30 décembre, 2010

La métamorphose du tube

Commençons par le commencement, ça m'a l'air plus simple comme ça. Après plusieurs minutes à bugger devant mon écran, je cherche quoi écrire. Je suis actuellement sur la canapé de mon ami Daniel dans son appartement. Voilà quelques 3 jours que suis arrivée à Playa del Carmen. Mais tout d'abord, le début! Je me suis réveillée le mercredi 22 décembre, jour de mon départ pour les vacances avec un nausée d'en cloquée et une diarrhée de touriste au Mexique similaire à ce que j'ai eu à Palenque. Je me suis transformée en tube. Il m'aura fallu attendre 1 mois et un voyage de 17h dans un car dans les montagnes pour être malade de nouveau. Maintenant c'est tout le monde qui m'appelle Mala Suerte. Le voyage à été vivable car je sais maintenant quoi faire à chaque fois que je suis malade. Je deviens presque docteur dû au nombres de maladies qui me tombent dessus. Pas besoin de faire médecine pendant 8 ans pour être généraliste, tous les grands malades vous le diront, il suffis de passer suffisamment de temps malade à l'hôpital pour bien connaître les maladies. Je vous rassure, au moment où je vous écris, je suis en meilleur santé. Quoi que un peu faible puisque à toujours être malade j'ai bien dû perdre 2 ou 3 kilos; Et moi qui avait peur de grossir au Mexique...j'ai trouvé la solution pour toutes les complexées de leur rondeurs et les phobiques du sport, buvez un verre entier d'eau du robinet une fois pas mois, turista promise et résultat garantis!! Je pense que j'ai développé aussi une forme de phobie du voyage en car dans les montagnes puisque je tombe malade avant chaque voyage. J'aime vraiment pas les montagnes! On attendra de voir ce qu'il en sera du retour pour San Cris.
Autre nouvelle qu'il me semble importante que vous sachiez, j'ai fini par rompre avec mon infirmier. J'ai fait ça rapidement et sans douleur je ne le garanti pas. En tout cas, jamais de ma vie je n'ai vu un homme se faire larguer non seulement en gardant son sourire mais en plus consoler son ex bien aimée en lui disant que c'est pas grave et qu'il comprend. Si tous les hommes pouvaient être comme ça! Enfin je dis ça, je dis rien, je suis pas du genre à larguer à tout bout de champ. En règle générale les rôles sont inversés. Je suis sortie de cette épreuve tristoune mais pas morte non plus tout en me disant que je venais de rompre avec le petit ami parfait que toutes les femmes rêvent d'avoir. Ben oui mais que voulez-vous, j'étais pas amoureuse et en plus je m'ennuyais avec lui. En cadeau de rupture j'ai eu droit à un maillot de foot Mexico. Si ça c'est pas la grande classe!
En suite, je suis tombée malade, je suis partie gerbeuse et chieuse à Tulum avec mes copains pour 17 heures de grande rigolade dans un car à côté d'un Mexicain qui ronfle et pète la nuit et qui de plus est prend toute la place et s'étend sur toute la largeur du car. Mala Suerte!!! Arrivés à Tulum avec les copains, les cheveux qui ont fait la fête toute la nuit, les yeux boursouflés par la fatigue les vêtements qui sentent la sueur parce que...pas d'eau chaude à Nataté donc impossible de se laver avant le grand départ de la malade (Vive Nataté!!) je quitte ma bande de joyeux lurons pour Playa. Eux ayant réservé une auberge là-bas et moi ayant réservé l'amitié de mon bon Daniel à Playa, on s'est quitté quelques minutes après être arrivés.
J'avoue avoir eu un peu peur au départ de débarquer chez le Daniel en question que je ne connaissais pas tant et qui m'avait été dit (par mon Prince Maya) être un fumeur de joins invétéré et un égoïste de la même portée que Sebastian. D'autant plus que de Tulum à Playa il y a comme une bonne heure de route et je me sentais pas de faire le voyage et encore moins de le payer tous les matins et soirs pour rejoindre mes copains et partir en expédition toute la journée. Il me semblait beaucoup plus rigolo de faire comme si j'étais une de ces touristes richissimes et oisives sur la plage avec un beau garçon comme le Dani. Je me suis laissé tenté par la plage...et par le beau garçon ... aussi. Croyez le ou non, ce n'était absolument pas prévu et même mon plus profond moi ne s'accordait aucun fantasme en ce qui concerne ce jeune et magnifique mexicain. Certes, comme je l'ai raconté dans l'un de mes premiers articles, lors que j'ai rencontré ces fameux danseurs traditionnels Mayas à Tzajala, ils étaient fort beaux mais jamais je ne parlais pas de ce genre de beauté. Je n'ai pas oublié mon Prince, loin de là. Pour tout dire je me prend maintenant bien la tête sur le sujet. Est-ce que j'en parle à mon Prince de cette aventure de quelques jours? Il me semble que le silence soit roi dans cette histoire. Mais le Dani semble s'attacher et moi aussi. Est-ce que je dois lui en parler à lui aussi de mon Prince (qu'il connait), que je lui dise qu'on est pas vraiment que des copains lui et moi? Je pense qu'il s'en doute un peu mais je ne dis rien. Je verrai bien, pour le moment, je vais voir comment se termine cette dizaine de jour avec Daniel et comment se passent les jours qui viendront avec mon Prince. Mon cœur saura choisir je pense, après s'être entretenu en premier avec les deux prétendant puis avec lui même.
Et s'il y arrive pas? Allez je me vide la tête, profite de la vie et pense à ce que me dirait cette bonne amie de ma mère Anne P. qui me dirait surement que je suis une casse c******* indécise qui sait pas ce qu'elle veut. Mais aussi que j'ai 21 ans, que je suis canon et que je suis une princesse et que je mérite le meilleur. Qu'ils se battent pour moi s'ils le doivent!!
Non non vous en faites pas ça va très bien les chevilles. J'ai juste le cœur qui se mélange un peu les pinceaux, alors j'ai besoin de me réconforter en imaginant les commentaires crus et francs d'une vielle connaissance.
Le Mexique est décidément un pays où j'aurais vécu des expériences que je n'aurais jamais imaginé. Je ne m'étais préparé qu'à une une ouverture d'esprit en vue de la nature et des gens. Une sorte de conscience politique, philosophique et humaine que j'avais déjà au fond de moi. Mais je ne m'étais en rien attendu d'abord à un bad trip de la mort et en suite d'être devenue un bourreau des cœurs. Comme si d'une métamorphose à la Kafka mon corps s'est transformé non pas en cafard mais en une espèce de blonde pulpeuse aux formes tellement séduisantes que ça rendrait jalouse n'importe quelle bonne femme aussi belle soit-elle. Du genre de celles qui font tourner toutes les têtes et que tous les hommes regardent en boîte. Plus bonnasse tu meurs! Ça va vous voyez l'image un peu? Qu'est-ce qu'il m'arrive?? Je ne me plains pas, j'ai des beaux hommes charmants et adorables à volonté dans un pays magique mais, bon sang j'ai l'impression d'avoir changé de vie avec un bimbo, un top model a qui tout sourit et ça me fait un peu peur. J'ai peur de mal faire et de faire mal, de trop profiter ou de pas assez profiter et que ça me retombe un peu sur la tronche. Comme si le destin me récompensait et me testait en même temps en m'accordant une d'offrandes sur un buffet d'offrandes au plats argentés et je dois n'en choisir qu'une seule. Mais laquelle?? Parce que attention si je décide de me faire l'orgie d'offrandes, je sens que ça va mal finir. On peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre pas vrai?

Passons les prises de cœur/tête. Je passe mes journées à Playa soit à la plage soit à visiter la ville. Le soir je vais avec Daniel assister à ses spectacles avec son groupe de danseurs. On va dans les hôtels prestigieux faire des danses, musiques et démonstrations de jeu de pelote devant des touristes blancs bien gros et bien gras de la panse et tu porte-feuilles. Pendant les spectacles je suis soit en coulisse à filer un coup de main quand je peux, soir parmi le public en extase à me la raconter en disant que je suis avec eux...La vérité c'est que ça m'amuse beaucoup à me la jouer et de dire aux touristes que je connais les danseurs et les musiciens; Mais je suis bien plus heureuse encore de pouvoir dire et affirmer haut et fort que je connais la culture Mexicaine, peut-être pas super bien sur le bout des doigts mais plus que ces bourgeois de passage qui ne voient qu'une image de cette culture et de ce pays. Playa paraît plus américain que mexicain. En effet je connais les danseurs, je sais ce que c'est que la préparation de leur « show » mais je connais aussi les valeurs derrière la mise en scène. Un détail qui me choque à chaque fois d'ailleurs, c'est que Daniel me présente à ces amis non pas comme une amie française mais comme une amie du Chiapas. Suis-je mexicaine ça y est?? Oui c'est vrai je vie au Chiapas et ça les épatent tous ici. Une blanquita chez les indigènes et les zapatistes! Forcément ça fait un peu tâche dans le décor...ou alors joli aussi non?
J'avais l'intention d'écrire un plus long article pour le poster la semaine prochaine étant donné que j'avais perdu le câble qui relie mon disque dur externe (où j'enregistre mes articles) à mon ordinateur. Puisque Daniel n'a pas internet et que je dois me connecter dans un cyber, il me semblait difficile de pouvoir accomplir mon devoir littéraire. Mais Mala Suerte pas tant que ça, je viens de retrouver le câble en question. Vous avez donc de mes nouvelles!!
En finissant sur ces quelques mots, j'en profite pour vous souhaitez un joyeux Noël à tous et une bonne année.
A l'année prochaine pour de nouvelles aventures!

