30 décembre, 2010

La métamorphose du tube

Commençons par le commencement, ça m'a l'air plus simple comme ça. Après plusieurs minutes à bugger devant mon écran, je cherche quoi écrire. Je suis actuellement sur la canapé de mon ami Daniel dans son appartement. Voilà quelques 3 jours que suis arrivée à Playa del Carmen. Mais tout d'abord, le début! Je me suis réveillée le mercredi 22 décembre, jour de mon départ pour les vacances avec un nausée d'en cloquée et une diarrhée de touriste au Mexique similaire à ce que j'ai eu à Palenque. Je me suis transformée en tube. Il m'aura fallu attendre 1 mois et un voyage de 17h dans un car dans les montagnes pour être malade de nouveau. Maintenant c'est tout le monde qui m'appelle Mala Suerte. Le voyage à été vivable car je sais maintenant quoi faire à chaque fois que je suis malade. Je deviens presque docteur dû au nombres de maladies qui me tombent dessus. Pas besoin de faire médecine pendant 8 ans pour être généraliste, tous les grands malades vous le diront, il suffis de passer suffisamment de temps malade à l'hôpital pour bien connaître les maladies. Je vous rassure, au moment où je vous écris, je suis en meilleur santé. Quoi que un peu faible puisque à toujours être malade j'ai bien dû perdre 2 ou 3 kilos; Et moi qui avait peur de grossir au Mexique...j'ai trouvé la solution pour toutes les complexées de leur rondeurs et les phobiques du sport, buvez un verre entier d'eau du robinet une fois pas mois, turista promise et résultat garantis!! Je pense que j'ai développé aussi une forme de phobie du voyage en car dans les montagnes puisque je tombe malade avant chaque voyage. J'aime vraiment pas les montagnes! On attendra de voir ce qu'il en sera du retour pour San Cris.
Autre nouvelle qu'il me semble importante que vous sachiez, j'ai fini par rompre avec mon infirmier. J'ai fait ça rapidement et sans douleur je ne le garanti pas. En tout cas, jamais de ma vie je n'ai vu un homme se faire larguer non seulement en gardant son sourire mais en plus consoler son ex bien aimée en lui disant que c'est pas grave et qu'il comprend. Si tous les hommes pouvaient être comme ça! Enfin je dis ça, je dis rien, je suis pas du genre à larguer à tout bout de champ. En règle générale les rôles sont inversés. Je suis sortie de cette épreuve tristoune mais pas morte non plus tout en me disant que je venais de rompre avec le petit ami parfait que toutes les femmes rêvent d'avoir. Ben oui mais que voulez-vous, j'étais pas amoureuse et en plus je m'ennuyais avec lui. En cadeau de rupture j'ai eu droit à un maillot de foot Mexico. Si ça c'est pas la grande classe!
En suite, je suis tombée malade, je suis partie gerbeuse et chieuse à Tulum avec mes copains pour 17 heures de grande rigolade dans un car à côté d'un Mexicain qui ronfle et pète la nuit et qui de plus est prend toute la place et s'étend sur toute la largeur du car. Mala Suerte!!! Arrivés à Tulum avec les copains, les cheveux qui ont fait la fête toute la nuit, les yeux boursouflés par la fatigue les vêtements qui sentent la sueur parce que...pas d'eau chaude à Nataté donc impossible de se laver avant le grand départ de la malade (Vive Nataté!!) je quitte ma bande de joyeux lurons pour Playa. Eux ayant réservé une auberge là-bas et moi ayant réservé l'amitié de mon bon Daniel à Playa, on s'est quitté quelques minutes après être arrivés.
J'avoue avoir eu un peu peur au départ de débarquer chez le Daniel en question que je ne connaissais pas tant et qui m'avait été dit (par mon Prince Maya) être un fumeur de joins invétéré et un égoïste de la même portée que Sebastian. D'autant plus que de Tulum à Playa il y a comme une bonne heure de route et je me sentais pas de faire le voyage et encore moins de le payer tous les matins et soirs pour rejoindre mes copains et partir en expédition toute la journée. Il me semblait beaucoup plus rigolo de faire comme si j'étais une de ces touristes richissimes et oisives sur la plage avec un beau garçon comme le Dani. Je me suis laissé tenté par la plage...et par le beau garçon ... aussi. Croyez le ou non, ce n'était absolument pas prévu et même mon plus profond moi ne s'accordait aucun fantasme en ce qui concerne ce jeune et magnifique mexicain. Certes, comme je l'ai raconté dans l'un de mes premiers articles, lors que j'ai rencontré ces fameux danseurs traditionnels Mayas à Tzajala, ils étaient fort beaux mais jamais je ne parlais pas de ce genre de beauté. Je n'ai pas oublié mon Prince, loin de là. Pour tout dire je me prend maintenant bien la tête sur le sujet. Est-ce que j'en parle à mon Prince de cette aventure de quelques jours? Il me semble que le silence soit roi dans cette histoire. Mais le Dani semble s'attacher et moi aussi. Est-ce que je dois lui en parler à lui aussi de mon Prince (qu'il connait), que je lui dise qu'on est pas vraiment que des copains lui et moi? Je pense qu'il s'en doute un peu mais je ne dis rien. Je verrai bien, pour le moment, je vais voir comment se termine cette dizaine de jour avec Daniel et comment se passent les jours qui viendront avec mon Prince. Mon cœur saura choisir je pense, après s'être entretenu en premier avec les deux prétendant puis avec lui même.
Et s'il y arrive pas? Allez je me vide la tête, profite de la vie et pense à ce que me dirait cette bonne amie de ma mère Anne P. qui me dirait surement que je suis une casse c******* indécise qui sait pas ce qu'elle veut. Mais aussi que j'ai 21 ans, que je suis canon et que je suis une princesse et que je mérite le meilleur. Qu'ils se battent pour moi s'ils le doivent!!
Non non vous en faites pas ça va très bien les chevilles. J'ai juste le cœur qui se mélange un peu les pinceaux, alors j'ai besoin de me réconforter en imaginant les commentaires crus et francs d'une vielle connaissance.
Le Mexique est décidément un pays où j'aurais vécu des expériences que je n'aurais jamais imaginé. Je ne m'étais préparé qu'à une une ouverture d'esprit en vue de la nature et des gens. Une sorte de conscience politique, philosophique et humaine que j'avais déjà au fond de moi. Mais je ne m'étais en rien attendu d'abord à un bad trip de la mort et en suite d'être devenue un bourreau des cœurs. Comme si d'une métamorphose à la Kafka mon corps s'est transformé non pas en cafard mais en une espèce de blonde pulpeuse aux formes tellement séduisantes que ça rendrait jalouse n'importe quelle bonne femme aussi belle soit-elle. Du genre de celles qui font tourner toutes les têtes et que tous les hommes regardent en boîte. Plus bonnasse tu meurs! Ça va vous voyez l'image un peu? Qu'est-ce qu'il m'arrive?? Je ne me plains pas, j'ai des beaux hommes charmants et adorables à volonté dans un pays magique mais, bon sang j'ai l'impression d'avoir changé de vie avec un bimbo, un top model a qui tout sourit et ça me fait un peu peur. J'ai peur de mal faire et de faire mal, de trop profiter ou de pas assez profiter et que ça me retombe un peu sur la tronche. Comme si le destin me récompensait et me testait en même temps en m'accordant une d'offrandes sur un buffet d'offrandes au plats argentés et je dois n'en choisir qu'une seule. Mais laquelle?? Parce que attention si je décide de me faire l'orgie d'offrandes, je sens que ça va mal finir. On peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre pas vrai?

