30 décembre, 2010

La métamorphose du tube

Commençons par le commencement, ça m'a l'air plus simple comme ça. Après plusieurs minutes à bugger devant mon écran, je cherche quoi écrire. Je suis actuellement sur la canapé de mon ami Daniel dans son appartement. Voilà quelques 3 jours que suis arrivée à Playa del Carmen. Mais tout d'abord, le début! Je me suis réveillée le mercredi 22 décembre, jour de mon départ pour les vacances avec un nausée d'en cloquée et une diarrhée de touriste au Mexique similaire à ce que j'ai eu à Palenque. Je me suis transformée en tube. Il m'aura fallu attendre 1 mois et un voyage de 17h dans un car dans les montagnes pour être malade de nouveau. Maintenant c'est tout le monde qui m'appelle Mala Suerte. Le voyage à été vivable car je sais maintenant quoi faire à chaque fois que je suis malade. Je deviens presque docteur dû au nombres de maladies qui me tombent dessus. Pas besoin de faire médecine pendant 8 ans pour être généraliste, tous les grands malades vous le diront, il suffis de passer suffisamment de temps malade à l'hôpital pour bien connaître les maladies. Je vous rassure, au moment où je vous écris, je suis en meilleur santé. Quoi que un peu faible puisque à toujours être malade j'ai bien dû perdre 2 ou 3 kilos; Et moi qui avait peur de grossir au Mexique...j'ai trouvé la solution pour toutes les complexées de leur rondeurs et les phobiques du sport, buvez un verre entier d'eau du robinet une fois pas mois, turista promise et résultat garantis!! Je pense que j'ai développé aussi une forme de phobie du voyage en car dans les montagnes puisque je tombe malade avant chaque voyage. J'aime vraiment pas les montagnes! On attendra de voir ce qu'il en sera du retour pour San Cris.
Autre nouvelle qu'il me semble importante que vous sachiez, j'ai fini par rompre avec mon infirmier. J'ai fait ça rapidement et sans douleur je ne le garanti pas. En tout cas, jamais de ma vie je n'ai vu un homme se faire larguer non seulement en gardant son sourire mais en plus consoler son ex bien aimée en lui disant que c'est pas grave et qu'il comprend. Si tous les hommes pouvaient être comme ça! Enfin je dis ça, je dis rien, je suis pas du genre à larguer à tout bout de champ. En règle générale les rôles sont inversés. Je suis sortie de cette épreuve tristoune mais pas morte non plus tout en me disant que je venais de rompre avec le petit ami parfait que toutes les femmes rêvent d'avoir. Ben oui mais que voulez-vous, j'étais pas amoureuse et en plus je m'ennuyais avec lui. En cadeau de rupture j'ai eu droit à un maillot de foot Mexico. Si ça c'est pas la grande classe!
En suite, je suis tombée malade, je suis partie gerbeuse et chieuse à Tulum avec mes copains pour 17 heures de grande rigolade dans un car à côté d'un Mexicain qui ronfle et pète la nuit et qui de plus est prend toute la place et s'étend sur toute la largeur du car. Mala Suerte!!! Arrivés à Tulum avec les copains, les cheveux qui ont fait la fête toute la nuit, les yeux boursouflés par la fatigue les vêtements qui sentent la sueur parce que...pas d'eau chaude à Nataté donc impossible de se laver avant le grand départ de la malade (Vive Nataté!!) je quitte ma bande de joyeux lurons pour Playa. Eux ayant réservé une auberge là-bas et moi ayant réservé l'amitié de mon bon Daniel à Playa, on s'est quitté quelques minutes après être arrivés.
J'avoue avoir eu un peu peur au départ de débarquer chez le Daniel en question que je ne connaissais pas tant et qui m'avait été dit (par mon Prince Maya) être un fumeur de joins invétéré et un égoïste de la même portée que Sebastian. D'autant plus que de Tulum à Playa il y a comme une bonne heure de route et je me sentais pas de faire le voyage et encore moins de le payer tous les matins et soirs pour rejoindre mes copains et partir en expédition toute la journée. Il me semblait beaucoup plus rigolo de faire comme si j'étais une de ces touristes richissimes et oisives sur la plage avec un beau garçon comme le Dani. Je me suis laissé tenté par la plage...et par le beau garçon ... aussi. Croyez le ou non, ce n'était absolument pas prévu et même mon plus profond moi ne s'accordait aucun fantasme en ce qui concerne ce jeune et magnifique mexicain. Certes, comme je l'ai raconté dans l'un de mes premiers articles, lors que j'ai rencontré ces fameux danseurs traditionnels Mayas à Tzajala, ils étaient fort beaux mais jamais je ne parlais pas de ce genre de beauté. Je n'ai pas oublié mon Prince, loin de là. Pour tout dire je me prend maintenant bien la tête sur le sujet. Est-ce que j'en parle à mon Prince de cette aventure de quelques jours? Il me semble que le silence soit roi dans cette histoire. Mais le Dani semble s'attacher et moi aussi. Est-ce que je dois lui en parler à lui aussi de mon Prince (qu'il connait), que je lui dise qu'on est pas vraiment que des copains lui et moi? Je pense qu'il s'en doute un peu mais je ne dis rien. Je verrai bien, pour le moment, je vais voir comment se termine cette dizaine de jour avec Daniel et comment se passent les jours qui viendront avec mon Prince. Mon cœur saura choisir je pense, après s'être entretenu en premier avec les deux prétendant puis avec lui même.
Et s'il y arrive pas? Allez je me vide la tête, profite de la vie et pense à ce que me dirait cette bonne amie de ma mère Anne P. qui me dirait surement que je suis une casse c******* indécise qui sait pas ce qu'elle veut. Mais aussi que j'ai 21 ans, que je suis canon et que je suis une princesse et que je mérite le meilleur. Qu'ils se battent pour moi s'ils le doivent!!
Non non vous en faites pas ça va très bien les chevilles. J'ai juste le cœur qui se mélange un peu les pinceaux, alors j'ai besoin de me réconforter en imaginant les commentaires crus et francs d'une vielle connaissance.
Le Mexique est décidément un pays où j'aurais vécu des expériences que je n'aurais jamais imaginé. Je ne m'étais préparé qu'à une une ouverture d'esprit en vue de la nature et des gens. Une sorte de conscience politique, philosophique et humaine que j'avais déjà au fond de moi. Mais je ne m'étais en rien attendu d'abord à un bad trip de la mort et en suite d'être devenue un bourreau des cœurs. Comme si d'une métamorphose à la Kafka mon corps s'est transformé non pas en cafard mais en une espèce de blonde pulpeuse aux formes tellement séduisantes que ça rendrait jalouse n'importe quelle bonne femme aussi belle soit-elle. Du genre de celles qui font tourner toutes les têtes et que tous les hommes regardent en boîte. Plus bonnasse tu meurs! Ça va vous voyez l'image un peu? Qu'est-ce qu'il m'arrive?? Je ne me plains pas, j'ai des beaux hommes charmants et adorables à volonté dans un pays magique mais, bon sang j'ai l'impression d'avoir changé de vie avec un bimbo, un top model a qui tout sourit et ça me fait un peu peur. J'ai peur de mal faire et de faire mal, de trop profiter ou de pas assez profiter et que ça me retombe un peu sur la tronche. Comme si le destin me récompensait et me testait en même temps en m'accordant une d'offrandes sur un buffet d'offrandes au plats argentés et je dois n'en choisir qu'une seule. Mais laquelle?? Parce que attention si je décide de me faire l'orgie d'offrandes, je sens que ça va mal finir. On peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre pas vrai?