18 décembre, 2010

La faim: le génocide permis

Une semaine s'est écoulée, encore. On croirait que le temps passe à une vitesse phénoménale. J'ai l'impression qu'il y a pas deux jours j'étais encore assise sur le bureau, que je peux désormais appeler mon bureau dû au nombre d'heures que je passe assis dessus à vous conter mes exploits, à vous raconter ma petite vie. Je tiens d'abord à vous écrire que je souffre beaucoup de cette soudaine absence de commentaires. Ils font les critiques de mes écrits (ce qui est très utile) mais aussi mes guides dans cette expérience folle mais si enrichissante. On perd facilement le nord en étant si loin de chez soi, de ses valeurs et de sa famille et ses amis. Alors j'en appel à mes amis, à ma famille, aux amis des amis, à ceux qui suivent de loin ou de près cette aventure, aux anonymes, à ceux qui ne le sont pas (anonyme) mais qui veulent le paraître, vos commentaires, vos avis sont les bienvenus. Ils sont en réalité plus que simplement bienvenus mais vitales. Ils font en parti mon inspiration. Ils sont comme un miroir, ce qui me met en confrontation entre les réalités malheureusement si distinctes de ce même monde. Même pas trois mois que je suis partie et c'est comme si je n'avais jamais vécu en France. Quand je pense à mes adieux à ma famille à l'aéroport, j'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Dans une autre vie peut-être. J'ai peur de perdre le nord. Je l'ai déjà un peu perdu. Je suis déconnectée de la réalité française. Les choses que vois maintenant me semblent normales, banales. Comme si je n'avais connu que ça. Les enfants travaillent dans la rue. Les femmes travaillent dur au marché avec leur petit au sein. Les enfants ne vont pas à l'école car ils faut qu'ils travaillent pour nourrir leur famille. Ces choses qui choquent les blancs ne me choquent plus. Elles font partie de la réalité mondiale. La réalité que les plus riches ne semblent pas voir ou ne pas vouloir voir. La réalité qui est majoritaire. Est-ce normal que petit à petit je ne sois plus choquée? Est-ce cette adaptation qui fait la grandeur de l'humanité mais qui fait aussi sa monstruosité à ne plus voir du même œil la misère, même la plus inhumaine? Pourtant je continue de m'insurger comme par réflexe contre cette indifférence locale et mondiale. Un réflexe peut-être par peur de tomber là-dedans. Pas peur de tomber dans cette partie du monde qui a décidé que ce serait normal d'avoir faim ou froid, de trimer au travail, de n'avoir plus de respect pour soi-même à condition d'en tirer quelques pièces.
Alors à tous mes lecteurs, je demande plus de commentaires, d'avis, d'opinions et de point de vue quant à mes articles. Je ne cherche pas seulement des critiques littéraires mais un avis humain qui ne voit pas les mêmes choses que moi en même temps que moi. Le misère semble être comme la varicelle. Elle nous atteint une fois et puis finalement on s'y habitue pour en plus jamais être atteint. J'ai moi même été atteinte et j'en guéris petit à petit. Je garde cependant quelques bonnes cicatrices qui ont l'air de me dire de ne pas oublier. Alors avant que j'oublie, rappelez-moi un peu, ce que c'est que de vivre dans un pays comme la France, où la pauvreté la plus extrême qu'on connaisse c'est celle des SDF dans le métro, ceux qu'on ignore complètement. Au fond, peut-être que chez nous aussi on a la varicelle.
Vous aurez compris mon messages j'espère. A vos commentaires! C'est une question de santé mentale.

J'annonce de manière officiell que je ne suis plus heureuse à San Cristobal de las Casas. Je ne supporte plus la maison de Nataté, je ne supporte plus cette mentalité colonialiste des européens qui vivent à San Cris. Je ne supporte plus cette vie. Je veux m'en aller. Je pars pour la péninsule du Yucatán dans quelques jours avec l'espoir que ma visite chez mon Prince Maya sera salvatrice. Je ne suis pas non plus heureuse avec mon petit ami du moment. Mon infirmier Isauro a beau être un ange, je ne suis pas amoureuse et pas heureuse. Je me sens mal à l'idée de rester avec lui qui à tout à m'offrir alors que je n'ai rien à lui donner. Juste mon affection la plus sincère pendant quelques semaines. Je pense rompre d'ici quelques jours. Avant de partir à Playa del Carmen. Non ça n'a rien à voir avec le fait que je vais également retrouver mon Prince pendant ce petit voyage de Noël. Je pense que je serai attristée de la séparation et qu'il vaut mieux que je me change les idées en partant avec mes amis plutôt que je déprime chez moi à me dire qu'il n'est à quelques rues, à l'hôpital.
J'ai fêté hier avec lui la Posada: une fête qui se célèbre avant Noël, histoire de se faire des cadeaux avant Noël, de bien mangé et éventuellement de se faire sac à vin (du moins sac à Tequila) le temps d'une soirée, comme une préparation avant Noël. J'ai offert à mon homme une peluche. Et oui, niveau cadeaux, je sous souvent à court d'inspiration. Moi comme cadeau de sa part j'ai eu droit à … une peluche aussi! On avait l'air fins tous les deux avec nos gros nounours. J'ai aussi eu droit à du chocolat. Oui très traditionnel ce bonhomme. J'ai aussi eu la chance de m'être offerte par ce dernier avant la Posada à deux poissons rouges, du moins un rouge et un noir. Le noir s'appelle Isauro et le rouge vous l'aurez devinez s'appelle Pétronille. Enfin, Pétronille n'aura pas fait long feu. Prise de je ne sais quel mal qui l'a fait nager façon unilatérale, elle a été découverte morte au petit matin après avoir passé deux nuits et une journée dans ma chambre. Je lui aurais bien dit que je préférais encore les chiens ou les chats si ça n'avait pas été sous la crainte de me retrouver en possession d'une petite boule de poile pour Noël.
Si Isauro vit jusqu'à mon départ (Isauro le poisson) je pense que je le remettrai à son expéditeur porteur du même nom. Comme cadeau d'adieu c'est pas trop ridicule non? En même temps j'ai pas le choix. Je me vois mal faire 18 heures de car avec un poisson rouge dans un sachet en plastique. Mais je garderai le nounours.

On en arrive à la fin de cet article. La petitesse des derniers mis en ligne peuvent témoigner de ma tristesse et de mon manque d'épanouissement. Il faut que je parte c'est sûr. Je tiens aussi à dire dans ces dernières lignes que mes amies me manquent ainsi que ma famille. Je pense tous les jours à mes frères, à mes parents et grands-parents. Bizarre, moi qui suis pas du genre sentimentale avec eux d'habitude. Je pense aussi régulièrement à mes oncles, tantes, cousins et cousines. La famille entière en fait. Je suis heureuse de faire partie de cette tribu qui a fait toutes mes valeurs et m'ont donné mon savoir.
Je voudrais dire à mes amies les plus proches, qu'elles me manquent et que je suis heureuse de les avoir dans ma vie. Que malgré leur coup de blues, leur quelques « kilos en trop » pour certaines et leur cellulite, elles ont toutes une beauté et une grandeur à elles. Elles font ma joie chaque fois que je peux passer un peu temps avec elle pour rire, pleurer ou manger des sushis.

Bonne semaine à tous.
Et surtout, à vos claviers! Il me faut le fond de votre pensée.

14 décembre, 2010

"Trop d'aventures tue l'aventure" Mais plus d'aventures c'est nul quand même!

Agua Azul: ça fait affiche touristique non?

Les copains

Trouvez l'intru

Deux petites blanches, ça attire toujours les mexicains du coin

Un bout de la cascade, un bout du paradis


La bande au complet!
Ma blonde et moi
Pour se la raconter auprès des copains qui sont resté en France
Me revoilà lancée pour vous conter mes aventures toujours plus exceptionnelles sauf que cette fois, je crains de ne trouver grand intérêt à ce qui m'est dernièrement arrivé. Comme si la vie et le destin avaient pendant quelques temps oubliés que j'existais. Pour vous résumer ma semaine, je n'ai rien fait de biens intéressant puisque j'ai d'abord eu un weekend de 6 jours car j'avais des « vacances forcées » que j'ai passé à dormir. Je ne sais pas pourquoi mais j'éprouve un besoin de dormir plus de 10h chaque nuit et me sens perpétuellement fatiguée. Le froid doit jouer un rôle puisque les températures changent sans arrêt de façon radicale. On peut passer de 18 degrés à 0 en une nuit. La température est basse en ce moment, on voit du gèle sur l'herbe. C'est à se demander si je suis vraiment au Mexique. De plus le manque total de sport, car il n'y a pas de piscine, participe à ma flemmingite aigüe. J'ai donc passé 6 jours à dormir et je m'en sens d'autant plus fatiguée...enfin ça change de la maladie et de mes visites régulières à l'hôpital quoi que...espérons que ça ne couvre rien de mal, ça serait bête de tomber malade encore une fois à Playa del Carmen pendant les fêtes. Ce le serait encore plus à Campêche avec mon Prince avec qui je tiens cette fois-ci à garder un minimum de mystère et glamour, ne serait-ce qu'au moins les premières semaines. Mon autre activité cette semaine a été de réaliser avec ma chère compagne de Marie Stopes Vanessa un power point pour une conférence sur comment aborder la sexualité en famille. C'est vrai qu'on est du genre qualifiés dans la famille. Mais le style zéro tabou ça marche pas aussi bien au Mexique. J'ai du faire quelques recherches dans des bouquins vieux des années 90 écrits par des psychologues pour savoir comment les parents peuvent parler à leur garnements. J'avoue être tombé sur des articles comiques quoique plutôt efficace quand on y pense. Mais je pense que le plus marquant c'était quand même le chapitre sur les mythes les plus répandus dont je vais vous faire part. Attention, âme sensible s'abstenir...

Quand on a ses règles, on ne peut pas faire de sport ni se baigner
Les testicules et les glandes mammaires doivent avoir la même taille
La femme peut tomber enceinte en avalant du sperme
On ne peut pas avoir de rapport sexuel pendant la grossesse
La femme est responsable su sexe de l'enfant
Les animaux peuvent se mélanger avec les humains et avoir une fécondation
L'absence d'hymen montre qu'une femme n'est pas vierge
Ceux qui s'abstiennent d'avoir des rapports sexuels sont plus sains

… et j'en passe tellement ils sont nombreux! Enfin ça vous donne une idée de ce à quoi je fais face très regulièrement.

Comme vous l'avez lu plus haut, je vais également à Campêche rejoindre mon Prince le temps d'une petite semaine de vacances. Oui, je suis toujours avec mon infirmier, non je n'ai pas l'intention de le tromper, oui je sais c'est risqué. Mon Prince Maya ayant déménagé pour des motifs complexes dont je ne connais pas encore toute les raisons, ma nouvelle destination n'est donc plus Playa del Carmen mais Campêche. Si vous chercher sur google c'est dans la péninsule du Yucatán, (qui veut dire selon la rumeur « je ne comprend pas ce que vous dites » en Maya) dans l'État du Campêche. C'est une ville fondée par des pirates et des marins (ça va plaire à papa ça!) où il y fait entre 20 et 25 degrés en hiver et 40 en été (là c'est môman qui va être contente de venir me rendre visite!). Donc je confirme la thèse de ma mère comme quoi je m'en vais rejoindre un homme mais ne vous affolez pas, je peux partir dès que j'en ai envie car, après tout, je reste une femme libre, sans famille ni attache (à part mon Prince) dans tout le Mexique. Si j'ai pu quitté famille et amis sans trop de soucis, je peux bien quitter un homme avec qui je ne suis pas heureuse.
Je pars d'abord faire du repérage à Campêche niveau travail et logement. Parait-il que c'est moins cher que Playa. En même temps c'est beaucoup moins touristique.