Passons les prises de cœur/tête. Je passe mes journées à Playa soit à la plage soit à visiter la ville. Le soir je vais avec Daniel assister à ses spectacles avec son groupe de danseurs. On va dans les hôtels prestigieux faire des danses, musiques et démonstrations de jeu de pelote devant des touristes blancs bien gros et bien gras de la panse et tu porte-feuilles. Pendant les spectacles je suis soit en coulisse à filer un coup de main quand je peux, soir parmi le public en extase à me la raconter en disant que je suis avec eux...La vérité c'est que ça m'amuse beaucoup à me la jouer et de dire aux touristes que je connais les danseurs et les musiciens; Mais je suis bien plus heureuse encore de pouvoir dire et affirmer haut et fort que je connais la culture Mexicaine, peut-être pas super bien sur le bout des doigts mais plus que ces bourgeois de passage qui ne voient qu'une image de cette culture et de ce pays. Playa paraît plus américain que mexicain. En effet je connais les danseurs, je sais ce que c'est que la préparation de leur « show » mais je connais aussi les valeurs derrière la mise en scène. Un détail qui me choque à chaque fois d'ailleurs, c'est que Daniel me présente à ces amis non pas comme une amie française mais comme une amie du Chiapas. Suis-je mexicaine ça y est?? Oui c'est vrai je vie au Chiapas et ça les épatent tous ici. Une blanquita chez les indigènes et les zapatistes! Forcément ça fait un peu tâche dans le décor...ou alors joli aussi non?
J'avais l'intention d'écrire un plus long article pour le poster la semaine prochaine étant donné que j'avais perdu le câble qui relie mon disque dur externe (où j'enregistre mes articles) à mon ordinateur. Puisque Daniel n'a pas internet et que je dois me connecter dans un cyber, il me semblait difficile de pouvoir accomplir mon devoir littéraire. Mais Mala Suerte pas tant que ça, je viens de retrouver le câble en question. Vous avez donc de mes nouvelles!!
En finissant sur ces quelques mots, j'en profite pour vous souhaitez un joyeux Noël à tous et une bonne année.
A l'année prochaine pour de nouvelles aventures!

