19 novembre, 2010

Un citoyenne du monde qui n'a pas encore terminé d'élaborer son passeport






Vendredi au soir je suis déjà au travail en tant que rédactrice en chef de mon blog. J'espère pouvoir rédiger cet article d'une traite et en peu de temps. Demain je pars pour Tzajala pour le weekend. Je n'aurai pas d'accès à internet et, bien-veillante que je suis je pense à mes fidèles lecteurs qui seront bien déçus de na pas avoir de quoi lire pour ce weekend.

Il me semble avoir oublier de raconter mon passage chez esthéticienne dans mon article précédant. Je tiens à prévenir tout de suite la gente masculine et les anticonformistes qui ne s'épilent pas et qui n'ont que faire de leur poils que ce paragraphe sera dépourvu de tout intérêt. Homos et partisans de l'épilation sont bien entendu bienvenus à lire cette nouvelle expérience: l'épilation au pays de celles qui ne s'épilent pas. Car oui, ma nouvelle esthéticienne me l'a confirmer, les indigènes de s'épilent pas. Cependant les mexicaines les plus occidentalisées elles, sont accommodées au maillot standard de chez nous. Imaginez-vous l'influence des indigènes sur moi qui n'a pas été seulement du domaine spirituel et religieux. Il m'a fallu faire quelques efforts en effets pour aller à la plage de la Boca del Cielo après plus d'un mois dans les montagnes sauvages du Mexique. Bien qu'il ai été pour moi plus un effort de me laisser abandonner aux forces de la nature quant à son bon vouloir de la pilosité pubienne qui fait le malheur, l'inconfort et la gène de nombreuses femmes à travers le monde. Certes l'épreuve fut douloureuse, j'en suis tout de même sortie neuve, une femme nouvelle, épanouie et féminine. J'ai pris un rendez-vous, comme chez nous en France. Je suis allé chez une femme qui travail en solo. Une mexicaine d'une cinquantaine d'années. Un peu ronde comme le sont les mexicaines: le buste et les épaules larges mais avec des fesses et des cuisses maigrelettes. Pour le maillot « européen » c'est à dire « string » pour chez nous et les aisselles, j'en ai eu pour près de 200 pesos. Prix un peu moins élevé qu'en France. Bien sûr il n'y a que les pros et les expertes qui savent de quoi je parle. Je suis rentré dans son studio, petit mais pratique. Elle m'a fait enlever mon pantalon et ma culotte. J'ai mis à la place une sorte de jupe verte pomme hideuse qui se ferme à la ceinture mais qui est fendue tout du long. La fente se place sur le devant comme ça on a une belle vue de la foret amazonienne, enfin, de la foret tropicale de Tzajala. Elle a utilisé une cire différente de ce que je connaissais. Un cire chaude sans bande qui s'applique avec le doigt donc sans bâtonnet comme à mon habitude. Elle était rouge et se posait de manière très fine, pas besoin d'en mettre un couche épaisse pour y arracher les poils les plus rebelles. C'était très efficace et moins douloureux que d'habitude. Comme il faisait froid ce jour là et que il n'y a pas de radiateurs ici, ma gentille bourreau m'a posé une grosse couverture sur les jambes pour que je n'attrape pas froid. Elle m'a fait un travail nickel. Rien à dire et en plus ça fait moins mal qu'en France. J'étais un peu nerveuse au début parce que les indigènes certes elles s'épilent pas mais en même temps elles en ont pas tant besoin que nous les blanches et velues que nous sommes. Mais après avoir un peu engagé la conversation (parce que ça se fait quand une bonne femme à le nez sur un endroit ou déjà on a toujours un peu du mal à laisser nos hommes aller au commencement d'une relation) je lui ai demandé si elle avait beaucoup de blanches comme clientes et elle m'a dit qu'elle faisait beaucoup de touristes donc pas de soucis, la dame à l'habitude!
A la suite de ma transformation de gorille à femme actuelle du 21ème siècle ma douce et nouvelle esthéticienne m'a fait la bise et m'a fait un câlin. Parait-il que ça se fait au Mexique. J'ai beau être très copines avec mes esthéticiennes en France et leur raconter les anecdotes les plus cocasses de mes déboires amoureux, elles me font pas la bise et encore moins un petit câlin après avoir fait de moi un stéréotype parfait d'une société machiste basé sur le principe du « il faut souffrir pour être belle ».
Enfin, je suis bien contente de son travail et je retournerai la voir sans faute quand je serai de nouveau ornée de mon arbuste tzajalien.