Cependant comme vous pouvez le concevoir la question du novio se pose. Que faire avec Isauro qui est bon comme le bon pain, s'occupe de moi comme d'une reine et me regarde comme si j'étais une déesse? Je ne suis tout simplement pas amoureuse de lui. Je peux passer plusieurs jours sans le voir sans qu'il me manque ou bien même que je pense à lui. J'ai la tête chez les Mayas et n'est d'yeux que pour mon Prince. Peut-être est-ce le temps pour moi de rompre avec mon petit ami. Mais j'avais l'intention de rester avec lui jusqu'à ce que je m'en aille pour de bon, en février. La perspective de le quitter me broie le cœur, car je pense à l'après, au mois que je vais passer à San Cristobal sans lui. Il me semble plus judicieux de le quitter le jour de mon départ car la distance me permettra de me détacher plus facilement alors que si je reste, j'ai peur de regretter mon choix et vouloir revenir à ces côtés jusqu'à la vraie fin, en février, ce qui le ferai d'avantage souffrir. Voilà où en sont mes aventures. Non, pas de maladies, pas de voyages de fous dans des toilettes de la mort mais un voyage quand même à Agua Azul dont certains ont pu voir les photos sur facebook. J'en rajoute ici quelques unes pour les plus ringards qui n'ont pas facebook!
Nous avons donc fait environs 4h30 de car pour arriver là bas. Comme en témoignent les photos on a eu un super temps et de bon moments entre bons copains de Nataté. Les cascades étaient magnifiques, un vrai décor de film soit d'action (on imagine bien une bagarre entre le méchant et le gentil où ça se joue à celui qui tombe le premier dans l'eau a perdu, ou une belle blonde qui sent une bestiole dans sa culotte et doit être sauvée par son futur amant) ou alors un film d'amour (décor paradisiaque, cascades bleues turquoises un couple qui vit une passion tonitruante et impossible etc..) La seule action/suspense qu'il m'est arrivé d'endurer est lorsque ayant bu la tasse au moment même ou j'entrais dans l'eau je me suis dit: « Oh non! Je vais encore être malade!! » et la seule romance que j'ai pu vivre était celle avec un beau touriste anglophone qui j'ai dévoré des yeux toute la journée. Voilà, pas de quoi fouetter un chat! On ne peux pas dire que mon destin s'acharne sur moi comme à son habitude.

La raison de mon départ de Nataté et de San Cristobal, pour ceux qui l'ignorent, je vous en explique les raisons.
Dabord, je n'aime pas San Cristobal. C'est une ville colonialiste ou les blancs ne se mélangent pas aux Indigènes, ni même aux Mexicains. Souvent, en réponse à ma question « à quoi ça sert l'Histoire à l'école? » on m'a dit « pour ne pas répéter les même erreurs » et bien, le prochain qui me rétorque pareille réponse, je lui fait bouffer son bouquin d'histoire ainsi que la Déclaration Universelle de Droits de l'Homme et du Citoyen! Le colonialisme existe encore, ainsi que la misère, l'indifférence et le système de classes, on en est toujours au clergé, à la noblesse et au tiers état seul le nom des catégories a changé. Et San Cristobal en est un model. Il est malheureux qu'une ville pareille porte le nom d'une homme qui a justement lutté contre ce type de système. En plus, les montagnes moi j'aime pas ça! Moi je veux la mer, ou Montreuil! L'ambiance à Nataté est aussi responsable en partie de ce départ. Vivre quelques mois dans la Casa de Nataté, ça passe. Mais une année entière avec tous les 5 jours plus d'eau chaude ou plus d'eau du tout, ça devient vite pesant! Surtout quand on a aucune intimité, qu'on doit partagé une maison avec 15 personnes et une chambre avec 3 volontaires. Qu'il n'y a ni salon ni piece à vivre, seulement une cuisine avec un sale à manger...je commence à manquer d'intimité (surtout avec mon copain c'est pas le pied!) de chaleur parce qu'il n'y a pas de chauffage. Quand il fait 20, ça va mais en ce moment on avoisine le 0 degrés et la maison n'est absolument pas isolée. Je dors avec 4 couvertures en laine, mon sac que couchage prévu pour descendre jusqu'à 0 à 5 degrés, un pantalon en polaire, trois pulls, des chaussettes et... j'ai froid! Lasse de me laver à l'eau froide par 0 degrés, déjà que je suis régulièrement malade, de payer 1200 pesos par mois...je suis en phase de hurler et de faire un caprice. Je veux une maison à moi! Avec une sale de bain à MOI où c'est pas tout dégueulasse parce que 15 personnes y sont passé avant moi. Avec des toilettes qui ne se bouchent pas tous les 2 jours. Et un travail qui paye, parce que le volontariat façon je dois quand même payer un loyer et ma bouffe, Y EN A MARRE!!! Et puis c'est l'anarchie à Nataté. Deux des employés ont été renvoyés par le grand chef: Nico, alors que celui-ci nie tout en bloque et nous assure qu'ils n'ont jamais été renvoyés. Ce malentendu serait dû à un problème de communication et de compréhension entre les deux partis. Pour ma part, j'ai déjà suffisamment de choses à régler...c'est pas mon problème, Nataté m'a suffisamment déçu. Je veux partir, Prince Maya ou pas.
Voilà, le fin de mon épopée. Je n'écris plus aussi régulièrement pour deux raisons. Je consacrais avant les weekends pour vous conter mes mille et une aventures. Je n'ai plus toujours le temps car ma grande copine Alex, ayant la bougeotte (je ne l'ai pas renommée Grande Prêtresse de l'Organisation pour rien) nous prépare presque tous les weekends ou au moins un weekend sur deux des petits séjours sympas pour voir les merveilles du Mexique, je suis donc très prise. Je reconnais aussi que dernièrement en plus de ma flemmingite je suis d'humeur triste et mélancolique dû à mon prochain grand départ pour Campêche, le stresse et les émotions fortes que cela génère. Je pense que d'ici quelques temps je serai plus heureuse. J'attends avec grande hâte de voir comment est Campêche. Le manque de sport se faisant de plus en plus difficile, cela joue aussi un rôle majeur dans ma déprime préhivernal.

Je termine sur ces lignes. Espérant de pas vous décevoir par ce manque soudain d'inspiration, d'aventures et joie de vivre.

04 décembre, 2010

Lara Croft dans les ruines Mayas






Mille pardons pour ce retard de ma part qui n'était pas volontaire. En effet, nous sommes mardi et je m'impose d'habitude une discipline de fer d'un article chaque weekend. Enfin, attendez un peu de savoir tout ce qui m'est arrivé (oui c'est encore haut en couleur et en émotions) avant de dire que je ne prend pas mes responsabilités de correspondante à l'autre bout de la planète au Mexique; parce que, il y en a des choses à dire!

