04 décembre, 2010

Lara Croft dans les ruines Mayas






Mille pardons pour ce retard de ma part qui n'était pas volontaire. En effet, nous sommes mardi et je m'impose d'habitude une discipline de fer d'un article chaque weekend. Enfin, attendez un peu de savoir tout ce qui m'est arrivé (oui c'est encore haut en couleur et en émotions) avant de dire que je ne prend pas mes responsabilités de correspondante à l'autre bout de la planète au Mexique; parce que, il y en a des choses à dire!

Commençons déjà par la raison de ce manquement au commandement du Grand Code de l 'Écrivain. Je suis partie vendredi soir pour Palenque, une ville dans le Chiapas. La ville en elle même est très laide mais elle est recommandée par le Guide du Routard grâce à ses splendides ruines Mayas. J'y suis allé avec un groupe de joyeux copains de France, Belgique et Allemagne (enfin, moins joyeuse et un peu perso l'allemande mais bon, je suis pas là pour dire du mal des autres..). Tous ensemble nous sous somme tapé 6 heures d'autobus dans les montagnes du Chiapas. Un truc qui nous a tous rendus malades et un peu dégoutés de nos tamales, spécialité locale pourtant très goûtue que nous avions préalablement mangé. Partis dans la joie et la bonne humeur en milieu d'après midi nous sommes arrivés dans la soirée à Palenque. Mille mercis ,bisous, câlins et chocolats à Alex qui a été l'organisatrice de ce voyage. Personnellement j'ai joué le seul et unique rôle (enfin très utile quand même) d'interprète. Il semblerait que mon vocabulaire et ma facilité en espagnol grandisses comme des haricots verts. C'est à dire très vite pour les plus nuls en agriculture et en culture générale. Je suis surprise et me demande ce qui ne va pas chez moi quand je vois mes camarades de Nataté qui eux semblent encore peinés avec leur espagnol. Ce rôle qui m'est maintenant approprié me rassure cependant face à mon manque d'assurance et ma peur permanente d'être inutile.
J'en reviens à mes moutons. Nous sommes arrivés donc à l'auberge dans la soirée vers 10h environs. Je ne me rappelle plus très bien. Moi épuisée et un peu gerbeuse du voyage (c'est officiel, je ne suis malade ni en avion, ni en mer mais les montagnes, c'est pas pour moi) j'ai préféré rester pour me coucher plus tôt dans l'auberge avec quelques autres volontaires. La grande majorité du groupe a trouvé la force mais aussi et je ne sais pas comment l'envie d'aller se régaler la panse dans Palenque. Le matin, debout 5h30 car on avait rendez-vous à 6h devant l'hôtel avec une agence de voyage qui s'occupe de visites de sites Mayas. Il nous revenait à un prix quasi égal sans prise de tête avec l'organisation du voyage de faire appelle à cette agence, recommandé par le Guide du Routard, ce dernier n'ayant maintenant plus de secrets pour notre chère Alex, Grande Prêtresse de l'organisation et Déesse de la mamantitude pour les grandes malades comme moi...attention, cette dernière révélation doit déjà vous mettre sur la piste d'évènements plutôt comiques, dont je vous ferai part des détails plus bas, tant mon pa'dbolime est formidable!
Il nous a fallu quelques 2 heures en camionnette et un fou rire pas possible car, ne sachant pas comment nommer les énormes dindons sur la route, notre chez Thomas n'a pas trouvé mieux que « el grande pollo » : le grand poulet, qu'il nous a sorti avec une haute voix pleine de surprise et enthousiasme au chauffeur qui devait de demander quels drôles d'oiseaux il avait dans son bus. Car avant de s'extasier sur les « grande pollo» on a aussi fait un sacré numéro devant un perroquet de la jungle de Paleque. Imaginez-vous 11 blancs autour d'un perroquet au milieux des indigènes, dans la jungle entrain d'apprendre le français à un oiseau sur sa branche qui ne connait que l'espagnol. Vu de l'extérieur j'imagine qu'on devait être beaux à voir!