Voilà que les détails embarrassants ont été traités, je peux enfin passer à des sujets disons moins intimes et accessibles à mes lecteurs au masculin. Après épilation, parlons garçons! Ben oui parce que j'ai un succès fou au Mexique. Je ne le répèterai jamais assez je suis née dans le mauvais pays. Certes vous connaissez déjà mon flirt avec mon beau Prince Maya, mais la distance fait qu'il n'y a pas grand chose à raconter sinon qu'il a parlé de moi à presque toute sa famille et qu'ils leur tardent de me rencontrer. Ah oui, il veut aussi apprendre le français pour pouvoir mieux me comprenrdre. Oui oui, j'ai beaucoup de succès auprès des mexicains et encore...c'est pas tout, attendez la suite c'est encore plus drôle. Vous connaissez aussi l'existence de mon charmant infirmier nommé Isauro, ça se prononce ISAOURO et il faut aussi rouler le R ça fait classe. Donc mon charmant infirmier a jeté son dévolu sur moi. Peut-être était-ce suite à cette piqure qu'il m'a faite dans la fesse à l'hôpital ou encore quand quand il me tenait la main quand avais envie de vomir, ou quand je devais lui expliquer que j'étais prise de diarrhée et que j'avais des maux de ventres épouvantables si je n'allais pas faire caca toutes les 20 minutes; ce genre de choses ça rapproche beaucoup et ça forge les relations j'ai cru remarquer. Enfin, le fait est qu'il me demande déjà si j'ai envie d'avoir des enfants, de me marier etc...Quand je lui ai dit que non et non je ne souhaitais pas d'enfants et que le mariage c'était pas trop mon truc, il m'a quand même dit oui mais, tu veux quand même avoir un homme à tes côtés qui t'aime et que tu aimes non??? avec une voix que je qualifierais à la fois désespérée et pleine d'espoir. Il m'invite à diner, à aller au cinéma comme 5 fois par semaine dès qu'il a une pause quoi. Il vient souvent me voir au travail pendant les interventions. M'offre à chaque occasion une rose et, cette fois il a innové avec du chocolat. Je crache pas dessus, il est mignon comme tout et puis le chocolat ça coute tellement cher ici, des Ferrero Rochers en plus attends! Il faut savoir que ça fait qu'une semaine que je le connais et qu'il est déjà amoureux de moi comme jamais j'aurais cru ça possible en si peu de temps. Je lui ai mis un coup de pression car les mexicains sont tactiles, un peu trop à mon goût. Ça a pas l'air comme ça mais croyez moi compatriotes féminines, en matière de séduction nous sommes les maîtres, les chefs qui mènent la danse. J'ai été très surprise voire insultée d'être courtisée. Non! C'est moi qui dit où quand et comment! Et c'est pas monsieur qui va faire le premier pas. C'est moi qui lui dit, enfin entre les mots, comment il doit faire et quand. Je s'occupe de tout tu s'occupes de rien et c'est pas autrement! Alors après son coup de pression à la française, mon charmant infirmier s'est comporté comme un as. Gentil au possible. Je voyais bien qu'il mourrait d'envie de me toucher mais qu'il n'osait pas de peur de s'attirer le courroux de sa bien aimée. Parce que pour être bien aimée je le suis, là pôpa môman, pas besoin de vous inquiéter, avec lui je manquerai pas d'amour et d'attention. Et puis, comme les mexicaines sont pas trop du genre à se faire grimper dessus mais plutôt à attendent parfois des mois entiers avant de pratiquer ce qui est à mes yeux une activité ludique et sociale nécessaire à l'épanouissement de l'individu, j'ai pas trop de soucis à me faire la dessus. Il me touchera pas sans que je le lui ai clairement indiqué; ce qui ne saurait tarder car, regardons les choses en face, je suis française et la digne petite fille d'une grande Dame qui m'a toujours dit qu'il y avait un enfer pour ceux qui ne jouissent pas assez des plaisirs terrestres. J'irai jamais bruler en enfer moi! Je m'aime trop pour ça.
Cependant survient tout de même un problème qui ne m'était jamais arrivé avant. Il y a aussi mon prince Maya dans l'histoire que j'ai la ferme intention d'aller rejoindre d'ici quelques mois. J'en ai déjà avisé mon petit infirmier (que j'allais partir, je lui ai rien causé de mon prince vous pensez bien!). Il semble malgré tout éperdu de moi et là je dois avouer être dans une impasse. En générale c'est moi qui tombe folle amoureuse d'un beau gaillard qui s'en va toujours quelque part. Alors, amis famille, à vos commentaires toute! Pour vos conseils et vos avis. Mes copines de Nataté elles ont votés à l'unanimité pour mon Prince avec qui, clairement j'ai plus d'affinités. Et puis entre un infirmier et un prince, aussi fauché qu'il soit, y a pas photo! Certes j'ai déjà pris ma décision et ce depuis le début. Mais est-ce que je dois couper toute relation avec Isauro qui est un amour et m'appelle plusieurs fois par jour juste pour savoir si je vais bien? Ou alors profiter du temps qu'on peut passer ensemble sachant qu'il aura le cœur défigurer par la rupture et mon départ quand je m'en irai? Moi j'opterai plutôt pour lui en parler, et lui demander à lui ce qu'il en pense mais, avis extérieurs...vous êtes plus que bienvenus.