Commençons déjà par la raison de ce manquement au commandement du Grand Code de l 'Écrivain. Je suis partie vendredi soir pour Palenque, une ville dans le Chiapas. La ville en elle même est très laide mais elle est recommandée par le Guide du Routard grâce à ses splendides ruines Mayas. J'y suis allé avec un groupe de joyeux copains de France, Belgique et Allemagne (enfin, moins joyeuse et un peu perso l'allemande mais bon, je suis pas là pour dire du mal des autres..). Tous ensemble nous sous somme tapé 6 heures d'autobus dans les montagnes du Chiapas. Un truc qui nous a tous rendus malades et un peu dégoutés de nos tamales, spécialité locale pourtant très goûtue que nous avions préalablement mangé. Partis dans la joie et la bonne humeur en milieu d'après midi nous sommes arrivés dans la soirée à Palenque. Mille mercis ,bisous, câlins et chocolats à Alex qui a été l'organisatrice de ce voyage. Personnellement j'ai joué le seul et unique rôle (enfin très utile quand même) d'interprète. Il semblerait que mon vocabulaire et ma facilité en espagnol grandisses comme des haricots verts. C'est à dire très vite pour les plus nuls en agriculture et en culture générale. Je suis surprise et me demande ce qui ne va pas chez moi quand je vois mes camarades de Nataté qui eux semblent encore peinés avec leur espagnol. Ce rôle qui m'est maintenant approprié me rassure cependant face à mon manque d'assurance et ma peur permanente d'être inutile.
J'en reviens à mes moutons. Nous sommes arrivés donc à l'auberge dans la soirée vers 10h environs. Je ne me rappelle plus très bien. Moi épuisée et un peu gerbeuse du voyage (c'est officiel, je ne suis malade ni en avion, ni en mer mais les montagnes, c'est pas pour moi) j'ai préféré rester pour me coucher plus tôt dans l'auberge avec quelques autres volontaires. La grande majorité du groupe a trouvé la force mais aussi et je ne sais pas comment l'envie d'aller se régaler la panse dans Palenque. Le matin, debout 5h30 car on avait rendez-vous à 6h devant l'hôtel avec une agence de voyage qui s'occupe de visites de sites Mayas. Il nous revenait à un prix quasi égal sans prise de tête avec l'organisation du voyage de faire appelle à cette agence, recommandé par le Guide du Routard, ce dernier n'ayant maintenant plus de secrets pour notre chère Alex, Grande Prêtresse de l'organisation et Déesse de la mamantitude pour les grandes malades comme moi...attention, cette dernière révélation doit déjà vous mettre sur la piste d'évènements plutôt comiques, dont je vous ferai part des détails plus bas, tant mon pa'dbolime est formidable!
Il nous a fallu quelques 2 heures en camionnette et un fou rire pas possible car, ne sachant pas comment nommer les énormes dindons sur la route, notre chez Thomas n'a pas trouvé mieux que « el grande pollo » : le grand poulet, qu'il nous a sorti avec une haute voix pleine de surprise et enthousiasme au chauffeur qui devait de demander quels drôles d'oiseaux il avait dans son bus. Car avant de s'extasier sur les « grande pollo» on a aussi fait un sacré numéro devant un perroquet de la jungle de Paleque. Imaginez-vous 11 blancs autour d'un perroquet au milieux des indigènes, dans la jungle entrain d'apprendre le français à un oiseau sur sa branche qui ne connait que l'espagnol. Vu de l'extérieur j'imagine qu'on devait être beaux à voir!
Nous somme enfin arrivé à Yaxchilan après une heure en pirogue sur une rivière infestée de crocodiles qui délimite la frontière entre le Mexique et le Guatemala sur un site Maya dans la jungle. J'avoue avoir été émue devant les pyramides Mayas, comme un archéologue qui après plus de 50 ans de carrière découvre la tombe d'un vieux squelette tout pourri qui était anciennement un important monsieur de notre histoire disparu depuis plus trois mille ans. Nous nous somme fait une matinée à visiter les pyramides de Yaxchilan et à s'extasier sur les singes crieurs qui se balançaient sur les lianes devant nos yeux 40 mètres plus haut. J'ai regretté de ne pas avoir d'enregistreur comme me le suggérait mon paternel car les sons produits par ces cousins primates étaient tout simplement impressionnants. On aurait dit des lions, des tigres peut-être mais certainement pas des singes! J'ai pu en immortaliser les cris avec ma caméra donc tout n'est pas perdu. J'essayerai de poster les vidéos sur mon blog mais je ne vous garanti rien car ce dernier étant capricieux pour ce qui est des vidéos.
L'après midi nous avons visité Bonampak, un autre site maya que j'ai trouvé encore plus fabuleux, bien que nous ayons tous eu nos avis partagés sur ce point. J'ai été plus émue par ce site car il était plus ou moins habité. Pas dans les pyramides elles mêmes bien sûr! Mais il y avait des mayas qui vendaient des bijoux un peu partout. Les enfants portaient de longues tunique blanches larges et jouaient entre les pyramides. Ils ressemblaient beaucoup à mon prince Maya. La ressemblance était tellement frappante que j'ai été plus fascinée par leur visages que par les pyramides. Je pense avoir passé plus de temps à les dévisager qu'à m'émerveiller sur les pyramides pourtant magnifiques. La beauté des indigène ne fascine toujours autant. J'ai peut-être pu me faire à le misère locale, mais la beauté elle, on ne s'y habitue jamais. Elle reste intact pour toujours il faut croire. Peut-être est-ce pour cela que certains ne se lassent jamais de regarder des tableaux. Pour ma part, je trouve la beauté humaine plus grande encore et je ne me lasserai jamais de voyager pour voir des visages toujours différents.
Nous somme rentré le soir fatigués mais touchés je pense par nos découvertes ancestrales et dans mon cas, par mon nouveau collier fait de graines de platanes acheté à nos maya de Yaxchilan.
Partis pour manger des quesadillas dans un restaurant à proximité de notre auberge, si j'avais su que ces dernières allaient être responsables d'un réveil nauséeux et d'une journée forcée de rester à une distance de 5 mètres des toilettes j'aurais jeuné plutôt deux fois qu'une! Le deuxième jour où nous étions supposés visiter les ruines de Palenque, je me suis retrouvée porteuse d'un bracelet électronique biologique qui m'interdisait de m'éloigner des toilettes sur y rayon de 5 à 10 mètres. J'ai donc passé la journée seule à parler avec les dames pipi du site pendant que mes copains s'en sont allé vider leur appareil photo (le mien y compris) en batterie et en mémoire. Merci à Alex d'avoir pris soin de mon appareil en ce jour mémorable où mon corps s'est littéralement transformé en tube. Mais la journée à été plutôt paisible surtout en comparaison du voyage de six heures en car sur les routes mexicaines dans les montagnes du Chiapas. Je crois que l'apothéose de mon manque de chance (surtout du point de vu santé) était à son comble dans le car lors que confinée dans les toilettes du car assise sur le trône la tête dans un sac en plastique à me vider des de tous les côté dans une cabine subissant une tremblement de terre calculable sur Richter dû au manque total d'entretien des routes j'ai manqué de me casser un doigt en tombant des toilettes et en découvrant après coup...qu'il n'y avait plus de papier. Je tiens à faire un arrêt sur image de ce moment précis de désespoir pour vous dire que lors que j'aurais dû pleurer ou me sentir mal aussi bien physiquement que psychologiquement j'ai été prise d'un fou rire et d'un bien-être inattendu. Plutôt que de me concentrer sur mon malaise et mon mal-être j'ai pensé à ces lignes que je vous écrirai à mon retour. J'ai pensé, qu'est-ce que ça va être drôle à raconter et à se souvenir d'ici même pas quelques jours! Et c'est le cas. Il semblerait que je cultive un plaisir particulier, oui oui un plaisir, à me mettre dans des situations pas possibles pour pouvoir mieux jouir de mes souvenirs mémorables et me sentir une vie pleine d'aventures et d'émotions. On ne me reprochera pas d'avoir le cœur non seulement bien accroché mais en plus d'en redemander! Merci à Alex dans tous les cas de plaisirs ou de mal-êtres d'être resté à mes côtés et d'avoir fait la maman.

Nous somme rentrés bien tard dans la soirée. Juste à temps pour que je puisse m'effondrer sur mon lit sans plus trop avoir de force pour penser à ma peur de me vider pendant mon sommeil. Le lendemain s'est suivit d'une journée à l'hôpital ou j'ai eu la bonne idée d'appeler mon homme (à oui parce que je sors avec mon infirmier maintenant, c'est officiel pour ceux qui ne le savent pas) avant de partir avec une autre volontaire prise de douleurs gastrique (la routine pour nous: troubles gastriques en tout genre, bienvenu au Mexique!!). Nous somme arrivées à l'hôpital, tout le personnel médical, médecin, infirmiers, gardes de sécurité nous ont tous guidés vers notre chambre personnelle. Pas besoin d'attendre, j'avais tout mon comité d'accueil. Ça y est, je suis connue dans tout le service, je suis la novia d'Isauro. Mon tendre a prévenu tout l'aile des urgences que ça petite amie française arrivait et qu'elle avait une diarrhée de cheval. Bonjour le glamour! Pendant mon séjour dans l'hôpital, j'ai été soignée principalement par un intensif traitement de bisous et de câlins par mon infirmier personnel, et aussi d'une prise de sans fait par les soins de mon amant. Au final: intoxication alimentaire et des pilules contre la diarrhée. Isauro et moi avons une relation très proche et sans tabou maintenant. On a déjà brisé toutes les formalités et tabous de couple dont l'usage veut que les sujets pipi caca soient abordés qu'après plusieurs mois de relation de confiance. Malheureusement malgré notre rapprochement forcé il nous sera impossible de rester ensemble puisque, petit à petit mon départ pour le Yucatan se précise et je pense partir en début février.

Les conditions de vie de Nataté sont aussi responsables en partie de ce départ qui se serait fait depuis plusieurs semaines si je n'avais pas eu Isauro. D'ailleurs la perspective de le quitter me fait déjà mal. Je ne suis pas amoureuse mais lui semble l'être éperdument. Moi qui n'ai jamais été chanceuse avec les hommes, qui ai passé plus de temps à courir après eux pour qu'ils finissent par ma traiter comme une vieille chaussette trouée, j'ai là devant un mois un homme qui semble déjà prêt à vouloir se marier avec moi et me faire des petits. Oui ça fait peur! Surtout que ça fait que deux semaines que nous somme ensembles. C'est une autre culture, c'est sûr! Les raisons de vouloir m'en aller aussi vite est que l'ambiance ici à Nataté est de plus en plus mauvaise. Les responsables passent plus de temps à nous dire que nous vivons dans une porcherie, à nous faire culpabiliser parce que un tel a oublié de faire sa vaisselle, parce qu'on ne d'investi pas dans les autres projets etc... plutôt que de se faire du souci pour nous. Ils semblent se ficher éperdument qu'on soit heureux ou pas. Il y a quelques jours on s'est retrouvé sans eau pendant 2 jours et ils n'ont rien fait pour y remédier. C'est nous qui ne notre propre chef nous somme débrouillés pour que nous puissions nous laver parce qu'une maison de 15 personnes sans eau, ça devient vite une porcherie en effet. Je trouve que nous leur consacrons déjà un travail bénévole, notre temps et notre énergie gratuitement pour en plus payer 1200 pesos chaque mois. Tout cela n'est pas pour se sentir coupable. Voilà pourquoi je veux m'en aller. Je vais aussi rejoindre mon prince Maya dans le Yucatan et voir comment je peux m'en sortir là-bas. Mon Prince aussi à l'air bien mordu de moi. Je sais ce que vous allez me dire ou penser. Que je me laisse influencer par des bonhommes qui me promettent tout alors qu'ils ne veulent qu'une chose. Mais je pense que cette histoire avec Isauro et Fido mon Prince m'a appris quelque chose. Face à ce choix entre deux hommes j'ai dû me demandé qu'est-ce que je veux dans la vie? Comme si je devais choisir maintenant et pour toujours la vie que je vais devoir mener. En réalité j'en suis venue avec cette conclusion: je n'appartiens à aucun homme et je pense ne jamais pouvoir appartenir à qui que ce soit. Je pense que j'ai été conçue pour voyager et être sensible aux malheurs de l'humanité. J'ai l'impression que j'ai ça dans le sang. Ma vie se fera en fonction de comment on aura besoin de moi. J'ai l'impression de ne pas appartenir à un seul homme mais à tous les Hommes en général. Que c'est à ça que j'aspire et pas à une vie tranquille avec un compagnon, des enfants et une maison. Même si cette perspective là me semble toute aussi belle, j'ai le fort sentiment que ça m'ennuiera profondément et qui si un jour, je fini par tomber dans cette vie là, j'abandonnerai tout pour faire ce à quoi j'aspire: une passion héréditaire qui fait battre mon cœur.

En parlant de passion héréditaire, je ne fais que peser mes mots. Je tiens à rendre hommage à ma grand-mère Thérèse dans cet article. Qu'elle sache que je suis fière et heureuse de l'avoir comme grand-mère. Que je me sens reconnaissante d'avoir reçu ses valeurs. Elles me sont très utiles en ce moment même. Je fais face à un machisme de taille mais j'arrive à lutter et à ne pas perdre la tête. Je travaille avec des jeunes, des filles qui vivent dans un système non seulement macho mais affuté d'un obscurantisme tout aussi présent quand au corps, à la grossesse et à la sexualité. Mais face à ce système, j'ai la preuve irréfutable que nous vivons encore dans un monde de classes et je me sens d'autant plus forte de voir que je suis incapable de m'abaisser à ce mode de vie. Chaque jour le sens un peu plus étant dans l'incapacité de m'adapter à ce monde, je suis dans l'obligation de le modifier pour les gens un peu comme moi qui semblent être très nombreux sur cette Terre. De toute façon je n'ai pas le choix, je suis comme ça. Pas la peine de penser que j'ai été formaté façon mamie-bi pour reprendre le flambeau. Parait-il qu'au jardin d'enfants déjà je distribuais également les baffes aux plus tyranniques qui s'appropriaient les jouets des autres, pensant avoir le monopole de le terreur et du culot. Je ne sais pas de quel côté cette indignation des inégalités me vient. Car des deux côté de ma famille on est du genre culottés. Je ne comprendrai jamais d'ailleurs la guerre froide entre les deux partis du bloque de la « Fonbonnerie » et de la « Lemenuellerie ». Les deux ont les même caratères: de sales caractères! Désolée mais ce n'est la pure réalité. Mais ça a ses avantages. Comme avec l'armée j'arrive à faire le lien entre des valeurs de gauchos soixante-huitards et le monde militaire, je suis aussi le digne fruit d'un mélange entre une féministe convaincue qui a trop lutté et un perpétuel pas content qui râle contre tout. Non non, ce n'est un reproche mais un compliment à chacun de mes deux formateurs/professeurs que je fais là. Après tout, n'êtes vous pas fière du résultat de votre progéniture mélangée à l'autre parti aussi fou puissiez vous le trouver?