18 décembre, 2010

La faim: le génocide permis

Une semaine s'est écoulée, encore. On croirait que le temps passe à une vitesse phénoménale. J'ai l'impression qu'il y a pas deux jours j'étais encore assise sur le bureau, que je peux désormais appeler mon bureau dû au nombre d'heures que je passe assis dessus à vous conter mes exploits, à vous raconter ma petite vie. Je tiens d'abord à vous écrire que je souffre beaucoup de cette soudaine absence de commentaires. Ils font les critiques de mes écrits (ce qui est très utile) mais aussi mes guides dans cette expérience folle mais si enrichissante. On perd facilement le nord en étant si loin de chez soi, de ses valeurs et de sa famille et ses amis. Alors j'en appel à mes amis, à ma famille, aux amis des amis, à ceux qui suivent de loin ou de près cette aventure, aux anonymes, à ceux qui ne le sont pas (anonyme) mais qui veulent le paraître, vos commentaires, vos avis sont les bienvenus. Ils sont en réalité plus que simplement bienvenus mais vitales. Ils font en parti mon inspiration. Ils sont comme un miroir, ce qui me met en confrontation entre les réalités malheureusement si distinctes de ce même monde. Même pas trois mois que je suis partie et c'est comme si je n'avais jamais vécu en France. Quand je pense à mes adieux à ma famille à l'aéroport, j'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Dans une autre vie peut-être. J'ai peur de perdre le nord. Je l'ai déjà un peu perdu. Je suis déconnectée de la réalité française. Les choses que vois maintenant me semblent normales, banales. Comme si je n'avais connu que ça. Les enfants travaillent dans la rue. Les femmes travaillent dur au marché avec leur petit au sein. Les enfants ne vont pas à l'école car ils faut qu'ils travaillent pour nourrir leur famille. Ces choses qui choquent les blancs ne me choquent plus. Elles font partie de la réalité mondiale. La réalité que les plus riches ne semblent pas voir ou ne pas vouloir voir. La réalité qui est majoritaire. Est-ce normal que petit à petit je ne sois plus choquée? Est-ce cette adaptation qui fait la grandeur de l'humanité mais qui fait aussi sa monstruosité à ne plus voir du même œil la misère, même la plus inhumaine? Pourtant je continue de m'insurger comme par réflexe contre cette indifférence locale et mondiale. Un réflexe peut-être par peur de tomber là-dedans. Pas peur de tomber dans cette partie du monde qui a décidé que ce serait normal d'avoir faim ou froid, de trimer au travail, de n'avoir plus de respect pour soi-même à condition d'en tirer quelques pièces.
Alors à tous mes lecteurs, je demande plus de commentaires, d'avis, d'opinions et de point de vue quant à mes articles. Je ne cherche pas seulement des critiques littéraires mais un avis humain qui ne voit pas les mêmes choses que moi en même temps que moi. Le misère semble être comme la varicelle. Elle nous atteint une fois et puis finalement on s'y habitue pour en plus jamais être atteint. J'ai moi même été atteinte et j'en guéris petit à petit. Je garde cependant quelques bonnes cicatrices qui ont l'air de me dire de ne pas oublier. Alors avant que j'oublie, rappelez-moi un peu, ce que c'est que de vivre dans un pays comme la France, où la pauvreté la plus extrême qu'on connaisse c'est celle des SDF dans le métro, ceux qu'on ignore complètement. Au fond, peut-être que chez nous aussi on a la varicelle.
Vous aurez compris mon messages j'espère. A vos commentaires! C'est une question de santé mentale.

J'annonce de manière officiell que je ne suis plus heureuse à San Cristobal de las Casas. Je ne supporte plus la maison de Nataté, je ne supporte plus cette mentalité colonialiste des européens qui vivent à San Cris. Je ne supporte plus cette vie. Je veux m'en aller. Je pars pour la péninsule du Yucatán dans quelques jours avec l'espoir que ma visite chez mon Prince Maya sera salvatrice. Je ne suis pas non plus heureuse avec mon petit ami du moment. Mon infirmier Isauro a beau être un ange, je ne suis pas amoureuse et pas heureuse. Je me sens mal à l'idée de rester avec lui qui à tout à m'offrir alors que je n'ai rien à lui donner. Juste mon affection la plus sincère pendant quelques semaines. Je pense rompre d'ici quelques jours. Avant de partir à Playa del Carmen. Non ça n'a rien à voir avec le fait que je vais également retrouver mon Prince pendant ce petit voyage de Noël. Je pense que je serai attristée de la séparation et qu'il vaut mieux que je me change les idées en partant avec mes amis plutôt que je déprime chez moi à me dire qu'il n'est à quelques rues, à l'hôpital.
J'ai fêté hier avec lui la Posada: une fête qui se célèbre avant Noël, histoire de se faire des cadeaux avant Noël, de bien mangé et éventuellement de se faire sac à vin (du moins sac à Tequila) le temps d'une soirée, comme une préparation avant Noël. J'ai offert à mon homme une peluche. Et oui, niveau cadeaux, je sous souvent à court d'inspiration. Moi comme cadeau de sa part j'ai eu droit à … une peluche aussi! On avait l'air fins tous les deux avec nos gros nounours. J'ai aussi eu droit à du chocolat. Oui très traditionnel ce bonhomme. J'ai aussi eu la chance de m'être offerte par ce dernier avant la Posada à deux poissons rouges, du moins un rouge et un noir. Le noir s'appelle Isauro et le rouge vous l'aurez devinez s'appelle Pétronille. Enfin, Pétronille n'aura pas fait long feu. Prise de je ne sais quel mal qui l'a fait nager façon unilatérale, elle a été découverte morte au petit matin après avoir passé deux nuits et une journée dans ma chambre. Je lui aurais bien dit que je préférais encore les chiens ou les chats si ça n'avait pas été sous la crainte de me retrouver en possession d'une petite boule de poile pour Noël.
Si Isauro vit jusqu'à mon départ (Isauro le poisson) je pense que je le remettrai à son expéditeur porteur du même nom. Comme cadeau d'adieu c'est pas trop ridicule non? En même temps j'ai pas le choix. Je me vois mal faire 18 heures de car avec un poisson rouge dans un sachet en plastique. Mais je garderai le nounours.

On en arrive à la fin de cet article. La petitesse des derniers mis en ligne peuvent témoigner de ma tristesse et de mon manque d'épanouissement. Il faut que je parte c'est sûr. Je tiens aussi à dire dans ces dernières lignes que mes amies me manquent ainsi que ma famille. Je pense tous les jours à mes frères, à mes parents et grands-parents. Bizarre, moi qui suis pas du genre sentimentale avec eux d'habitude. Je pense aussi régulièrement à mes oncles, tantes, cousins et cousines. La famille entière en fait. Je suis heureuse de faire partie de cette tribu qui a fait toutes mes valeurs et m'ont donné mon savoir.
Je voudrais dire à mes amies les plus proches, qu'elles me manquent et que je suis heureuse de les avoir dans ma vie. Que malgré leur coup de blues, leur quelques « kilos en trop » pour certaines et leur cellulite, elles ont toutes une beauté et une grandeur à elles. Elles font ma joie chaque fois que je peux passer un peu temps avec elle pour rire, pleurer ou manger des sushis.