Sinon, il faut bien que je vous raconte mon nouveau projet. J'ai enfin commencé les interventions dans les lycées et universités pour parler de contraception, de grossesses non désirées, de maladies sexuellement transmissibles, d'auto-estime et de violence dans le couple. Je ne parle pas moi-même devant les élèves car bien que j'ai les connaissances requises (merci mamie bi) mon espagnol est encore à améliorer et j'ai un peu peur j'avoue à causer la langue de Don Quichotte devant les boutonneux, bagues aux dents et à la sexualité frustrée car bridée ou dépravée. Les blanches ont une sale réputation ne l'oublions pas. Rien qu'aujourd'hui j'ai pu visiter et passer la journée dans l'équivalent d'une ZEP mexicaine. Mon tatouage à fait fureur! J'y ai vite retrouvé l'ambiance du collège. Ça m'avait manqué. J'ai vraiment retrouver des comportement, une atmosphère familière. Sonia, ma responsable, celle qui fait des speech sur les thèmes habituels avait beaucoup de mal à se faire entendre et respecter. Il devait y avoit entre 30 et 35 élèves. Et sur le total, 5 ou 6 écoutaient. Comme si les problèmes traités ne les concernaient pas. A la place ils écoutaient leur mp3, dessinaient, parlaient entre eux. On abordait pas forcement les thèmes qui me semblent les plus importants comme la contraception, les maladies, les grossesses et la violence contre le femmes, mais je me demandais s'il auraient eu le même comportement en parlant de ces choses plus graves, plus importantes. Je pense que Sonia n'avait pas forcément ni le charisme, ni la façon de se tenir devant les élèves. Elle gardait ses mains dans ses poches, parlait difficilement au dessus du brouhaha des adolescents et à la place d'adopter un posture solide et droite, elle piétinait sur place le lino de la classe avec ses bottes. Déplaçant ses pieds de droite à gauche et de gauche à droite comme une petite fille qui aurait très envie de faire pipi ou une ado paumée devant une assemblée de professeurs pendant un conseil de discipline. Bizarrement ça m'a donné envie faire les interventions moi même, histoire de voir si mes années ZEP et mes années à l'armée m'ont appris à être le prof adéquate. C'est ce qui m'a toujours semblé être la qualité manquante de certains de mes professeurs. Savoir captiver l'attention en utilisant sa voix, son corps, sa présence. J'imagine qu'il faut avoir un charisme naturel pour ça. Mais j'ai toujours rêvé d'être de l'autre coté de la classe: face aux élèves. Je me suis souvent imaginée être la professeurs de ZEP qui nous a manqué. Être une de ces professeurs qui arrive à enseigner au élèves les plus difficiles (la raclure des cas sociaux pour être plus précise) quelques idées qui puissent les faire avancer un peu plus loin que sur les bancs de la cité à vendre du shit ou dans une cellule de prison pour en avoir un peu trop vendu. On verra ce que me réserve le destin. Mais j'attends avec impatience que la barrière linguistique ne soit plus un problème. Je me donne un mois maximum pour y arriver. Je pense que le premier thème que je vais aborder sera le préservatif. D'abord parce que c'est le contraceptif que je connais le mieux, mais aussi parce que c'est le seul qui nous protège de grossesses et des maladies. Un luxe dont les jeunes ne se rendent pas compte. Mais c'est pas grave, j'ai tout un tas d'anecdotes à leur raconter qui j'espère les sensibiliseront aux maladies et aux grossesses non désirées.