Passons les prises de cœur/tête. Je passe mes journées à Playa soit à la plage soit à visiter la ville. Le soir je vais avec Daniel assister à ses spectacles avec son groupe de danseurs. On va dans les hôtels prestigieux faire des danses, musiques et démonstrations de jeu de pelote devant des touristes blancs bien gros et bien gras de la panse et tu porte-feuilles. Pendant les spectacles je suis soit en coulisse à filer un coup de main quand je peux, soir parmi le public en extase à me la raconter en disant que je suis avec eux...La vérité c'est que ça m'amuse beaucoup à me la jouer et de dire aux touristes que je connais les danseurs et les musiciens; Mais je suis bien plus heureuse encore de pouvoir dire et affirmer haut et fort que je connais la culture Mexicaine, peut-être pas super bien sur le bout des doigts mais plus que ces bourgeois de passage qui ne voient qu'une image de cette culture et de ce pays. Playa paraît plus américain que mexicain. En effet je connais les danseurs, je sais ce que c'est que la préparation de leur « show » mais je connais aussi les valeurs derrière la mise en scène. Un détail qui me choque à chaque fois d'ailleurs, c'est que Daniel me présente à ces amis non pas comme une amie française mais comme une amie du Chiapas. Suis-je mexicaine ça y est?? Oui c'est vrai je vie au Chiapas et ça les épatent tous ici. Une blanquita chez les indigènes et les zapatistes! Forcément ça fait un peu tâche dans le décor...ou alors joli aussi non?
J'avais l'intention d'écrire un plus long article pour le poster la semaine prochaine étant donné que j'avais perdu le câble qui relie mon disque dur externe (où j'enregistre mes articles) à mon ordinateur. Puisque Daniel n'a pas internet et que je dois me connecter dans un cyber, il me semblait difficile de pouvoir accomplir mon devoir littéraire. Mais Mala Suerte pas tant que ça, je viens de retrouver le câble en question. Vous avez donc de mes nouvelles!!
En finissant sur ces quelques mots, j'en profite pour vous souhaitez un joyeux Noël à tous et une bonne année.
A l'année prochaine pour de nouvelles aventures!