Bonne semaine à tous.
Et surtout, à vos claviers! Il me faut le fond de votre pensée.

14 décembre, 2010

"Trop d'aventures tue l'aventure" Mais plus d'aventures c'est nul quand même!

Agua Azul: ça fait affiche touristique non?

Les copains

Trouvez l'intru

Deux petites blanches, ça attire toujours les mexicains du coin

Un bout de la cascade, un bout du paradis


La bande au complet!
Ma blonde et moi
Pour se la raconter auprès des copains qui sont resté en France
Me revoilà lancée pour vous conter mes aventures toujours plus exceptionnelles sauf que cette fois, je crains de ne trouver grand intérêt à ce qui m'est dernièrement arrivé. Comme si la vie et le destin avaient pendant quelques temps oubliés que j'existais. Pour vous résumer ma semaine, je n'ai rien fait de biens intéressant puisque j'ai d'abord eu un weekend de 6 jours car j'avais des « vacances forcées » que j'ai passé à dormir. Je ne sais pas pourquoi mais j'éprouve un besoin de dormir plus de 10h chaque nuit et me sens perpétuellement fatiguée. Le froid doit jouer un rôle puisque les températures changent sans arrêt de façon radicale. On peut passer de 18 degrés à 0 en une nuit. La température est basse en ce moment, on voit du gèle sur l'herbe. C'est à se demander si je suis vraiment au Mexique. De plus le manque total de sport, car il n'y a pas de piscine, participe à ma flemmingite aigüe. J'ai donc passé 6 jours à dormir et je m'en sens d'autant plus fatiguée...enfin ça change de la maladie et de mes visites régulières à l'hôpital quoi que...espérons que ça ne couvre rien de mal, ça serait bête de tomber malade encore une fois à Playa del Carmen pendant les fêtes. Ce le serait encore plus à Campêche avec mon Prince avec qui je tiens cette fois-ci à garder un minimum de mystère et glamour, ne serait-ce qu'au moins les premières semaines. Mon autre activité cette semaine a été de réaliser avec ma chère compagne de Marie Stopes Vanessa un power point pour une conférence sur comment aborder la sexualité en famille. C'est vrai qu'on est du genre qualifiés dans la famille. Mais le style zéro tabou ça marche pas aussi bien au Mexique. J'ai du faire quelques recherches dans des bouquins vieux des années 90 écrits par des psychologues pour savoir comment les parents peuvent parler à leur garnements. J'avoue être tombé sur des articles comiques quoique plutôt efficace quand on y pense. Mais je pense que le plus marquant c'était quand même le chapitre sur les mythes les plus répandus dont je vais vous faire part. Attention, âme sensible s'abstenir...

Quand on a ses règles, on ne peut pas faire de sport ni se baigner
Les testicules et les glandes mammaires doivent avoir la même taille
La femme peut tomber enceinte en avalant du sperme
On ne peut pas avoir de rapport sexuel pendant la grossesse
La femme est responsable su sexe de l'enfant
Les animaux peuvent se mélanger avec les humains et avoir une fécondation
L'absence d'hymen montre qu'une femme n'est pas vierge
Ceux qui s'abstiennent d'avoir des rapports sexuels sont plus sains

… et j'en passe tellement ils sont nombreux! Enfin ça vous donne une idée de ce à quoi je fais face très regulièrement.

Comme vous l'avez lu plus haut, je vais également à Campêche rejoindre mon Prince le temps d'une petite semaine de vacances. Oui, je suis toujours avec mon infirmier, non je n'ai pas l'intention de le tromper, oui je sais c'est risqué. Mon Prince Maya ayant déménagé pour des motifs complexes dont je ne connais pas encore toute les raisons, ma nouvelle destination n'est donc plus Playa del Carmen mais Campêche. Si vous chercher sur google c'est dans la péninsule du Yucatán, (qui veut dire selon la rumeur « je ne comprend pas ce que vous dites » en Maya) dans l'État du Campêche. C'est une ville fondée par des pirates et des marins (ça va plaire à papa ça!) où il y fait entre 20 et 25 degrés en hiver et 40 en été (là c'est môman qui va être contente de venir me rendre visite!). Donc je confirme la thèse de ma mère comme quoi je m'en vais rejoindre un homme mais ne vous affolez pas, je peux partir dès que j'en ai envie car, après tout, je reste une femme libre, sans famille ni attache (à part mon Prince) dans tout le Mexique. Si j'ai pu quitté famille et amis sans trop de soucis, je peux bien quitter un homme avec qui je ne suis pas heureuse.
Je pars d'abord faire du repérage à Campêche niveau travail et logement. Parait-il que c'est moins cher que Playa. En même temps c'est beaucoup moins touristique.