J'arrive à la fin de cet article. Je souhaite simplement ajouter quelques choses. D'abord, si vous voussentez l'âme lectrice, je vous donne ici les adresse des blogs de mes compagnes d'aventures Alex et Vanessa. J'ai lancé la mode des blogs apparemment et j'en suis très fière. Vanessa m'a devancé cependant en donnant l'adresse de mon blog dans le sien. Je ne fais que lui renvoyer l'ascenseur alors:

Vanessa - http://mexi-mexicana.blogspot.com/

Alex - http://voyagemexiquealex.blogspot.com/

Bonne lecture à tous. Je me permet d'ajouter de plus belle qu'hier Vanessa du haut de ses 1m60 et ses 50 kilos tout trempé à engloutie 1 litre de glace au cinéma devant Harry Potter en espagnol. Je trouve que le record est notable d'autant que la mangeuse de la bande c'est moi et que moi, je mangerai jamais un litre de glace. Voilà c'est fait.
Bonne semaine à vous et au weekend prochain si dieu le veut.

19 novembre, 2010

Un citoyenne du monde qui n'a pas encore terminé d'élaborer son passeport






Vendredi au soir je suis déjà au travail en tant que rédactrice en chef de mon blog. J'espère pouvoir rédiger cet article d'une traite et en peu de temps. Demain je pars pour Tzajala pour le weekend. Je n'aurai pas d'accès à internet et, bien-veillante que je suis je pense à mes fidèles lecteurs qui seront bien déçus de na pas avoir de quoi lire pour ce weekend.

Il me semble avoir oublier de raconter mon passage chez esthéticienne dans mon article précédant. Je tiens à prévenir tout de suite la gente masculine et les anticonformistes qui ne s'épilent pas et qui n'ont que faire de leur poils que ce paragraphe sera dépourvu de tout intérêt. Homos et partisans de l'épilation sont bien entendu bienvenus à lire cette nouvelle expérience: l'épilation au pays de celles qui ne s'épilent pas. Car oui, ma nouvelle esthéticienne me l'a confirmer, les indigènes de s'épilent pas. Cependant les mexicaines les plus occidentalisées elles, sont accommodées au maillot standard de chez nous. Imaginez-vous l'influence des indigènes sur moi qui n'a pas été seulement du domaine spirituel et religieux. Il m'a fallu faire quelques efforts en effets pour aller à la plage de la Boca del Cielo après plus d'un mois dans les montagnes sauvages du Mexique. Bien qu'il ai été pour moi plus un effort de me laisser abandonner aux forces de la nature quant à son bon vouloir de la pilosité pubienne qui fait le malheur, l'inconfort et la gène de nombreuses femmes à travers le monde. Certes l'épreuve fut douloureuse, j'en suis tout de même sortie neuve, une femme nouvelle, épanouie et féminine. J'ai pris un rendez-vous, comme chez nous en France. Je suis allé chez une femme qui travail en solo. Une mexicaine d'une cinquantaine d'années. Un peu ronde comme le sont les mexicaines: le buste et les épaules larges mais avec des fesses et des cuisses maigrelettes. Pour le maillot « européen » c'est à dire « string » pour chez nous et les aisselles, j'en ai eu pour près de 200 pesos. Prix un peu moins élevé qu'en France. Bien sûr il n'y a que les pros et les expertes qui savent de quoi je parle. Je suis rentré dans son studio, petit mais pratique. Elle m'a fait enlever mon pantalon et ma culotte. J'ai mis à la place une sorte de jupe verte pomme hideuse qui se ferme à la ceinture mais qui est fendue tout du long. La fente se place sur le devant comme ça on a une belle vue de la foret amazonienne, enfin, de la foret tropicale de Tzajala. Elle a utilisé une cire différente de ce que je connaissais. Un cire chaude sans bande qui s'applique avec le doigt donc sans bâtonnet comme à mon habitude. Elle était rouge et se posait de manière très fine, pas besoin d'en mettre un couche épaisse pour y arracher les poils les plus rebelles. C'était très efficace et moins douloureux que d'habitude. Comme il faisait froid ce jour là et que il n'y a pas de radiateurs ici, ma gentille bourreau m'a posé une grosse couverture sur les jambes pour que je n'attrape pas froid. Elle m'a fait un travail nickel. Rien à dire et en plus ça fait moins mal qu'en France. J'étais un peu nerveuse au début parce que les indigènes certes elles s'épilent pas mais en même temps elles en ont pas tant besoin que nous les blanches et velues que nous sommes. Mais après avoir un peu engagé la conversation (parce que ça se fait quand une bonne femme à le nez sur un endroit ou déjà on a toujours un peu du mal à laisser nos hommes aller au commencement d'une relation) je lui ai demandé si elle avait beaucoup de blanches comme clientes et elle m'a dit qu'elle faisait beaucoup de touristes donc pas de soucis, la dame à l'habitude!
A la suite de ma transformation de gorille à femme actuelle du 21ème siècle ma douce et nouvelle esthéticienne m'a fait la bise et m'a fait un câlin. Parait-il que ça se fait au Mexique. J'ai beau être très copines avec mes esthéticiennes en France et leur raconter les anecdotes les plus cocasses de mes déboires amoureux, elles me font pas la bise et encore moins un petit câlin après avoir fait de moi un stéréotype parfait d'une société machiste basé sur le principe du « il faut souffrir pour être belle ».
Enfin, je suis bien contente de son travail et je retournerai la voir sans faute quand je serai de nouveau ornée de mon arbuste tzajalien.

Voilà que les détails embarrassants ont été traités, je peux enfin passer à des sujets disons moins intimes et accessibles à mes lecteurs au masculin. Après épilation, parlons garçons! Ben oui parce que j'ai un succès fou au Mexique. Je ne le répèterai jamais assez je suis née dans le mauvais pays. Certes vous connaissez déjà mon flirt avec mon beau Prince Maya, mais la distance fait qu'il n'y a pas grand chose à raconter sinon qu'il a parlé de moi à presque toute sa famille et qu'ils leur tardent de me rencontrer. Ah oui, il veut aussi apprendre le français pour pouvoir mieux me comprenrdre. Oui oui, j'ai beaucoup de succès auprès des mexicains et encore...c'est pas tout, attendez la suite c'est encore plus drôle. Vous connaissez aussi l'existence de mon charmant infirmier nommé Isauro, ça se prononce ISAOURO et il faut aussi rouler le R ça fait classe. Donc mon charmant infirmier a jeté son dévolu sur moi. Peut-être était-ce suite à cette piqure qu'il m'a faite dans la fesse à l'hôpital ou encore quand quand il me tenait la main quand avais envie de vomir, ou quand je devais lui expliquer que j'étais prise de diarrhée et que j'avais des maux de ventres épouvantables si je n'allais pas faire caca toutes les 20 minutes; ce genre de choses ça rapproche beaucoup et ça forge les relations j'ai cru remarquer. Enfin, le fait est qu'il me demande déjà si j'ai envie d'avoir des enfants, de me marier etc...Quand je lui ai dit que non et non je ne souhaitais pas d'enfants et que le mariage c'était pas trop mon truc, il m'a quand même dit oui mais, tu veux quand même avoir un homme à tes côtés qui t'aime et que tu aimes non??? avec une voix que je qualifierais à la fois désespérée et pleine d'espoir. Il m'invite à diner, à aller au cinéma comme 5 fois par semaine dès qu'il a une pause quoi. Il vient souvent me voir au travail pendant les interventions. M'offre à chaque occasion une rose et, cette fois il a innové avec du chocolat. Je crache pas dessus, il est mignon comme tout et puis le chocolat ça coute tellement cher ici, des Ferrero Rochers en plus attends! Il faut savoir que ça fait qu'une semaine que je le connais et qu'il est déjà amoureux de moi comme jamais j'aurais cru ça possible en si peu de temps. Je lui ai mis un coup de pression car les mexicains sont tactiles, un peu trop à mon goût. Ça a pas l'air comme ça mais croyez moi compatriotes féminines, en matière de séduction nous sommes les maîtres, les chefs qui mènent la danse. J'ai été très surprise voire insultée d'être courtisée. Non! C'est moi qui dit où quand et comment! Et c'est pas monsieur qui va faire le premier pas. C'est moi qui lui dit, enfin entre les mots, comment il doit faire et quand. Je s'occupe de tout tu s'occupes de rien et c'est pas autrement! Alors après son coup de pression à la française, mon charmant infirmier s'est comporté comme un as. Gentil au possible. Je voyais bien qu'il mourrait d'envie de me toucher mais qu'il n'osait pas de peur de s'attirer le courroux de sa bien aimée. Parce que pour être bien aimée je le suis, là pôpa môman, pas besoin de vous inquiéter, avec lui je manquerai pas d'amour et d'attention. Et puis, comme les mexicaines sont pas trop du genre à se faire grimper dessus mais plutôt à attendent parfois des mois entiers avant de pratiquer ce qui est à mes yeux une activité ludique et sociale nécessaire à l'épanouissement de l'individu, j'ai pas trop de soucis à me faire la dessus. Il me touchera pas sans que je le lui ai clairement indiqué; ce qui ne saurait tarder car, regardons les choses en face, je suis française et la digne petite fille d'une grande Dame qui m'a toujours dit qu'il y avait un enfer pour ceux qui ne jouissent pas assez des plaisirs terrestres. J'irai jamais bruler en enfer moi! Je m'aime trop pour ça.
Cependant survient tout de même un problème qui ne m'était jamais arrivé avant. Il y a aussi mon prince Maya dans l'histoire que j'ai la ferme intention d'aller rejoindre d'ici quelques mois. J'en ai déjà avisé mon petit infirmier (que j'allais partir, je lui ai rien causé de mon prince vous pensez bien!). Il semble malgré tout éperdu de moi et là je dois avouer être dans une impasse. En générale c'est moi qui tombe folle amoureuse d'un beau gaillard qui s'en va toujours quelque part. Alors, amis famille, à vos commentaires toute! Pour vos conseils et vos avis. Mes copines de Nataté elles ont votés à l'unanimité pour mon Prince avec qui, clairement j'ai plus d'affinités. Et puis entre un infirmier et un prince, aussi fauché qu'il soit, y a pas photo! Certes j'ai déjà pris ma décision et ce depuis le début. Mais est-ce que je dois couper toute relation avec Isauro qui est un amour et m'appelle plusieurs fois par jour juste pour savoir si je vais bien? Ou alors profiter du temps qu'on peut passer ensemble sachant qu'il aura le cœur défigurer par la rupture et mon départ quand je m'en irai? Moi j'opterai plutôt pour lui en parler, et lui demander à lui ce qu'il en pense mais, avis extérieurs...vous êtes plus que bienvenus.