Voilà presque deux mois que je suis dans le Chiapas entre Tzajala et San Cristobal et je ne vous ai toujours pas parler des trottoirs de San Cris qui sont ma fois, les pires possibles et imaginés. Je me suis prise plusieurs bonne gamelles car ils sont plis glissants que du verglas. Ils mesurent environs entre 15 à 30 centimètres de hauts: bonjour la galère pour les poussettes et fauteuils roulants. C'est d'ailleurs pour ça qu'on en voit jamais. Je ne peux m'empêcher de penser comment peuvent vivre les plus infirmes. Cela me rappelle aussi la propriétaire de la maison dans laquelle j'ai fait mon bad trip. Elle était elle-même en fauteuil. Au moment même ou elle était avec moi pendant mon bad trip, elle m'est apparu comme une ange tellement elle était douce calme et gentille avec moi. Maintenant que j'y repense, je me demande comment elle peut vivre et circuler à travers la ville.
En dehors de ses trottoirs minuscules et insurmontable, la ville de San Cristobal est sans cesse accompagnée de musique. Peut importe où on est et où on va, il y a toujours de la musique dans la rue. Il est presque inutile d'écouter son lecteur mp3. La ville semble en fête tous les soirs, du moins tous les weekends il y a des festivals, des concerts dans la rue et sur la grande place, la Plaza de la Paz et la Plaza de la Cruz. Il y règne une atmosphère bien spécifique à San Cristobal. Le gaz par exemple s'organise grâce à un réseau de camions qui traversent la ville toute la journée avec une chaine où sont accrochés de anneaux en fer qui frottent le bitume histoire d'annoncer qu'il passe. Si on a besoin de gaz, il faut sortir dans la rue, faire signe au chauffeur de la camionnette aux bombonnes de gaz et il nous monte ça chez nous, tranquille. L'eau aussi a un système similaire au gaz mais cette fois, la camionnette ne fait trainer des anneaux en fer mais un message radio qui répète sans « agua fresca » en ajoutant quelques autres commentaires histoire de faire un peu de publicité. Les poubelles également fonctionnent comme ça. Sauf que la, pendant que le camion passe dans les rues un bonhomme marche le long des trottoirs avec sa clochette pour appeler les habitants à donner leurs sacs poubelles.
La ville (très touristique) est pleine de restaurants de toute sorte. Marcher dans la rue donne faim de tortillas et de plats épicés. Dur de ne pas avoir envie de manger tous les 20 mètres.
Ce tout donne un bruitage au début étranger et inconnu. Il fait parti maintenant des bruits, des sons, des images et des odeurs familières qui sont maintenant mon chez moi. C'est un sentiment étranger que d'arriver dans une pays, y voir des choses nouvelles et de se dire que bientôt tout ça sera à nous. Que les rues, les restaurants, les sons, les gouts, les odeurs, les visages font maintenant partie de chez nous voire partie de nous. Voilà, ma maison aujourd'hui c'est San Cristobal. Je peux donc dire là, à cet instant que je suis aussi mexicaine que je me sens américaine et française. Bien sûr ça, je ne le sais pas encore. Car je ne suis pas encore rentré en France pour constater que je ne suis plus tout à fait française. Comme j'ai pu le constater en rentrant des États-Unis. Depuis lors je ne me suis jamais totalement sentie française mais aussi américaine. Je pense que maintenant je suis aussi mexicaine. J'ajoute une nationalité en plus à mon répertoire de citoyenne du monde qui n'a pas encore fini d'élaborer son passeport.
Je m'habitue aussi aux blancs, que je n'aime pas beaucoup d'ailleurs. A croire que je deviens raciste de moi même. J'ai toujours un peu honte de porter la couleur de ma peau dans les rue de San Cristobal même si elle me fait me rendre encore plus belle aux yeux d'Isauro et de Fido mon prince Maya. Je sais que c'est un peu grâce à ma carcasses de blanche ainsi qu'à la différence culturelle qui l'accompagne que j'ai pu les séduire avec aise. Ce qui me dérange surtout avec les blancs d'ici c'est que bien que le code vestimentaire les référerait à des hippies, car il s'habillent ainsi, jouent de la musique de hippies et parlent de choses de hippies comme l'écologie et la culpabilité du gouvernement pour toute sorte de choses; ils ne se mélangent pas aux indigènes. Ils importent leur culture, ne changent pas tellement leur façon de vivre, ne cherche pas à s'intégrer. Ils n'ont pas l'air curieux. Ils se sont installés ici parce que c'est cool de faire son hippy au Mexique. Ça doit faire classe j'imagine sur un CV de hippy d'avoir habiter avec les indigènes dans le Chiapas. Ça leur donne un respect des autres hippies. C'est qu'ils ont dû vivre des expériences de ouf avec les indigènes! En réalité ils me font plus penser à un système colonialiste. Ils n'ont pas l'air de beaucoup travailler, ils sont suffisamment riches pour se payer des drogues, vivre dans un appartement sympa, avoir des super fringues et sortir tous les soirs dans les bars les plus chers à 35 pesos minimum la boisson. C'est les bobos de San Cristobal, et je les aime pas trop. Ils n'ont aucune valeur ethnologique. Ne s'intéressent pas tellement aux Indigènes qui sont certainement les gens qui m'intriguent le plus ici. Je ne les regarde plus avec les mêmes yeux curieux et émerveillés qu'au début mais je n'en pense pas moins. Je ne sais pas tellement comment expliquer ce qui me passe par la tête quand ils passent à côté de moi dans le rue. Mais je ne peux m'empêcher de me demander combien de frères et sœurs ont-ils? Combien d'enfants? Leur maris sont-ils fidèles à leur femmes? Ont-ils suffisamment à manger? Sont-ils heureux? Font-ils souvent l'amour? En éprouvent-ils du plaisir? Leurs enfants vont-ils à l'école? Leur filles vont-elles se marier avec un homme qu'elles auront choisi ou bien seront-elles mariées de force?
Ça en fait des questions pas vrai? C'est peut-être pour ça que je suis épuisée en rentrant à la maison.