Cependant comme vous pouvez le concevoir la question du novio se pose. Que faire avec Isauro qui est bon comme le bon pain, s'occupe de moi comme d'une reine et me regarde comme si j'étais une déesse? Je ne suis tout simplement pas amoureuse de lui. Je peux passer plusieurs jours sans le voir sans qu'il me manque ou bien même que je pense à lui. J'ai la tête chez les Mayas et n'est d'yeux que pour mon Prince. Peut-être est-ce le temps pour moi de rompre avec mon petit ami. Mais j'avais l'intention de rester avec lui jusqu'à ce que je m'en aille pour de bon, en février. La perspective de le quitter me broie le cœur, car je pense à l'après, au mois que je vais passer à San Cristobal sans lui. Il me semble plus judicieux de le quitter le jour de mon départ car la distance me permettra de me détacher plus facilement alors que si je reste, j'ai peur de regretter mon choix et vouloir revenir à ces côtés jusqu'à la vraie fin, en février, ce qui le ferai d'avantage souffrir. Voilà où en sont mes aventures. Non, pas de maladies, pas de voyages de fous dans des toilettes de la mort mais un voyage quand même à Agua Azul dont certains ont pu voir les photos sur facebook. J'en rajoute ici quelques unes pour les plus ringards qui n'ont pas facebook!
Nous avons donc fait environs 4h30 de car pour arriver là bas. Comme en témoignent les photos on a eu un super temps et de bon moments entre bons copains de Nataté. Les cascades étaient magnifiques, un vrai décor de film soit d'action (on imagine bien une bagarre entre le méchant et le gentil où ça se joue à celui qui tombe le premier dans l'eau a perdu, ou une belle blonde qui sent une bestiole dans sa culotte et doit être sauvée par son futur amant) ou alors un film d'amour (décor paradisiaque, cascades bleues turquoises un couple qui vit une passion tonitruante et impossible etc..) La seule action/suspense qu'il m'est arrivé d'endurer est lorsque ayant bu la tasse au moment même ou j'entrais dans l'eau je me suis dit: « Oh non! Je vais encore être malade!! » et la seule romance que j'ai pu vivre était celle avec un beau touriste anglophone qui j'ai dévoré des yeux toute la journée. Voilà, pas de quoi fouetter un chat! On ne peux pas dire que mon destin s'acharne sur moi comme à son habitude.

La raison de mon départ de Nataté et de San Cristobal, pour ceux qui l'ignorent, je vous en explique les raisons.
Dabord, je n'aime pas San Cristobal. C'est une ville colonialiste ou les blancs ne se mélangent pas aux Indigènes, ni même aux Mexicains. Souvent, en réponse à ma question « à quoi ça sert l'Histoire à l'école? » on m'a dit « pour ne pas répéter les même erreurs » et bien, le prochain qui me rétorque pareille réponse, je lui fait bouffer son bouquin d'histoire ainsi que la Déclaration Universelle de Droits de l'Homme et du Citoyen! Le colonialisme existe encore, ainsi que la misère, l'indifférence et le système de classes, on en est toujours au clergé, à la noblesse et au tiers état seul le nom des catégories a changé. Et San Cristobal en est un model. Il est malheureux qu'une ville pareille porte le nom d'une homme qui a justement lutté contre ce type de système. En plus, les montagnes moi j'aime pas ça! Moi je veux la mer, ou Montreuil! L'ambiance à Nataté est aussi responsable en partie de ce départ. Vivre quelques mois dans la Casa de Nataté, ça passe. Mais une année entière avec tous les 5 jours plus d'eau chaude ou plus d'eau du tout, ça devient vite pesant! Surtout quand on a aucune intimité, qu'on doit partagé une maison avec 15 personnes et une chambre avec 3 volontaires. Qu'il n'y a ni salon ni piece à vivre, seulement une cuisine avec un sale à manger...je commence à manquer d'intimité (surtout avec mon copain c'est pas le pied!) de chaleur parce qu'il n'y a pas de chauffage. Quand il fait 20, ça va mais en ce moment on avoisine le 0 degrés et la maison n'est absolument pas isolée. Je dors avec 4 couvertures en laine, mon sac que couchage prévu pour descendre jusqu'à 0 à 5 degrés, un pantalon en polaire, trois pulls, des chaussettes et... j'ai froid! Lasse de me laver à l'eau froide par 0 degrés, déjà que je suis régulièrement malade, de payer 1200 pesos par mois...je suis en phase de hurler et de faire un caprice. Je veux une maison à moi! Avec une sale de bain à MOI où c'est pas tout dégueulasse parce que 15 personnes y sont passé avant moi. Avec des toilettes qui ne se bouchent pas tous les 2 jours. Et un travail qui paye, parce que le volontariat façon je dois quand même payer un loyer et ma bouffe, Y EN A MARRE!!! Et puis c'est l'anarchie à Nataté. Deux des employés ont été renvoyés par le grand chef: Nico, alors que celui-ci nie tout en bloque et nous assure qu'ils n'ont jamais été renvoyés. Ce malentendu serait dû à un problème de communication et de compréhension entre les deux partis. Pour ma part, j'ai déjà suffisamment de choses à régler...c'est pas mon problème, Nataté m'a suffisamment déçu. Je veux partir, Prince Maya ou pas.
Voilà, le fin de mon épopée. Je n'écris plus aussi régulièrement pour deux raisons. Je consacrais avant les weekends pour vous conter mes mille et une aventures. Je n'ai plus toujours le temps car ma grande copine Alex, ayant la bougeotte (je ne l'ai pas renommée Grande Prêtresse de l'Organisation pour rien) nous prépare presque tous les weekends ou au moins un weekend sur deux des petits séjours sympas pour voir les merveilles du Mexique, je suis donc très prise. Je reconnais aussi que dernièrement en plus de ma flemmingite je suis d'humeur triste et mélancolique dû à mon prochain grand départ pour Campêche, le stresse et les émotions fortes que cela génère. Je pense que d'ici quelques temps je serai plus heureuse. J'attends avec grande hâte de voir comment est Campêche. Le manque de sport se faisant de plus en plus difficile, cela joue aussi un rôle majeur dans ma déprime préhivernal.

Je termine sur ces lignes. Espérant de pas vous décevoir par ce manque soudain d'inspiration, d'aventures et joie de vivre.