Sinon, il faut bien que je vous raconte mon nouveau projet. J'ai enfin commencé les interventions dans les lycées et universités pour parler de contraception, de grossesses non désirées, de maladies sexuellement transmissibles, d'auto-estime et de violence dans le couple. Je ne parle pas moi-même devant les élèves car bien que j'ai les connaissances requises (merci mamie bi) mon espagnol est encore à améliorer et j'ai un peu peur j'avoue à causer la langue de Don Quichotte devant les boutonneux, bagues aux dents et à la sexualité frustrée car bridée ou dépravée. Les blanches ont une sale réputation ne l'oublions pas. Rien qu'aujourd'hui j'ai pu visiter et passer la journée dans l'équivalent d'une ZEP mexicaine. Mon tatouage à fait fureur! J'y ai vite retrouvé l'ambiance du collège. Ça m'avait manqué. J'ai vraiment retrouver des comportement, une atmosphère familière. Sonia, ma responsable, celle qui fait des speech sur les thèmes habituels avait beaucoup de mal à se faire entendre et respecter. Il devait y avoit entre 30 et 35 élèves. Et sur le total, 5 ou 6 écoutaient. Comme si les problèmes traités ne les concernaient pas. A la place ils écoutaient leur mp3, dessinaient, parlaient entre eux. On abordait pas forcement les thèmes qui me semblent les plus importants comme la contraception, les maladies, les grossesses et la violence contre le femmes, mais je me demandais s'il auraient eu le même comportement en parlant de ces choses plus graves, plus importantes. Je pense que Sonia n'avait pas forcément ni le charisme, ni la façon de se tenir devant les élèves. Elle gardait ses mains dans ses poches, parlait difficilement au dessus du brouhaha des adolescents et à la place d'adopter un posture solide et droite, elle piétinait sur place le lino de la classe avec ses bottes. Déplaçant ses pieds de droite à gauche et de gauche à droite comme une petite fille qui aurait très envie de faire pipi ou une ado paumée devant une assemblée de professeurs pendant un conseil de discipline. Bizarrement ça m'a donné envie faire les interventions moi même, histoire de voir si mes années ZEP et mes années à l'armée m'ont appris à être le prof adéquate. C'est ce qui m'a toujours semblé être la qualité manquante de certains de mes professeurs. Savoir captiver l'attention en utilisant sa voix, son corps, sa présence. J'imagine qu'il faut avoir un charisme naturel pour ça. Mais j'ai toujours rêvé d'être de l'autre coté de la classe: face aux élèves. Je me suis souvent imaginée être la professeurs de ZEP qui nous a manqué. Être une de ces professeurs qui arrive à enseigner au élèves les plus difficiles (la raclure des cas sociaux pour être plus précise) quelques idées qui puissent les faire avancer un peu plus loin que sur les bancs de la cité à vendre du shit ou dans une cellule de prison pour en avoir un peu trop vendu. On verra ce que me réserve le destin. Mais j'attends avec impatience que la barrière linguistique ne soit plus un problème. Je me donne un mois maximum pour y arriver. Je pense que le premier thème que je vais aborder sera le préservatif. D'abord parce que c'est le contraceptif que je connais le mieux, mais aussi parce que c'est le seul qui nous protège de grossesses et des maladies. Un luxe dont les jeunes ne se rendent pas compte. Mais c'est pas grave, j'ai tout un tas d'anecdotes à leur raconter qui j'espère les sensibiliseront aux maladies et aux grossesses non désirées.

Voilà presque deux mois que je suis dans le Chiapas entre Tzajala et San Cristobal et je ne vous ai toujours pas parler des trottoirs de San Cris qui sont ma fois, les pires possibles et imaginés. Je me suis prise plusieurs bonne gamelles car ils sont plis glissants que du verglas. Ils mesurent environs entre 15 à 30 centimètres de hauts: bonjour la galère pour les poussettes et fauteuils roulants. C'est d'ailleurs pour ça qu'on en voit jamais. Je ne peux m'empêcher de penser comment peuvent vivre les plus infirmes. Cela me rappelle aussi la propriétaire de la maison dans laquelle j'ai fait mon bad trip. Elle était elle-même en fauteuil. Au moment même ou elle était avec moi pendant mon bad trip, elle m'est apparu comme une ange tellement elle était douce calme et gentille avec moi. Maintenant que j'y repense, je me demande comment elle peut vivre et circuler à travers la ville.
En dehors de ses trottoirs minuscules et insurmontable, la ville de San Cristobal est sans cesse accompagnée de musique. Peut importe où on est et où on va, il y a toujours de la musique dans la rue. Il est presque inutile d'écouter son lecteur mp3. La ville semble en fête tous les soirs, du moins tous les weekends il y a des festivals, des concerts dans la rue et sur la grande place, la Plaza de la Paz et la Plaza de la Cruz. Il y règne une atmosphère bien spécifique à San Cristobal. Le gaz par exemple s'organise grâce à un réseau de camions qui traversent la ville toute la journée avec une chaine où sont accrochés de anneaux en fer qui frottent le bitume histoire d'annoncer qu'il passe. Si on a besoin de gaz, il faut sortir dans la rue, faire signe au chauffeur de la camionnette aux bombonnes de gaz et il nous monte ça chez nous, tranquille. L'eau aussi a un système similaire au gaz mais cette fois, la camionnette ne fait trainer des anneaux en fer mais un message radio qui répète sans « agua fresca » en ajoutant quelques autres commentaires histoire de faire un peu de publicité. Les poubelles également fonctionnent comme ça. Sauf que la, pendant que le camion passe dans les rues un bonhomme marche le long des trottoirs avec sa clochette pour appeler les habitants à donner leurs sacs poubelles.
La ville (très touristique) est pleine de restaurants de toute sorte. Marcher dans la rue donne faim de tortillas et de plats épicés. Dur de ne pas avoir envie de manger tous les 20 mètres.
Ce tout donne un bruitage au début étranger et inconnu. Il fait parti maintenant des bruits, des sons, des images et des odeurs familières qui sont maintenant mon chez moi. C'est un sentiment étranger que d'arriver dans une pays, y voir des choses nouvelles et de se dire que bientôt tout ça sera à nous. Que les rues, les restaurants, les sons, les gouts, les odeurs, les visages font maintenant partie de chez nous voire partie de nous. Voilà, ma maison aujourd'hui c'est San Cristobal. Je peux donc dire là, à cet instant que je suis aussi mexicaine que je me sens américaine et française. Bien sûr ça, je ne le sais pas encore. Car je ne suis pas encore rentré en France pour constater que je ne suis plus tout à fait française. Comme j'ai pu le constater en rentrant des États-Unis. Depuis lors je ne me suis jamais totalement sentie française mais aussi américaine. Je pense que maintenant je suis aussi mexicaine. J'ajoute une nationalité en plus à mon répertoire de citoyenne du monde qui n'a pas encore fini d'élaborer son passeport.
Je m'habitue aussi aux blancs, que je n'aime pas beaucoup d'ailleurs. A croire que je deviens raciste de moi même. J'ai toujours un peu honte de porter la couleur de ma peau dans les rue de San Cristobal même si elle me fait me rendre encore plus belle aux yeux d'Isauro et de Fido mon prince Maya. Je sais que c'est un peu grâce à ma carcasses de blanche ainsi qu'à la différence culturelle qui l'accompagne que j'ai pu les séduire avec aise. Ce qui me dérange surtout avec les blancs d'ici c'est que bien que le code vestimentaire les référerait à des hippies, car il s'habillent ainsi, jouent de la musique de hippies et parlent de choses de hippies comme l'écologie et la culpabilité du gouvernement pour toute sorte de choses; ils ne se mélangent pas aux indigènes. Ils importent leur culture, ne changent pas tellement leur façon de vivre, ne cherche pas à s'intégrer. Ils n'ont pas l'air curieux. Ils se sont installés ici parce que c'est cool de faire son hippy au Mexique. Ça doit faire classe j'imagine sur un CV de hippy d'avoir habiter avec les indigènes dans le Chiapas. Ça leur donne un respect des autres hippies. C'est qu'ils ont dû vivre des expériences de ouf avec les indigènes! En réalité ils me font plus penser à un système colonialiste. Ils n'ont pas l'air de beaucoup travailler, ils sont suffisamment riches pour se payer des drogues, vivre dans un appartement sympa, avoir des super fringues et sortir tous les soirs dans les bars les plus chers à 35 pesos minimum la boisson. C'est les bobos de San Cristobal, et je les aime pas trop. Ils n'ont aucune valeur ethnologique. Ne s'intéressent pas tellement aux Indigènes qui sont certainement les gens qui m'intriguent le plus ici. Je ne les regarde plus avec les mêmes yeux curieux et émerveillés qu'au début mais je n'en pense pas moins. Je ne sais pas tellement comment expliquer ce qui me passe par la tête quand ils passent à côté de moi dans le rue. Mais je ne peux m'empêcher de me demander combien de frères et sœurs ont-ils? Combien d'enfants? Leur maris sont-ils fidèles à leur femmes? Ont-ils suffisamment à manger? Sont-ils heureux? Font-ils souvent l'amour? En éprouvent-ils du plaisir? Leurs enfants vont-ils à l'école? Leur filles vont-elles se marier avec un homme qu'elles auront choisi ou bien seront-elles mariées de force?
Ça en fait des questions pas vrai? C'est peut-être pour ça que je suis épuisée en rentrant à la maison.