Nous somme enfin arrivé à Yaxchilan après une heure en pirogue sur une rivière infestée de crocodiles qui délimite la frontière entre le Mexique et le Guatemala sur un site Maya dans la jungle. J'avoue avoir été émue devant les pyramides Mayas, comme un archéologue qui après plus de 50 ans de carrière découvre la tombe d'un vieux squelette tout pourri qui était anciennement un important monsieur de notre histoire disparu depuis plus trois mille ans. Nous nous somme fait une matinée à visiter les pyramides de Yaxchilan et à s'extasier sur les singes crieurs qui se balançaient sur les lianes devant nos yeux 40 mètres plus haut. J'ai regretté de ne pas avoir d'enregistreur comme me le suggérait mon paternel car les sons produits par ces cousins primates étaient tout simplement impressionnants. On aurait dit des lions, des tigres peut-être mais certainement pas des singes! J'ai pu en immortaliser les cris avec ma caméra donc tout n'est pas perdu. J'essayerai de poster les vidéos sur mon blog mais je ne vous garanti rien car ce dernier étant capricieux pour ce qui est des vidéos.
L'après midi nous avons visité Bonampak, un autre site maya que j'ai trouvé encore plus fabuleux, bien que nous ayons tous eu nos avis partagés sur ce point. J'ai été plus émue par ce site car il était plus ou moins habité. Pas dans les pyramides elles mêmes bien sûr! Mais il y avait des mayas qui vendaient des bijoux un peu partout. Les enfants portaient de longues tunique blanches larges et jouaient entre les pyramides. Ils ressemblaient beaucoup à mon prince Maya. La ressemblance était tellement frappante que j'ai été plus fascinée par leur visages que par les pyramides. Je pense avoir passé plus de temps à les dévisager qu'à m'émerveiller sur les pyramides pourtant magnifiques. La beauté des indigène ne fascine toujours autant. J'ai peut-être pu me faire à le misère locale, mais la beauté elle, on ne s'y habitue jamais. Elle reste intact pour toujours il faut croire. Peut-être est-ce pour cela que certains ne se lassent jamais de regarder des tableaux. Pour ma part, je trouve la beauté humaine plus grande encore et je ne me lasserai jamais de voyager pour voir des visages toujours différents.
Nous somme rentré le soir fatigués mais touchés je pense par nos découvertes ancestrales et dans mon cas, par mon nouveau collier fait de graines de platanes acheté à nos maya de Yaxchilan.
Partis pour manger des quesadillas dans un restaurant à proximité de notre auberge, si j'avais su que ces dernières allaient être responsables d'un réveil nauséeux et d'une journée forcée de rester à une distance de 5 mètres des toilettes j'aurais jeuné plutôt deux fois qu'une! Le deuxième jour où nous étions supposés visiter les ruines de Palenque, je me suis retrouvée porteuse d'un bracelet électronique biologique qui m'interdisait de m'éloigner des toilettes sur y rayon de 5 à 10 mètres. J'ai donc passé la journée seule à parler avec les dames pipi du site pendant que mes copains s'en sont allé vider leur appareil photo (le mien y compris) en batterie et en mémoire. Merci à Alex d'avoir pris soin de mon appareil en ce jour mémorable où mon corps s'est littéralement transformé en tube. Mais la journée à été plutôt paisible surtout en comparaison du voyage de six heures en car sur les routes mexicaines dans les montagnes du Chiapas. Je crois que l'apothéose de mon manque de chance (surtout du point de vu santé) était à son comble dans le car lors que confinée dans les toilettes du car assise sur le trône la tête dans un sac en plastique à me vider des de tous les côté dans une cabine subissant une tremblement de terre calculable sur Richter dû au manque total d'entretien des routes j'ai manqué de me casser un doigt en tombant des toilettes et en découvrant après coup...qu'il n'y avait plus de papier. Je tiens à faire un arrêt sur image de ce moment précis de désespoir pour vous dire que lors que j'aurais dû pleurer ou me sentir mal aussi bien physiquement que psychologiquement j'ai été prise d'un fou rire et d'un bien-être inattendu. Plutôt que de me concentrer sur mon malaise et mon mal-être j'ai pensé à ces lignes que je vous écrirai à mon retour. J'ai pensé, qu'est-ce que ça va être drôle à raconter et à se souvenir d'ici même pas quelques jours! Et c'est le cas. Il semblerait que je cultive un plaisir particulier, oui oui un plaisir, à me mettre dans des situations pas possibles pour pouvoir mieux jouir de mes souvenirs mémorables et me sentir une vie pleine d'aventures et d'émotions. On ne me reprochera pas d'avoir le cœur non seulement bien accroché mais en plus d'en redemander! Merci à Alex dans tous les cas de plaisirs ou de mal-êtres d'être resté à mes côtés et d'avoir fait la maman.