04 décembre, 2010

Lara Croft dans les ruines Mayas






Mille pardons pour ce retard de ma part qui n'était pas volontaire. En effet, nous sommes mardi et je m'impose d'habitude une discipline de fer d'un article chaque weekend. Enfin, attendez un peu de savoir tout ce qui m'est arrivé (oui c'est encore haut en couleur et en émotions) avant de dire que je ne prend pas mes responsabilités de correspondante à l'autre bout de la planète au Mexique; parce que, il y en a des choses à dire!

Commençons déjà par la raison de ce manquement au commandement du Grand Code de l 'Écrivain. Je suis partie vendredi soir pour Palenque, une ville dans le Chiapas. La ville en elle même est très laide mais elle est recommandée par le Guide du Routard grâce à ses splendides ruines Mayas. J'y suis allé avec un groupe de joyeux copains de France, Belgique et Allemagne (enfin, moins joyeuse et un peu perso l'allemande mais bon, je suis pas là pour dire du mal des autres..). Tous ensemble nous sous somme tapé 6 heures d'autobus dans les montagnes du Chiapas. Un truc qui nous a tous rendus malades et un peu dégoutés de nos tamales, spécialité locale pourtant très goûtue que nous avions préalablement mangé. Partis dans la joie et la bonne humeur en milieu d'après midi nous sommes arrivés dans la soirée à Palenque. Mille mercis ,bisous, câlins et chocolats à Alex qui a été l'organisatrice de ce voyage. Personnellement j'ai joué le seul et unique rôle (enfin très utile quand même) d'interprète. Il semblerait que mon vocabulaire et ma facilité en espagnol grandisses comme des haricots verts. C'est à dire très vite pour les plus nuls en agriculture et en culture générale. Je suis surprise et me demande ce qui ne va pas chez moi quand je vois mes camarades de Nataté qui eux semblent encore peinés avec leur espagnol. Ce rôle qui m'est maintenant approprié me rassure cependant face à mon manque d'assurance et ma peur permanente d'être inutile.
J'en reviens à mes moutons. Nous sommes arrivés donc à l'auberge dans la soirée vers 10h environs. Je ne me rappelle plus très bien. Moi épuisée et un peu gerbeuse du voyage (c'est officiel, je ne suis malade ni en avion, ni en mer mais les montagnes, c'est pas pour moi) j'ai préféré rester pour me coucher plus tôt dans l'auberge avec quelques autres volontaires. La grande majorité du groupe a trouvé la force mais aussi et je ne sais pas comment l'envie d'aller se régaler la panse dans Palenque. Le matin, debout 5h30 car on avait rendez-vous à 6h devant l'hôtel avec une agence de voyage qui s'occupe de visites de sites Mayas. Il nous revenait à un prix quasi égal sans prise de tête avec l'organisation du voyage de faire appelle à cette agence, recommandé par le Guide du Routard, ce dernier n'ayant maintenant plus de secrets pour notre chère Alex, Grande Prêtresse de l'organisation et Déesse de la mamantitude pour les grandes malades comme moi...attention, cette dernière révélation doit déjà vous mettre sur la piste d'évènements plutôt comiques, dont je vous ferai part des détails plus bas, tant mon pa'dbolime est formidable!
Il nous a fallu quelques 2 heures en camionnette et un fou rire pas possible car, ne sachant pas comment nommer les énormes dindons sur la route, notre chez Thomas n'a pas trouvé mieux que « el grande pollo » : le grand poulet, qu'il nous a sorti avec une haute voix pleine de surprise et enthousiasme au chauffeur qui devait de demander quels drôles d'oiseaux il avait dans son bus. Car avant de s'extasier sur les « grande pollo» on a aussi fait un sacré numéro devant un perroquet de la jungle de Paleque. Imaginez-vous 11 blancs autour d'un perroquet au milieux des indigènes, dans la jungle entrain d'apprendre le français à un oiseau sur sa branche qui ne connait que l'espagnol. Vu de l'extérieur j'imagine qu'on devait être beaux à voir!
Nous somme enfin arrivé à Yaxchilan après une heure en pirogue sur une rivière infestée de crocodiles qui délimite la frontière entre le Mexique et le Guatemala sur un site Maya dans la jungle. J'avoue avoir été émue devant les pyramides Mayas, comme un archéologue qui après plus de 50 ans de carrière découvre la tombe d'un vieux squelette tout pourri qui était anciennement un important monsieur de notre histoire disparu depuis plus trois mille ans. Nous nous somme fait une matinée à visiter les pyramides de Yaxchilan et à s'extasier sur les singes crieurs qui se balançaient sur les lianes devant nos yeux 40 mètres plus haut. J'ai regretté de ne pas avoir d'enregistreur comme me le suggérait mon paternel car les sons produits par ces cousins primates étaient tout simplement impressionnants. On aurait dit des lions, des tigres peut-être mais certainement pas des singes! J'ai pu en immortaliser les cris avec ma caméra donc tout n'est pas perdu. J'essayerai de poster les vidéos sur mon blog mais je ne vous garanti rien car ce dernier étant capricieux pour ce qui est des vidéos.
L'après midi nous avons visité Bonampak, un autre site maya que j'ai trouvé encore plus fabuleux, bien que nous ayons tous eu nos avis partagés sur ce point. J'ai été plus émue par ce site car il était plus ou moins habité. Pas dans les pyramides elles mêmes bien sûr! Mais il y avait des mayas qui vendaient des bijoux un peu partout. Les enfants portaient de longues tunique blanches larges et jouaient entre les pyramides. Ils ressemblaient beaucoup à mon prince Maya. La ressemblance était tellement frappante que j'ai été plus fascinée par leur visages que par les pyramides. Je pense avoir passé plus de temps à les dévisager qu'à m'émerveiller sur les pyramides pourtant magnifiques. La beauté des indigène ne fascine toujours autant. J'ai peut-être pu me faire à le misère locale, mais la beauté elle, on ne s'y habitue jamais. Elle reste intact pour toujours il faut croire. Peut-être est-ce pour cela que certains ne se lassent jamais de regarder des tableaux. Pour ma part, je trouve la beauté humaine plus grande encore et je ne me lasserai jamais de voyager pour voir des visages toujours différents.
Nous somme rentré le soir fatigués mais touchés je pense par nos découvertes ancestrales et dans mon cas, par mon nouveau collier fait de graines de platanes acheté à nos maya de Yaxchilan.
Partis pour manger des quesadillas dans un restaurant à proximité de notre auberge, si j'avais su que ces dernières allaient être responsables d'un réveil nauséeux et d'une journée forcée de rester à une distance de 5 mètres des toilettes j'aurais jeuné plutôt deux fois qu'une! Le deuxième jour où nous étions supposés visiter les ruines de Palenque, je me suis retrouvée porteuse d'un bracelet électronique biologique qui m'interdisait de m'éloigner des toilettes sur y rayon de 5 à 10 mètres. J'ai donc passé la journée seule à parler avec les dames pipi du site pendant que mes copains s'en sont allé vider leur appareil photo (le mien y compris) en batterie et en mémoire. Merci à Alex d'avoir pris soin de mon appareil en ce jour mémorable où mon corps s'est littéralement transformé en tube. Mais la journée à été plutôt paisible surtout en comparaison du voyage de six heures en car sur les routes mexicaines dans les montagnes du Chiapas. Je crois que l'apothéose de mon manque de chance (surtout du point de vu santé) était à son comble dans le car lors que confinée dans les toilettes du car assise sur le trône la tête dans un sac en plastique à me vider des de tous les côté dans une cabine subissant une tremblement de terre calculable sur Richter dû au manque total d'entretien des routes j'ai manqué de me casser un doigt en tombant des toilettes et en découvrant après coup...qu'il n'y avait plus de papier. Je tiens à faire un arrêt sur image de ce moment précis de désespoir pour vous dire que lors que j'aurais dû pleurer ou me sentir mal aussi bien physiquement que psychologiquement j'ai été prise d'un fou rire et d'un bien-être inattendu. Plutôt que de me concentrer sur mon malaise et mon mal-être j'ai pensé à ces lignes que je vous écrirai à mon retour. J'ai pensé, qu'est-ce que ça va être drôle à raconter et à se souvenir d'ici même pas quelques jours! Et c'est le cas. Il semblerait que je cultive un plaisir particulier, oui oui un plaisir, à me mettre dans des situations pas possibles pour pouvoir mieux jouir de mes souvenirs mémorables et me sentir une vie pleine d'aventures et d'émotions. On ne me reprochera pas d'avoir le cœur non seulement bien accroché mais en plus d'en redemander! Merci à Alex dans tous les cas de plaisirs ou de mal-êtres d'être resté à mes côtés et d'avoir fait la maman.