Tien, ma maison à Nataté, j'ai aussi des choses à vous raconter là dessus. Commençons par le frigo; C'est in bordel innommable où 12 personnes arrivent à caser 25 bouteilles de lait, 40 yahourts, 4 oignons, divers sac plastiques où sont écrits 3 noms différents dessus. Des bols et des tasses remplies de choses dont on suppose qui se mangent. Certaines pourrissent dans leur boites d'autres pas. Parfois certains aliments disparaissent car, j'imagine, certains des volontaires pris d'une flemmingite aiguë d'aller au marcher volent la nourriture des autres ce qui entrainent souvent des crises assez dramatiques. Surtout ceux qui sont de pays du Sud. Eux, ils ont du mal à encaisser les vols de nourriture et on a droit a un long discours de moral comme quoi il faut pas voler les autres, surtout quand on habitent ensemble. Je reste moi-même dans le flou et me demande qui pourrait bien voler autant de nourriture? Il y a quelques têtes dont je n'ai pas de doute quant à l'honnêteté et l'innocence. Et quelques personnes que je suspecte un peu de cleptomanie. Mais quand je leur parle, excellent détecteur de mensonges que je suis d'habitude, ils ne me semblent pas coupables. Bien sûr il y a quelques têtes que je n'aime pas trop et à qui j'aime faire porter le chapeau mais ce n'est pas très loyale donc j'évite les conclusions trop hâtives.
L'eau et l'électricité c'est aussi une histoire de dingues. Des fois...yen a pas. Pendant 1 semaine on a dû se laver à l'eau froide et puis des fois, on peu juste pas se doucher. De temps en temps j'expérimente la douche mais aussi les toilettes dans le noir. C'est assez marrant sauf quand je rentre d'une soirée films d'horreur avec mon infirmier. Là j'ai un peu peur c'est vrai.
L'intimité n'est pas terrible à Nataté. Je partage ma chambre avec 2 autres filles pour le moment. Donc impossible d'inviter un homme ne serait-ce que pour se poser et regarder un film tranquilou. On a pas de canapé, pas de salon, pas de télé. Les films sur ordinateurs se regardent dans nos lits et avec du passage sans cesse dans la chambre c'est pas top, surtout dans un lit une place qui grince et dont je manque fréquemment de tomber les nuits.
Il se fait tard par ici plus d'une heure du matin. Je vais aller me coucher rattraper mes heures de sommeil que j'ai passé au cinéma avec Isauro.
Bonne journée à tous et bon weekends.

13 novembre, 2010

Sur la route


Dans le bus pour aller à La Boca del Cielo.

Sur la barque

Baignade interdite


Les pin ups en pleine activité.

Tzajala en images


Des bruits, une ambiance, un lieu: Tzajala. Enjoy

Un petit coucou de la playa





"Refuse les yeux ouverts ce que d'autres acceptent les yeux fermés"

Une semaine qui s'est écoulée depuis mon dernier article. Je me lance donc dans le suivant pour votre bon plaisir. Ma chère môman m'a dit que beaucoup de mes lecteurs (ami(e)s de cette dernière) sont devenus addicts à mes articles et qu'ils peinent presque à attendre le prochain chaque semaine. Je tiens d'abord à vous dire à tous que me sens très touchée (non non sincèrement) de vos commentaires mais aussi des dires de ma mère comme quoi, mon style a l'air de beaucoup plaire. C'est également un bonheur pour moi de vous écrire mes aventures (surtout qu'en ce moment je bat tous les records) et je suis d'autant plus heureuse que mes écrits sont plaisants à lire. Voilà donc que je termine ce petit paragraphe pour vous remercier tous de votre fidèle lecture et vous fais part de mes nouvelles expériences toujours aussi étranges qu'intenses.

Pour faire ordonné, on va partir de maintenant au moment où je vous écris. Je suis rentrée il y a quelques heures de l'hôpital. Comme je l'imagine certains ont pu voir via le facebook de ma mère que je suis malade. Pour commencer du début, la nuit dernière: celle de mercredi à jeudi j'ai été prise de violents vomissements et de douleurs gastriques épouvantables. Après une nuit blanche cauchemardesque, une des volontaires de Nataté et moi avons pris la décision d'appeler un des responsables de l'organisme pour qu'il nous emmène à l'hôpital. Parce qu'ils nous semblait difficile de trouver un taxi à 5h du matin à San Cristobal pour aller dans un hôpital qu'on ne connaissait même pas. Préalablement, Alexandra (ma copine volontaire) a tenté d'appeler son grand-père, ancien médecin militaire et très doué pour donner des diagnostiques via skype. Ses deux grands-parents étant injoignables on a tenté ces parents qui nous ont appris eux que les grands-parents étaient partis bien loin en Afrique du Sud. En effet, on aurait pu continuer longtemps comme ça.
Parties pour joindre nos familles en France via skype (de toute façon on avait pas d'autres options) j'ai appelé ma mère sur son portable entre deux vomis. Certes son enthousiasme débordant à l'idée de m'entendre au téléphone était quelque peu décalé par rapport à ma voix de mort-vivante qui lui demandait avec tremblement et presque les larmes aux yeux de me donner le numéro de notre médecin de famille. Loin de moi l'idée de vouloir affoler ma mère en lui expliquant que j'avais peut-être l'appendicite, c'est pourtant ce que j'ai fait en lui promettant tout de même, que je l'appellerai quand j'aurais plus d'info sur ma condition physique. Bien sûr je ne savais pas alors que les médecins allaient me garder toute la sainte journée, laissant ma mère dans un bain d'angoisse de maman qui a sa fille peut-être très malade à l'autre bout de la planète. Dans un pays dit très dangereux et violent.
Après avoir appelé un responsable de Nataté pour nous conduire jusqu'à un hôpital, j'ai pu entrevoir le système de santé mexicain. A dire comme ça, avec un estomac qui joue les bi-polaires ça peut faire peur mais j'ai été confronté à une façon de faire à laquelle je ne m'attendais pas du tout.
D'abord partis dans une clinique médicale pour femmes enceintes et enfants, on s'est vite fait rejetés pour un dispensaire nommé Hospital de las Culturas. Au début j'avoue m'être posé la question mais quelles genres de cultures font-ils dans cet hopital? La réponse est assez simple: le Chiapas et San Cristobal en particulier sont des lieux où les indigènes et les autres populations ont connus des grands moments historiques...et culturels.
Arrivés dans la salle d'attente Alex, Agustin et moi on nous a dit qu'il nous fallait attendre au moins une heure car il y a changement de garde et que ça prend du temps. Bon, entendu, j'allais juste devoir me taper l'affiche une heure de plus dans une salle d'attente remplie d'indigènes qui nous regardaient curieusement blanches que nous sommes Alex et moi. Et qui semblaient aussi très intrigués par cet énorme seau, dédié à recueillir mon vomis, que je portais sans cesse avec moi.
Au bout d'une bonne heure et après avoir découvert que le centre historique de Mexico était en flammes grâce aux infos du matin de la télé de la salle d'attente, on nous fait rentrer dans un cabinet. Wow, c'est encore mieux que la Salpêtrière niveau réception des malades! D'habitide, on nous fait attendre deux bonnes heures en France. alors au Mexique je me suis dit, mais qu'est-ce que ça va être?! J'ai été surprise de voir avec quelle vitesse j'ai été reçue. Sauf qu'il y avait une chose à laquelle je n'avais pas pensé vu mon état du moment. La raison pour laquelle je suis passé si vite c'est que je suis blanche, et la plupart des médecins n'étaient pas contre une palpation du ventre d' une belle européenne. Pas un seul instant je me suis retrouvé dépourvue de mon armada de 5 docteurs et de mes 3 infirmiers toujours là pour me masser, me donner des couvertures (parce qu'il faisait très froid et que je portais alors une de ces belles blouses vertes ouvertes sur le derrière. Heureusement que j'ai pu garder ma culotte! C'est à croire qu'ils n'avaient rien d'autre à faire ces docteurs à part venir me voir toutes les 5 minutes faire semblant de consulter ma fiche médicale pour en faite me dire: vous être de quel pays? Vous avez quel age? Ahhh et qu'est-ce qui vous amène par ici? … Un des infirmiers de mon harem m'a même donné son numéro et m'a invité à déjeuner pour le lendemain. Déjeuner qui s'est plutôt bien passé, en compagnie d'un autre infirmier de l'hôpital et d'une de mes amies volontaires française Vanessa. Le bonhomme en question s'appelle Isauro. Un beau mexicain, plutôt grand pour sa nationalité. De culture très mexicaine il n'a pas arrêté de me draguer ouvertement. Je ne sais pas trop ce qu'il se passe dans sa tête car ses yeux décrivent soient une admiration totale tel un catholique devant la Sainte Vierge, un scientifique rencontrant une forme de vie extraterrestre intelligente ou un peintre devant une créature nouvelle au corps magnifique et à la grâce majestueusement. Ou alors il me faisait le numéro du grand romantique mais dont les neurones sont tous entrain de squatter l'étage caleçon. J'ai dû mettre le hola parce que des fois ça dépassait un peu les bornes des limites. Mais ma chère amie Magdalena Ocana d'origine équatorienne m'a rassurée quant aux attentions de ce jeune homme qui n'est pas un de ses gros lourdos de Montreuil au discours répétitif du « hé mad'moisel', vas-y t'as pas un zéro six? » malgré son côté très … collant. On se reverra peut-être dans un ciné ou autour d'un verre dès que je me sens mieux. Il est revenu me voir le lendemain mais étant trop malade on est resté à la maison. Il m'a offert une rose parce que, c'est lui qu'il l'a dit, je ressemble à une rose...
Au final, je suis sortie de l'hôpital avec une infection des voies urinaires carabiné. Un truc qui commençait à me remonter aux reins, expliquant ma douleur dans le bas du dos. Je pense m'être attrapé en même temps une crève ou une petite grippe car depuis hier j'ai des migraines, un sinusite certaine, et peut-être de la fièvre car des courbatures dans la nuque. Donc en plus de mes antibiotiques je me shoot maintenant à l'ibuprofène et au paracétamol. Quel cocktail! C'est à croire que je suis maudite. Je ne suis jamais malade en France et il faut que je sois dans un pays que je ne connais pas pour enchainer les crasses. J'avoue que mon état de santé me déprime un peu. Je ne sors que très peu et me fatigue tellement vite. J'ai hâte d'être rétablie et de recommencer à travailler.

