être plutôt copine. Je n'apprend pas seulement l'espagnol avec ces nouvelles connaissances. J'apprends aussi beaucoup plus la culture mexicaine du point de vu sociologique et politique. L'une d'entre elle m'a dit une phrase que je me promet de ne jamais oublier: « Je déteste étudier mais j'adore apprendre » Un petit clin d'œil à ma coiffeuse personnelle qui a eu quelques petite embrouilles avec un des professeurs de sa fille...Si j'étais encore scolarisée, je leur sortirai façon facial à mes profs!

Playa del Carmen maintenant! Après 18h de route j'ai eu le plaisir de réveiller mon tendre très tôt dans la matinée qui était ma fois...très content de me revoir. Pour vous donner une idée de la ville, c'est une ville de la nuit. Tous les soirs c'est la fête dans les boîtes toutes pleines à craquées. On entend dans les rues de la musique. Les rues sont infestées d'américains et de « nacos » qui est l'équivalence du mot « beauf » pour nous. Les filles se baladent en maillot de bain le jour et la nuit en robes très moulantes ou en jupes dont la longueur équivaut à celle de leur talons. On sent nettement que ça fume et ça snif beaucoup. Ça prend aussi des pilules de couleurs qui font voir encore plus de couleurs. Plutôt étrange ce monde. Mais je ne regrette pas d'y être. Je semble déjà être admirée par beaucoup de mon nouvel entourage pour ma sobriété et mon manque total d'envie et de nécessité de boire et fumer. Je ne peux pas encore chercher d'appartement puisque je n'ai pas de travail. Et je ne peux pas trouver de travail puisque je n'ai pas de visa. Et là encore je ne peux pas avoir de visa puisque les papiers nécessaires pour se faire sont en France et ma chère et tendre créatrice les réuni petit à petit comme une gentille lionne réuni morceaux de gazelle en tout genre pour que son petit puisse s'épanouir au mieux. Franchement si elle est pas bonne comme le bon pain cette lionne! On rêverait tous d'en avoir une comme ça à la maison de lionne. Mais bon comme je la connais ma lionne elle se fait du souci surtout en parlant de choses en tout genre qui se consomment. J'ai beau vivre à présent dans un paradis sur Terre je garde conscience que chaque paradis a son prix. Qu'elle ne s'en fasse pas, ma lionne, ses léchouilles et ses coups de pattes m'ont bien appris la vie. On ne fera pas de moi une seconde Florence Casser.