Nous somme rentrés bien tard dans la soirée. Juste à temps pour que je puisse m'effondrer sur mon lit sans plus trop avoir de force pour penser à ma peur de me vider pendant mon sommeil. Le lendemain s'est suivit d'une journée à l'hôpital ou j'ai eu la bonne idée d'appeler mon homme (à oui parce que je sors avec mon infirmier maintenant, c'est officiel pour ceux qui ne le savent pas) avant de partir avec une autre volontaire prise de douleurs gastrique (la routine pour nous: troubles gastriques en tout genre, bienvenu au Mexique!!). Nous somme arrivées à l'hôpital, tout le personnel médical, médecin, infirmiers, gardes de sécurité nous ont tous guidés vers notre chambre personnelle. Pas besoin d'attendre, j'avais tout mon comité d'accueil. Ça y est, je suis connue dans tout le service, je suis la novia d'Isauro. Mon tendre a prévenu tout l'aile des urgences que ça petite amie française arrivait et qu'elle avait une diarrhée de cheval. Bonjour le glamour! Pendant mon séjour dans l'hôpital, j'ai été soignée principalement par un intensif traitement de bisous et de câlins par mon infirmier personnel, et aussi d'une prise de sans fait par les soins de mon amant. Au final: intoxication alimentaire et des pilules contre la diarrhée. Isauro et moi avons une relation très proche et sans tabou maintenant. On a déjà brisé toutes les formalités et tabous de couple dont l'usage veut que les sujets pipi caca soient abordés qu'après plusieurs mois de relation de confiance. Malheureusement malgré notre rapprochement forcé il nous sera impossible de rester ensemble puisque, petit à petit mon départ pour le Yucatan se précise et je pense partir en début février.