Le travail, parlons-en! J'ai changé de projet. Je ne suis plus à Tzajala maintenant mais à San Cristobal. Je travaille maintenant comme intervenante du planning familial mexicain dans les écoles du coin pour causer MST et grossesses non désirées chez les adolescentes. Je n'y ai travaillé que deux jours puisque je suis malade. J'ai tout de même appris bien des choses en deux jours. Le planning familial donne une représentation de la culture, de la richesse et du développement économique d'un pays je trouve. J'ai pu entrvoir les méfaits d'un pays sexiste aux mœurs catholiques fanatiques. Un truc qui vous dégoute de la religion vite fait bien fait. Il y a par exemple un manque crucial de connaissances quand aux méthodes de contraceptions existantes. Certaines femmes indigènes arrivent plus ou moins à gérer leur nombre de grossesses en contant avec un calendrier les jours de leurs règles. Bien sûr, si leur maris apprennent cela, elles se font battre car, c'est bien connu, elles porteront tous les enfants que Dieu voudra. S'efforcer à ne pas tomber enceinte reviendrait à déjouer les plans du tout puissant. Ce mode de penser me rappelle les discours moyenâgeux de certains de mes camarades de fac à la Catho et de certains attardés mentaux qui ont oublié de penser qui trainent la contraception dans la boue car nos méthodes seraient celles de l'antéchrist parait-il. Je suppose que ces derniers ne voient pas les femmes de 18 ans qui ont déjà 5 ou 6 enfants, un corps ruiné par les grossesses et des problèmes de santé graves car, comme le veut la Bible « c'est ainsi que Dieu le veut ». Je reconnais que faire face à ses problèmes à cause d'un barbu en toge qui bronze sur son nuage me donne un peu de difficulté à apprécier les plus religieux. C'est à croire que les mots chrétien, catholique et pratiquants ne veulent plus rien dire aujourd'hui car tous ceux qui se proclament ainsi ont tous des idées et des façon de penser radicalement différentes. Autant mettre le Sergent Heartman et John Lennon dans une même salle et dire qu'ils appartiennent au même groupe de philosophes. Heureusement, il existe certains bon ambassadeurs de leur religion (catholique ou autres) qui ne sont pas en complète dévolution si le mot existe.
L'avortement n'est pas légal au Mexique, il est seulement légal à Mexico et peut couter jusqu'à dans les 3000 pesos. C'est dire, c'est pas la classe populaire qui en bénéficie le plus. C'est pourtant celle qui en a le plus besoin. Je sais pourtant que dans les centres payant ils pratiquent jusqu'à 50 avortements par jour. Qu'est-ce que ça doit être dans les dispensaires gratuits? Enfin, je pense pour ma part que tous, hommes et femmes (mais surtout les hommes) riches et pauvres ont besoin d'une instruction sur ce sujet. Les riches eux se pensent à l'abri des IST car, voyons les choses en face, ils sont riches. Ce genre de maladies, ce sont les pauvres qui les attrapent. Ce que je vous dit là sont des faits, une réalité d'un monde où tous ferment les yeux au nom de principes dits « anciens ». Alors j'avance avec un nouveau principe, surement très ancien lui aussi mais avec lequel on ne balance pas des arguments arrogants car « culturels et traditionnels » dépourvus de logique et de bon sens humain. J'avance en me disant: « Refuse les yeux ouvertes ce que d'autres acceptent les yeux fermés ». Car les besoin et les difficultés sont d'une réalité et d'une véracité frappante. Comment peut-on les contourner au nom d'un dieu supposé n'être qu'amour? Moi je crois à l'amour. Mais je crois d'abord en moi et en mes frères et sœurs d'autres nations. Je crois en leur bonheur et en leur épanouissement possible dans un monde meilleur. Et même si cela doit passer par des mesures qui peuvent être perçues comme contradictoires tel que l'avortement et le contrôle des naissances. Je pense que nous sommes arrivés à un niveau de l'évolution de l'humanité suffisamment élevé pour y voir maintenant un peu plus claire et savoir ce qu'on veut vraiment pour que ce monde soit digne de nous et de nos enfants.
Assez de mes découvertes sur la race humaine, sa façon de penser et des mes interprétations philosophiques. Passons à des choses plus sérieuses.

Le weekend dernier je suis allé à la plage: la Boca del Cielo (la bouche du ciel). Un lieu paradisiaque comme vous pouvez le voir sur les photos. J'ai vu l'océan Pacifique pour la première fois. J'y suis allé avec Alex, Vanessa et Laura, mon groupe de copines de toujours. Après 5 à 6 h de voyage de camionnettes en autobus nous sommes enfin arrivées à la Boca. On a crèché sur une presqu'île recouverte de palmiers et de cabanons à la toiture en pousse de bambous et de bananiers. Pas de parquet, rien que du sable partout même dans les chambres. Pas de douches, seulement une grosse bassine dans laquelle il y a de l'eau avec laquelle on se recouvre sur le corps. Il faisait entre 30 et 35C° donc pas de panique, on avait pas froid! La mer était elle même délicieuse. Quoi que remplie de petites créatures transparentes au au coeur noir comme un œil de calamar. J'ai pensé d'abord que c'en était des petits. Me refusant obstinément à penser que ça pouvait aussi être des méduses malgré les dires de mes amies. Car pour ceux qui l'ignorent, certains on peur des serpents, des rats et des souris, moi j'ai une peur panique des méduses. Une peur irraisonnée et illogique depuis un très mauvais épisode de Alerte à Malibu.
On a passé une journée de bronzage et baignade très agréable. Tout cela sous l'œil séducteur d'un magnifique indigène totalement inconnu que nous avons décidé de dénommé Juan. Le visage viril mais fin, un beau corps et une belle peau bronzée. L'endroit idéal avec le bonhomme idéal pour faire les pinups sur une plage quasi déserte du Pacifique à côté de nos palmiers et nos cabanettes en bambou.
Même la cuisine était du coin. Poisson pêché du matin par le mari de la patronne de l'auberge. Avec des tortillas et des crevettes, pareillement pêchées du matin. Cependant, bien que l'endroit soit un paradis, on s'y ennui vite par son manque totale d'activités en dehors de la baignade et du bronzage. Ça manque d'internet, de gens (parce qu'il n'y avait presque personne) de fêtes ou de télévision. L'autre activité beaucoup pratiquée par moi même qui ne suis pas très adepte des grosses chaleurs était le hamac. Là je reconnais que j'ai bien aimé et que j'y ai passé plusieurs heures à méditer sur le vie, les gens, la nature. En regardant tous les éléments autour de moi, je ne pouvais que conformer cette idée qui me trotte dans la tête depuis près d'un mois et demi: il n'est pas surprenant que les indigènes avant d'avoir été forcé au catholicismes vénéraient la nature tellement celle-ci est belle et abondante. Je commence moi même à ressentir cette vérénation bien que cet état d'esprit était déjà en moi avant. Mais je suis chaque fois un peu plus impressionnée par la grandeur, la beauté et la force de la nature. Comme si Terre-Mère avait chaque jour un peu plus à m'offrir. On ne peut jamais se lasser de son spectacle continuel de la vie végétale et animale. Cela me rappelle une réflexion, pas sans manque de sens de mon ami Fidencio, le danseur prince des Mayas. Étant lui même catholique, il m'a dit que Jésus étant né dans un désert ou tout le monde manquait de tout, il était normal qu'il en soit revenu avec des lois telle que ne pas voler ton prochain. Car en Amérique, la Terre est tellement riche que peu importe ce qu'on te vole, tu en retrouveras un autre à tes pieds.

Il me semble approprier de vous faire part maintenant de mes fréquentations à Nataté. Comme je l'ai dit plus tôt, je suis souvent en compagnie de 3 autres filles. Deux françaises (Vanessa et Alex) et une Belge (Laura: la blonde). On fait ensemble une joyeuse bande de copines et ça fait plaisir d'avoir des gens sur qui compter.
Vanessa est je dirais, la plus douce et calme du groupe. C'est certainement ce qui me plait le plus chez elle. Elle a un côté grande sœur aimante sans pour autant dominante et protectrice. On dirait presque un ange.
Laura, (la blonde) est la plus drôle du groupe par ses expressions bien de chez elle et son accent belge. Je ne peux m'empêcher de rire quand avec une expression d'indignation elle nous lâche un « m'enfin! » à tout bout de champs et pour n'importe quoi; telle une princesse à qui on aurait demandé de monter les 3 marches à l'entrée de son palais parce que ses porteurs seraient trop fatigués.
Alexandra, enfin, que je ne remerciai jamais assez d'avoir passé la nuit à mes côtés lorsque j'étais malade. D'avoir chercher à appeler toute sa famille pour contacter son grand-père. Qui m'a attendu toute la journée ou presque dans l'inconfortable salle d'attente de l'hôpital. Je crois que sa fidélité en tant qu'amie n'est plus à démontrer.
Toutes sont exceptionnelles à leur façon et profondément touchantes. Je profite de chaque instant passés avec elles me disant qu'un jour ces moments ne seront plus.
Je serai bien triste quand elles partiront car ces demoiselles ne restent pas une année comme moi mais quelques mois. Je devrai me trouver un autre groupe de copines alors. Si ça se trouve je serais à Playa de Carmen à ce moment là et devrais de toute façon de trouver des nouveaux amis.
Je garderai de très bon moments et des souvenirs de fous avec elles. Comme là fois où, n'ayant pas penser au trajet à pied entre le supermarché et la maison, nous avons été dans l'obligation de voler un chariot au Chedraui (le carrefour mexicain) pour renter avec nos 50 kilos de provisions. Vu l'état désastreux des trottoirs et des routes de an Cristobal, imaginez-vous la scènes de trois blanches parmi les indigènes transportant un caddie remplie de nourriture et shampoing en tout genre à porter le chariot en grande partie dû à l'état laborieux de la route. Nous avons d’ailleurs fini par abandonner le caddie car les trottoirs étaient absolument inaccessibles.

J'ai déjà mentionné l'idée de partir à Playa del Carmen. C'est une ville touristique près de Cancun. J'ai dans l'idée d'y aller pour me trouver un travail et un appartement. J'aime ma vie à San Cristobal, mais je travaille gratuitement pour devoir payer un loyer et ma nourriture. Certes j'apprends l'espagnol et la culture. Mais j'ai parfois comme le sentiment de me faire voler. D'autant plus que j'ai également un beau prince Maya qui vit là-bas. Alors, je ne vais pas cracher là-dessus.

Un autre petit quelque chose dont je voulais causer. Sur les routes du Mexique, dû au manque total de sécurité, personne ne porte la ceinture, j'ai même vu un accident assez impressionnant d'un camion citerne. Les phrases rappelant à la sécurité m'ont cependant touché. J'en ai vu deux en particulier qui m'ont marqué, le premier: « Conduis prudemment, ta famille t'attend » et mon préféré: « Une heure de retard vaut mieux qu'une minute de silence ». C'est qu'ils sont du genre poétiques les mexicains.

Je pense avoir écrit mon compte de nouvelles aventures pour la semaine. Je suis pour le moment très malade. Infection urinaire, petite gastro passagère, bonne grippe (diagnostique fait par moi même dû à mes maux de tête, petite fièvre et contractions musculaires dans le cou) et pour couronné le tout, sinusite histoire d'amplifier les maux de tête avec nez qui coule. Sur ceux bon appétit bien sûr. Et à la semaine prochaine!