M'enfin cessons de parler de choses qui fâchent. Laissons-nous porter par un autre sujet que je commence à maitriser de plus en plus du haut de mes 21 ans. Non non je ne veux pas parler de la faim dans le monde, de la violence et de la guerre mais de choses plus rigolotes. Parlons d'amour...enfin non de couple! De la complexité des couples. Je trouve en ce moment le sujet très intéressant puisque...et ben je suis en pleine dedans! J'ai réalisé il y a peu que je sors avec un homme qui semble être la copie conforme du point de vu caractère de mon frère Léo. Un gentil qui ne s'énerve que très peu et à sa façon. Une feignasse formidable mais au grand cœur. Sachez que j'en suis ravie! Cela fait longtemps que je me dit qu'un homme qui serait un peu comme mon frère serait parfait pour moi même si je me brouille souvent avec lui pour des questions de ménages. J'ai pu voir que quand on est la copine du bonhomme le ménage n'est plus un problème car on obtient tout de suite une notoriété bien plus grande que quand on est seulement la petite sœur.
Il y a deux points que j'aimerais traiter dans ce paragraphe, d'abord le thème universelle de la complexité féminine avec c'est étrange créature qu'est l'homme. Puis comment la culture mexicaine vient rendre cette vérité encore bien plus compliquée.
Déjà, je pense que tous en tant que citoyens modernes du 21ème siècle et fidèles utilisateurs de facebook, nous avons tous pu constaté le malaise lorsque commençant une nouvelle relation il nous appartient de passer de « célibataire » à « en relation » sur facebook. Bien sûr le malaise réside dans le fait de qui passera à « en relation » le premier? Et encore pire avec maintenant la nouvelle option de se mettre « en relation avec ». Moi même n'ai pas ce problème puisque mon Dany m'a dit vouloir rester plutôt discret sur le sujet et n'a pas envie de chacun de ses contacts facebook (y compris son ex) sache que nous sommes ensemble.
En dehors du problème facebook, j'ai d'autre choses à dire. Au début de cette semaine mon flutiste était plutôt distant. J'ai été prise d'angoisse à me dire qu'il avait peut-être changé d'avis mais qu'il n'osait pas me le dire puisque vivant ensemble je vous dis pas LE malaise de ouf de continuer à vivre, manger, dormir ensemble... J'en ai donc causé à mes nouvelles copines qui toutes m'ont donné des conseils différents. Il faut que je sois froide moi même avec lui pour qu'il se rende compte qu'il est froid avec moi. Non au contraire il faut que je le séduise une seconde fois en lui faisant bisous, câlins, ménage et cuisine. Une autre m'a dit qu'il valait mieux que je le zappe et que je fasse ma vie en le sortant totalement du décor. Je suis moi partisane du quand il y a un problème j'en parle gentiment et calmement et on voit ce qu'on peut faire. J'ai fini par adopter cette technique avec Daniel et tout est rentré dans l'ordre. Cependant il m'a tout de même dit qu'il était surpris que je lui parle tout simplement et que je ne lui fasse pas la gueule. Il semblerait d'après mes études que les femmes attendent des hommes qu'ils lisent dans leur pensées. Les femmes font la gueule, disent que tout va bien mais pensent le contraire. Je peux comprendre que ce soit bien déstabilisant pour nos moitiés un tel comportement. Ce qu'il faut comprendre d'un pareil paradoxe c'est que les femmes sont sensibles aux petites mais surtout aux grandes attentions qui relèvent du miracle (puisque venant de la gente masculine). Elles attendent que les hommes devinent leur pensées qu'elles envoient par signaux lesquels ne sont pas encore descriptibles par la technologie de l'homme aussi développée (ou pas) soit elle. Les hommes eux ne se réfèrent que très peu à ce genre de signaux. Ils y sont très peu sensibles et n'y répondent quasiment jamais préférant vivre au jour le jour. Ils jouissent du moment présent avec leur moitié et ne savent pas penser autrement. Les femmes ont une mémoire à plus long terme. Et je pense que c'est aussi pour cela qu'elles s'agacent que les hommes oublient en permanence dates d'anniversaires et autres. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle nos dépenses et recherches quant au développement durable sont si menues: les hommes ne pensent jamais dans le durable et puisque nous vivons dans un monde dirigé d'hommes...il n'est pas difficile de comprendre le pourquoi du comment.
Mon autre découverte de la semaine est plus culturelle. Les Mexicains à l'inverse des Français doivent d'abord sortir un certain temps avec leur compagne ou compagnon et ce n'est qu'après un moment qu'ils osent poser la question du « tu veux bien être mon/ma copain/copine? ». Très étrange, je le sais. J'en suis à ce stade là avec Daniel. Il faut que j'attende qu'il me pause la question. Je lui avait demandé un soir comme ça innocemment histoire que les choses soient un peu claires entre nous. A part un gros malaise de sa part car j'ai parlé de quelque chose qui ne se demande pas au Mexique j'ai eu pour réponse qu'un jour il me le demandera (d'être sa copine) mais pas là et pas maintenant. Bon ok...et sinon demain tu fais quoi?

Je tiens à préciser ici que j'ai aucune haine envers les hommes. Ils sont de très bonne compagnie et j'en tombe très souvent amoureuse. J'espère par ces lignes vous avoir fait au moins un peu rire et que vous ne vous sentez pas indignés par se trop plein de féminisme enragé.
Je vous souhaite à tous une bonne semaine et plein de bonnes choses.

5 commentaires:

  1. Ma pépette, une seule chose m'indigne dans ton post: l'ortaugrafe!!! Je sais que tu es désormais hispanophone mais fais un effort :p Mille bisous, Louise

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  2. Ta coiffeuse personnelle aime beaucoup te lire et a flashé sur ton titre "Je déteste étudier mais j'aime apprendre". Très fort ce titre !
    Et puis beaucoup de pépites dont je me régale dans ton texte !
    Bises
    Catherine

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  3. Louise a raison, fais un effort ! Ecris et relis toi...

    Je copie colle ce lien à ta grand-mère qui se régale toujours mais ne peut pas te répondre.. Elle a commencé à prendre des cours pour arriver à le faire. Patience...

    Pour cet épisode là, je crains qu'elle ne te pose des questions insidieuses. Prépare toi au pire ! Des baisers, ma rubia et n'oublie pas ta crème solaire !

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  4. J'adore le commentaire de ta mère, une vrai maman "n'oublie pas ta crème solaire" Ça me rappelle la mienne! :D
    Bien Pétra sache que je te remplace à Nataté, je me suis choppée un orgelet, mais je n'ai toujours pas eu la tourista.

    Tu nous manques trop aussi :( :( :( :(
    On t'aime !
    Vanessa

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