Les conditions de vie de Nataté sont aussi responsables en partie de ce départ qui se serait fait depuis plusieurs semaines si je n'avais pas eu Isauro. D'ailleurs la perspective de le quitter me fait déjà mal. Je ne suis pas amoureuse mais lui semble l'être éperdument. Moi qui n'ai jamais été chanceuse avec les hommes, qui ai passé plus de temps à courir après eux pour qu'ils finissent par ma traiter comme une vieille chaussette trouée, j'ai là devant un mois un homme qui semble déjà prêt à vouloir se marier avec moi et me faire des petits. Oui ça fait peur! Surtout que ça fait que deux semaines que nous somme ensembles. C'est une autre culture, c'est sûr! Les raisons de vouloir m'en aller aussi vite est que l'ambiance ici à Nataté est de plus en plus mauvaise. Les responsables passent plus de temps à nous dire que nous vivons dans une porcherie, à nous faire culpabiliser parce que un tel a oublié de faire sa vaisselle, parce qu'on ne d'investi pas dans les autres projets etc... plutôt que de se faire du souci pour nous. Ils semblent se ficher éperdument qu'on soit heureux ou pas. Il y a quelques jours on s'est retrouvé sans eau pendant 2 jours et ils n'ont rien fait pour y remédier. C'est nous qui ne notre propre chef nous somme débrouillés pour que nous puissions nous laver parce qu'une maison de 15 personnes sans eau, ça devient vite une porcherie en effet. Je trouve que nous leur consacrons déjà un travail bénévole, notre temps et notre énergie gratuitement pour en plus payer 1200 pesos chaque mois. Tout cela n'est pas pour se sentir coupable. Voilà pourquoi je veux m'en aller. Je vais aussi rejoindre mon prince Maya dans le Yucatan et voir comment je peux m'en sortir là-bas. Mon Prince aussi à l'air bien mordu de moi. Je sais ce que vous allez me dire ou penser. Que je me laisse influencer par des bonhommes qui me promettent tout alors qu'ils ne veulent qu'une chose. Mais je pense que cette histoire avec Isauro et Fido mon Prince m'a appris quelque chose. Face à ce choix entre deux hommes j'ai dû me demandé qu'est-ce que je veux dans la vie? Comme si je devais choisir maintenant et pour toujours la vie que je vais devoir mener. En réalité j'en suis venue avec cette conclusion: je n'appartiens à aucun homme et je pense ne jamais pouvoir appartenir à qui que ce soit. Je pense que j'ai été conçue pour voyager et être sensible aux malheurs de l'humanité. J'ai l'impression que j'ai ça dans le sang. Ma vie se fera en fonction de comment on aura besoin de moi. J'ai l'impression de ne pas appartenir à un seul homme mais à tous les Hommes en général. Que c'est à ça que j'aspire et pas à une vie tranquille avec un compagnon, des enfants et une maison. Même si cette perspective là me semble toute aussi belle, j'ai le fort sentiment que ça m'ennuiera profondément et qui si un jour, je fini par tomber dans cette vie là, j'abandonnerai tout pour faire ce à quoi j'aspire: une passion héréditaire qui fait battre mon cœur.

En parlant de passion héréditaire, je ne fais que peser mes mots. Je tiens à rendre hommage à ma grand-mère Thérèse dans cet article. Qu'elle sache que je suis fière et heureuse de l'avoir comme grand-mère. Que je me sens reconnaissante d'avoir reçu ses valeurs. Elles me sont très utiles en ce moment même. Je fais face à un machisme de taille mais j'arrive à lutter et à ne pas perdre la tête. Je travaille avec des jeunes, des filles qui vivent dans un système non seulement macho mais affuté d'un obscurantisme tout aussi présent quand au corps, à la grossesse et à la sexualité. Mais face à ce système, j'ai la preuve irréfutable que nous vivons encore dans un monde de classes et je me sens d'autant plus forte de voir que je suis incapable de m'abaisser à ce mode de vie. Chaque jour le sens un peu plus étant dans l'incapacité de m'adapter à ce monde, je suis dans l'obligation de le modifier pour les gens un peu comme moi qui semblent être très nombreux sur cette Terre. De toute façon je n'ai pas le choix, je suis comme ça. Pas la peine de penser que j'ai été formaté façon mamie-bi pour reprendre le flambeau. Parait-il qu'au jardin d'enfants déjà je distribuais également les baffes aux plus tyranniques qui s'appropriaient les jouets des autres, pensant avoir le monopole de le terreur et du culot. Je ne sais pas de quel côté cette indignation des inégalités me vient. Car des deux côté de ma famille on est du genre culottés. Je ne comprendrai jamais d'ailleurs la guerre froide entre les deux partis du bloque de la « Fonbonnerie » et de la « Lemenuellerie ». Les deux ont les même caratères: de sales caractères! Désolée mais ce n'est la pure réalité. Mais ça a ses avantages. Comme avec l'armée j'arrive à faire le lien entre des valeurs de gauchos soixante-huitards et le monde militaire, je suis aussi le digne fruit d'un mélange entre une féministe convaincue qui a trop lutté et un perpétuel pas content qui râle contre tout. Non non, ce n'est un reproche mais un compliment à chacun de mes deux formateurs/professeurs que je fais là. Après tout, n'êtes vous pas fière du résultat de votre progéniture mélangée à l'autre parti aussi fou puissiez vous le trouver?

J'arrive à la fin de cet article. Je souhaite simplement ajouter quelques choses. D'abord, si vous voussentez l'âme lectrice, je vous donne ici les adresse des blogs de mes compagnes d'aventures Alex et Vanessa. J'ai lancé la mode des blogs apparemment et j'en suis très fière. Vanessa m'a devancé cependant en donnant l'adresse de mon blog dans le sien. Je ne fais que lui renvoyer l'ascenseur alors:

Vanessa - http://mexi-mexicana.blogspot.com/

Alex - http://voyagemexiquealex.blogspot.com/

Bonne lecture à tous. Je me permet d'ajouter de plus belle qu'hier Vanessa du haut de ses 1m60 et ses 50 kilos tout trempé à engloutie 1 litre de glace au cinéma devant Harry Potter en espagnol. Je trouve que le record est notable d'autant que la mangeuse de la bande c'est moi et que moi, je mangerai jamais un litre de glace. Voilà c'est fait.
Bonne semaine à vous et au weekend prochain si dieu le veut.