4 commentaires:

  1. Mais d'où te vient ce côté Don Juan en jupons ? Je ne t'ai pas élevée comme ça !

    Fais attention à toi, les Mexicains sont sûrement des sanguins ! Baisers ♥♥

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  2. Mon commentaire précédent s'est perdu... Je racontais plein de trucs sur les points d'interrogation et d'exclamation...
    La vie est assez courte pour qu'on ne se perde pas trop dans ses propres méandres. En avant toute...
    Je résume...
    Les latins ne sont pas des américains!!!
    Bises
    L'anonyme c'est JN, le "vieux" pote d'Agnès!

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  3. Et surtout take care...
    Et vis le monde où tu es, même si ce n'est pas vraiment le tien... Chiapas et Montreuil, Yucatan et Paris, tout ça parfaitement légitime dans une seule personne, c'est formidable de sensationnel, mais pas complétement évident. C'est une dualité exigente. Mais terriblement enrichissante. Un effort hallucinant de construction.
    Bizencore,
    L'anonyme qui a un nom: JN

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  4. Bonjour Pétra, fille des étoiles.
    J'ai eu de larges sourires en te lisant, j'avoue avoir du retard dans tes articles, ou plutôt tes épopées pleines de subtilités et d'énergie! Ici rien de neuf comme tu t'en doutes, seulement un gouvernement de plus en plus crétin que s'en est déconcertant de bêtises. Tu es surement mieux là-bas sur cette terre d'adoption que tu sembles ressentir comme la tienne. Au moins là-bas quand tu transmets quelque chose ça se partage et ça se voit. Je salue ton courage et ta jeunesse d'oser chaque rencontre avec autant d’enthousiasme. Je retrouve ma jeunesse quand je te lis et je me dis que tu devrais écrire au Président de la République... si tu veux on en fait une pétition ? Tu es pleine d'élans et d'humanité communicative. Sois heureuse avec ton Daniel... l'amour ça se vit à pleines dents. Bisous d'Aline, la copine d'Agnès.

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