Nous somme rentrés bien tard dans la soirée. Juste à temps pour que je puisse m'effondrer sur mon lit sans plus trop avoir de force pour penser à ma peur de me vider pendant mon sommeil. Le lendemain s'est suivit d'une journée à l'hôpital ou j'ai eu la bonne idée d'appeler mon homme (à oui parce que je sors avec mon infirmier maintenant, c'est officiel pour ceux qui ne le savent pas) avant de partir avec une autre volontaire prise de douleurs gastrique (la routine pour nous: troubles gastriques en tout genre, bienvenu au Mexique!!). Nous somme arrivées à l'hôpital, tout le personnel médical, médecin, infirmiers, gardes de sécurité nous ont tous guidés vers notre chambre personnelle. Pas besoin d'attendre, j'avais tout mon comité d'accueil. Ça y est, je suis connue dans tout le service, je suis la novia d'Isauro. Mon tendre a prévenu tout l'aile des urgences que ça petite amie française arrivait et qu'elle avait une diarrhée de cheval. Bonjour le glamour! Pendant mon séjour dans l'hôpital, j'ai été soignée principalement par un intensif traitement de bisous et de câlins par mon infirmier personnel, et aussi d'une prise de sans fait par les soins de mon amant. Au final: intoxication alimentaire et des pilules contre la diarrhée. Isauro et moi avons une relation très proche et sans tabou maintenant. On a déjà brisé toutes les formalités et tabous de couple dont l'usage veut que les sujets pipi caca soient abordés qu'après plusieurs mois de relation de confiance. Malheureusement malgré notre rapprochement forcé il nous sera impossible de rester ensemble puisque, petit à petit mon départ pour le Yucatan se précise et je pense partir en début février.

Les conditions de vie de Nataté sont aussi responsables en partie de ce départ qui se serait fait depuis plusieurs semaines si je n'avais pas eu Isauro. D'ailleurs la perspective de le quitter me fait déjà mal. Je ne suis pas amoureuse mais lui semble l'être éperdument. Moi qui n'ai jamais été chanceuse avec les hommes, qui ai passé plus de temps à courir après eux pour qu'ils finissent par ma traiter comme une vieille chaussette trouée, j'ai là devant un mois un homme qui semble déjà prêt à vouloir se marier avec moi et me faire des petits. Oui ça fait peur! Surtout que ça fait que deux semaines que nous somme ensembles. C'est une autre culture, c'est sûr! Les raisons de vouloir m'en aller aussi vite est que l'ambiance ici à Nataté est de plus en plus mauvaise. Les responsables passent plus de temps à nous dire que nous vivons dans une porcherie, à nous faire culpabiliser parce que un tel a oublié de faire sa vaisselle, parce qu'on ne d'investi pas dans les autres projets etc... plutôt que de se faire du souci pour nous. Ils semblent se ficher éperdument qu'on soit heureux ou pas. Il y a quelques jours on s'est retrouvé sans eau pendant 2 jours et ils n'ont rien fait pour y remédier. C'est nous qui ne notre propre chef nous somme débrouillés pour que nous puissions nous laver parce qu'une maison de 15 personnes sans eau, ça devient vite une porcherie en effet. Je trouve que nous leur consacrons déjà un travail bénévole, notre temps et notre énergie gratuitement pour en plus payer 1200 pesos chaque mois. Tout cela n'est pas pour se sentir coupable. Voilà pourquoi je veux m'en aller. Je vais aussi rejoindre mon prince Maya dans le Yucatan et voir comment je peux m'en sortir là-bas. Mon Prince aussi à l'air bien mordu de moi. Je sais ce que vous allez me dire ou penser. Que je me laisse influencer par des bonhommes qui me promettent tout alors qu'ils ne veulent qu'une chose. Mais je pense que cette histoire avec Isauro et Fido mon Prince m'a appris quelque chose. Face à ce choix entre deux hommes j'ai dû me demandé qu'est-ce que je veux dans la vie? Comme si je devais choisir maintenant et pour toujours la vie que je vais devoir mener. En réalité j'en suis venue avec cette conclusion: je n'appartiens à aucun homme et je pense ne jamais pouvoir appartenir à qui que ce soit. Je pense que j'ai été conçue pour voyager et être sensible aux malheurs de l'humanité. J'ai l'impression que j'ai ça dans le sang. Ma vie se fera en fonction de comment on aura besoin de moi. J'ai l'impression de ne pas appartenir à un seul homme mais à tous les Hommes en général. Que c'est à ça que j'aspire et pas à une vie tranquille avec un compagnon, des enfants et une maison. Même si cette perspective là me semble toute aussi belle, j'ai le fort sentiment que ça m'ennuiera profondément et qui si un jour, je fini par tomber dans cette vie là, j'abandonnerai tout pour faire ce à quoi j'aspire: une passion héréditaire qui fait battre mon cœur.

