21 mars, 2011

Peu importe leur convictions et leur coupe de cheveux, les hommes sont fait de la même étoffe

Bon allez, je me lance mais je terminerai demain parce que là, après une overdose de sucre et de chocolat ainsi qu'un mail du DRH d'un grand hôtel avec qui j'ai un entretien d’embauche je suis sur-excitée et je me sens d'humeur à la rédaction d'un nouvel article. Je dois cependant me presser car je suis invitée à une fête pour laquelle je me suis toute pouponnée et préparée saucissonnée dans une robe de soirée prêtée par une amie qui n'est pas de trop de mon goût mais bon il m'en fallait bien une et n'ayant pris que très peu de vêtements avec moi, je n'ai pas eu le choix. Je commence un peu à regretter d'avoir laissé mes plus belles robes, chaussures et accessoires en France, j'avais tout de même de belles choses là-bas. Bien-sûre de cette fête vous en verrez les images sur facebook. Et j'en mettrai certainement quelques unes dans cet article.

Bon alors commençons, j'ai passé la semaine à chercher un travail dans les hôtels de la quinta : sans succès. Je suis soudainement devenue la noire, l'arabe ou la musulmane à qui on refuse tous les emplois en France pour l'immonde faute de ne pas être française ou d'origine. J'étais déjà indignée par ce genre de cas auparavant, je le suis d'avantage maintenant. Les patrons ne voient qu'en moi une petite européenne dépourvue de visa de travail appelé au Mexique le FM3. Ils ne voient pas en moi les 3 langues que je maîtrise. Ils ne voient pas en moi mes capacités sportives, sociales et travailleuses que j'ai pu acquérir dans ma vie courte mais bien remplie. J'ai l'envie de travailler, les capacités de remplir à bien mes fonctions voir plus de capacités que certains et un réel besoin d'argent, mais cela ne leur suffis pas...ils veulent un passeport d'une autre couleur avec écrit Estados Unidos de México. Mais le mien dit République Française Union Européenne voilà le malaise ! Vous rendez-vous compte comment le monde pourrait-être différent, et la vie de milliers voire de millions de personnes pourrait être mille fois plus simple si on ne prenait pas en compte quelques lettres et la couleur d'un passeport. Il en serait de même si on ne prenait pas en compte leur religion et leur couleur de peau ainsi que leur origine. Des fois je me demande, comment il serait le monde si on avait pas toutes cette réglementation ? C'est tellement loin de tout ce qu'on connaît que ça en est difficile de l'imaginer.

Je continue deux jours plus tard cet article pour vous raconter les dernières nouvelles du moment et aussi pour faire plaisir à Vanessa qui m'a dit dans un commentaire sur mon mur de facebook être impatiente d'en savoir plus de ma vie sur mon blog. Alors, je sors de mon entretien d'embauche à Puerto Morelos dans un patelin entre Playa del Cramen et Cancun. Le village est typiquement mexicain, c'est à dire très sale, moche et a bien peu d’intérêt si l'on lui retire ses hôtels et ses villages vacances. Un fois rentré dans le village il faut un quart d'heure pour arriver à l'hôtel El Cid dont vous pourrez trouvez ci-joint les photos à ce lien : http://www.bestday.com.mx/Riviera_Maya/Hoteles/Marina_El_Cid/Galeria/
Alors je ne sais pas si ça vous fait cet effet là, mais à moi le Cid ça me rappelle cet horrible livre que j'ai du lire en 4ème et qui m'a laissée traumatisée à vie des tragédies antiques parce que franchement qui parle comme ça maintenant en alexandrin et avec de rîmes et tout le tintouin ??
Enfin, j'ai rencontré le chef de l'équipe d'animation. Un bonhomme qui a de la bouteille, une quarantaine d'années la forme et plutôt sympa. J'ai rencontré quelques animateurs, tous sont mexicains, je suis à l'heure actuelle la seule française de l'équipe ce qui me donne un avantage linguistique mais j'ai entendu dire que certaines personnes comme la gérante des relations publiques était française ainsi que le chef du personnel d’accueil sont français. Je ne serai pas seule. Demain je retourne là-bas pour faire mes papiers avec le DRH puis direction Cancun pour aller me faire mon FM3, finalement ! Entre temps j'ai bossé deux jours dans une bijouterie d'un ami en face de mon ancien travail histoire d'avoir un minimum de revenus et avoir de quoi manger et de me faire un FM3 pour ne pas me retrouver dans l'illégalité la plus totale. Voilà mes soucis résolus !

Je n'ai pas de photos de la soirée que j'ai mentionné plus haut. Je suis arrivé à la fin de la fête qui était un peu ennuyeuse. Son seule « intérêt » je dirais a été de découvrir la tactique plutôt originale de drague de mon ami et employeur bijoutier qui s'avère être un hippy liberé. A quel niveau se situent tes fantasmes ? Plutôt simples et tranquilles ou alors vraiment extrêmes ? Enfin je veux dire t'as déjà fantasmé de faire l'amour avec une fille ou alors avec plusieurs personnes ? Il est plutôt difficile de me mettre mal à l'aise en règle générale mais là je reconnais que je ne savais pas quoi dire. Disons que la plupart des hommes qui me posent ses questions je les ai connu en kaki et crâne tondu. Je n'aurais jamais attendu ça de la part d'un «ami» au cheveux longs grand fumeur de pétards et prôneur de paix et d'amour dans le monde. Mais bon j'imagine que les hommes peu importe leurs convictions et leur coupe de cheveux sont fait de la même étoffe.