Tien, ma maison à Nataté, j'ai aussi des choses à vous raconter là dessus. Commençons par le frigo; C'est in bordel innommable où 12 personnes arrivent à caser 25 bouteilles de lait, 40 yahourts, 4 oignons, divers sac plastiques où sont écrits 3 noms différents dessus. Des bols et des tasses remplies de choses dont on suppose qui se mangent. Certaines pourrissent dans leur boites d'autres pas. Parfois certains aliments disparaissent car, j'imagine, certains des volontaires pris d'une flemmingite aiguë d'aller au marcher volent la nourriture des autres ce qui entrainent souvent des crises assez dramatiques. Surtout ceux qui sont de pays du Sud. Eux, ils ont du mal à encaisser les vols de nourriture et on a droit a un long discours de moral comme quoi il faut pas voler les autres, surtout quand on habitent ensemble. Je reste moi-même dans le flou et me demande qui pourrait bien voler autant de nourriture? Il y a quelques têtes dont je n'ai pas de doute quant à l'honnêteté et l'innocence. Et quelques personnes que je suspecte un peu de cleptomanie. Mais quand je leur parle, excellent détecteur de mensonges que je suis d'habitude, ils ne me semblent pas coupables. Bien sûr il y a quelques têtes que je n'aime pas trop et à qui j'aime faire porter le chapeau mais ce n'est pas très loyale donc j'évite les conclusions trop hâtives.
L'eau et l'électricité c'est aussi une histoire de dingues. Des fois...yen a pas. Pendant 1 semaine on a dû se laver à l'eau froide et puis des fois, on peu juste pas se doucher. De temps en temps j'expérimente la douche mais aussi les toilettes dans le noir. C'est assez marrant sauf quand je rentre d'une soirée films d'horreur avec mon infirmier. Là j'ai un peu peur c'est vrai.
L'intimité n'est pas terrible à Nataté. Je partage ma chambre avec 2 autres filles pour le moment. Donc impossible d'inviter un homme ne serait-ce que pour se poser et regarder un film tranquilou. On a pas de canapé, pas de salon, pas de télé. Les films sur ordinateurs se regardent dans nos lits et avec du passage sans cesse dans la chambre c'est pas top, surtout dans un lit une place qui grince et dont je manque fréquemment de tomber les nuits.
Il se fait tard par ici plus d'une heure du matin. Je vais aller me coucher rattraper mes heures de sommeil que j'ai passé au cinéma avec Isauro.
Bonne journée à tous et bon weekends.

3 commentaires:

  1. Ma fille, c'est épatant, bluffant, vivant et hilarant ! Dès ton retour, il faudra mettre tout cela en forme et tenter de publier...

    L'élève a supplanté le maître et j'en suis très fière !

    Plein de câlins mon amour, take care et passe un bon week-end de sauvage !Mamacita ♥♥♥

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  2. J'aime, j'aime, j'aime, j'aime!
    Mytho!! Isauro n'est venu qu'une fois à la fac!! mdr! Tu dois compter les suivantes?? !! :D

    Il faudra que tu me dises à qui tu penses pour les vols de nourriture!

    J'aime beaucoup tes descriptions de San Cris et de Marie Stopes, c'est tellement vrai et bien écrit. Ta maman a raison, publie ton journal de bord!! :D

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  3. Ta grand-mère qui est une vraie fan de ta série mexicaine, t'embrasse et te félicite, elle trouve ça tout simplement génial. Voilà, c'est transmis !

    Des baisers d'amour, ma babou !

    Rem-rem

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