En parlant de passion héréditaire, je ne fais que peser mes mots. Je tiens à rendre hommage à ma grand-mère Thérèse dans cet article. Qu'elle sache que je suis fière et heureuse de l'avoir comme grand-mère. Que je me sens reconnaissante d'avoir reçu ses valeurs. Elles me sont très utiles en ce moment même. Je fais face à un machisme de taille mais j'arrive à lutter et à ne pas perdre la tête. Je travaille avec des jeunes, des filles qui vivent dans un système non seulement macho mais affuté d'un obscurantisme tout aussi présent quand au corps, à la grossesse et à la sexualité. Mais face à ce système, j'ai la preuve irréfutable que nous vivons encore dans un monde de classes et je me sens d'autant plus forte de voir que je suis incapable de m'abaisser à ce mode de vie. Chaque jour le sens un peu plus étant dans l'incapacité de m'adapter à ce monde, je suis dans l'obligation de le modifier pour les gens un peu comme moi qui semblent être très nombreux sur cette Terre. De toute façon je n'ai pas le choix, je suis comme ça. Pas la peine de penser que j'ai été formaté façon mamie-bi pour reprendre le flambeau. Parait-il qu'au jardin d'enfants déjà je distribuais également les baffes aux plus tyranniques qui s'appropriaient les jouets des autres, pensant avoir le monopole de le terreur et du culot. Je ne sais pas de quel côté cette indignation des inégalités me vient. Car des deux côté de ma famille on est du genre culottés. Je ne comprendrai jamais d'ailleurs la guerre froide entre les deux partis du bloque de la « Fonbonnerie » et de la « Lemenuellerie ». Les deux ont les même caratères: de sales caractères! Désolée mais ce n'est la pure réalité. Mais ça a ses avantages. Comme avec l'armée j'arrive à faire le lien entre des valeurs de gauchos soixante-huitards et le monde militaire, je suis aussi le digne fruit d'un mélange entre une féministe convaincue qui a trop lutté et un perpétuel pas content qui râle contre tout. Non non, ce n'est un reproche mais un compliment à chacun de mes deux formateurs/professeurs que je fais là. Après tout, n'êtes vous pas fière du résultat de votre progéniture mélangée à l'autre parti aussi fou puissiez vous le trouver?

J'arrive à la fin de cet article. Je souhaite simplement ajouter quelques choses. D'abord, si vous voussentez l'âme lectrice, je vous donne ici les adresse des blogs de mes compagnes d'aventures Alex et Vanessa. J'ai lancé la mode des blogs apparemment et j'en suis très fière. Vanessa m'a devancé cependant en donnant l'adresse de mon blog dans le sien. Je ne fais que lui renvoyer l'ascenseur alors:

Vanessa - http://mexi-mexicana.blogspot.com/

Alex - http://voyagemexiquealex.blogspot.com/

Bonne lecture à tous. Je me permet d'ajouter de plus belle qu'hier Vanessa du haut de ses 1m60 et ses 50 kilos tout trempé à engloutie 1 litre de glace au cinéma devant Harry Potter en espagnol. Je trouve que le record est notable d'autant que la mangeuse de la bande c'est moi et que moi, je mangerai jamais un litre de glace. Voilà c'est fait.
Bonne semaine à vous et au weekend prochain si dieu le veut.

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