Je suis prise d'un élan de bonne humeur par le beau soleil qui règne dans le ciel, un nouveau poste enfin la vie quoi. Je vois là dans mon petit carnet où je note la moindre idée qui me passe par la tête pour mes écrits (ainsi que ma liste de course et les adresses utiles du coin) un - suivi de « codes sociaux ». Il faut que je vous en parle de ça. L'idée m'est venue alors que je parlais avec un des meilleurs amis de Dani avec qui je ne suis ni amie ni ennemie, seulement déconcertée devant ce concentré de « beaufrie » et de syndrome du blaireau mais bon que voulez-vous personne n'est parfait, il doit bien en avoir des qualité ce jeune et petit bonhomme. Alors qu'il me faisait part de ses projets de boîte de nuit pour la soirée il m'a demandé si ma jolie amie Céci allait être de la partie. Je lui ai dit qu'elle était déjà prise et surtout très amoureuse de son homme mais que mon autre amie Eugenia elle était libre. Sur ce il m'a répondu, non la grosse elle est moins belle moi je préfère Céci. Ce à quoi j'ai répondu en me moquant gentillement « t'as pas vu ta tête ! » indignée que l'ont puisse manquer d'autant de respect à une amie devant mes yeux et dans ce cas devant mes propres oreilles. J'ai été accusée « d'agressivité » par toutes personnes présentes à la table. Il me semblait que je faisais là mon devoir social d'amie et montrant fidélité à Eugenia mais non. Je suis agressive.
Je n'ai jamais bien compris ces codes sociaux en France alors pensez-vous bien au Mexique comment ça me complique la vie ! Je sais qu'en France les choses du corps sont des choses dont on ne doit parler. Dites-moi si je me trompe, mais c'est à peu près ce que j'ai compris telle une apspergger, un robot étudiant les mœurs du monde (dans ce cas de la France) des choses dont on ne peux pas parler : la grosseur d'une personne, son poids, sa vieillesse et son handicape ou sa différence quelconque même si elle n'est pas un handicap à la base, elle le devient vite à cause de son silence recommandé par la bien séance. On ne peux pas parler des sécrétions du corps : pipi, caca, transpiration, sperme, règles et j'en passe. Ces mots-là ne vous évoquent-il pas du dégoût ? Ils font pourtant partie de nos corps. Ils sont une réalité à prendre en compte pour notre santé aussi bien mentale que physique.
Il y a aussi les codes des lieux et des paroles. On ne peux pas parler de tout partout et avec n'importe qui. Mais il n'y a pourtant aucune limite définie au sol des endroits où l'on peut parler de politique, argent, religion, philosophie, santé, sexualité, sentiments. Ce sont des délimitations imaginaires qui m'ont toujours troublées et ce depuis toute petite. Avant d'ouvrir ma bouche je dois prendre en compte les gens avec qui je suis (âges, sexe, origine, croyances, convictions, relations et passé sentimental), l'endroit où je suis et calculer les répercutions de chacun de mes mots sur mes futures relations avec ces mêmes personnes. Je passe chaque fois un sale quart d'heure à prendre en compte chacune de ces mesures et me sens d'autant plus perturbée lorsque vient mettre le désordre dans mes calculs une personne dit un peu anticonformiste parce qu'elle parle beaucoup et de toute sorte de choses : cela embrouilles toutes mes données et je ne sais plus alors quels codes doivent être mis en pratique. Dites-moi seulement fidèles lecteurs, suis-je réellement unique et seule perdue dans ces innombrables codes qui sont aussi complexes et dépourvus de sens pour moi que les lettres et les chiffres blancs affichés sur l'écran noir de votre PC lorsqu'il plante au démarrage ?
J'ai besoin d'une réponse et vite. Alors ne fermez pas cette fenêtre de votre ordinateur sans y avoir laisser un commentaire pour me dire si oui ou non vous aussi vous vous sentez paumés dans ces codes de société.

Bon je sais j'écris peu aujourd'hui. J'écrirai sans doute plus la semaine prochaine (si j'en trouve le temps) pour vous faire part de ma nouvelle fonction d'animatrice. En attendant courage pour la suite dans ce pays froid et désormais en guerre...moi je m'en vais à la plage !

3 commentaires:

  1. Oui Pétronille, je confirme ! Les codes sociaux c'est super compliqué.
    J'ai retenu un truc qui marche bien dans les codes sociaux : Les autres sont contents lorsque tu leur parles d'eux !
    Bref, reste toi-même, souriante et gaie, c'est le code le plus simple et le plus sincère !
    Catherine L

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  2. Roo j'ai écrit un long message qui c'est effacé, j'ai les boules...
    Enfin, en gros c'est je suis une grosse perturbée moi aussi XD chacun se crée sa propre éthique et ses codes. Tu es quelqu'un d'ouvert qui essaie de comprendre les autres alors ne t'en fais pas...je tolère les autres tant qu'ils ne cherchent pas à me nuire (enfin c'est un peu plus compliqué :)...fais ce que tu veux, comme tu le sens! Le sentiment est important jeje
    Dale pues, un beso y que coman mierda los cabrones

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  3. Bonjour,
    Liras tu ce commentaire qui est écrit deux ans apres les autres?
    Tu écris bien. Je ne parle pas du style, des fautes, mais de ton coeur, de tes sentiments. Des femmes, de humains. De ce qui est important et de ce qui peut nous sembler important lorsque l'on ne connait que le point de vu depuis son nombril.
    Faut il pour autant tout le temps se souvenir que certains souffrent plus ou ont plus de raisons de souffrir? La femme en fauteuil roulant, habituée à son moyen de locomotion, peut elle se plaindre de chevilles trop épaisses? Et si oui, pourquoi elle et pas moi?
    Mais je te taquine
    Belle vie à toi
    Alvina

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