01 juin, 2011

12 jours pour un mois de solitude

Il revient dans 12 jours mon futur amant. Oui je sais je ne perds pas de temps, après avoir rompu avec Daniel qui m'a dit ne pas m'aimer, ce qui m'a valu une nuit entière à tremper mes draps de larmes, de morve et de bave je me suis retrouvée trois jours plus tard à flirter avec un autre. Ce même autre qui m'a dit dimanche dernier pendant notre rendez-vous qu'il me trouvait super sympa, qu'il voulait me connaître plus et que je lui plaisais beaucoup. Et tout ça avec un sourire qui faisait trois fois le tour de son visage et des yeux tristes de déception puisque le lendemain il devait s'en aller deux semaines en vacances dans sa famille dans un petit village près de Mexico. Il m'a dit avant de se quitter que même s'il était pas là pendant deux semaines on s'enverrait des messages et que lui m'enverrait le premier. Sur ce il m'a embrassé sur la joue et m'a serré dans ses bras. J'ai été bien surprise qu'il ne m'ait pas embrassé sur les lèvres, mais ça rajoute du piquant à l'histoire j'imagine. En attendant je n'ai toujours pas de nouvelles, et ça me perturbe. Ça avait pourtant l'air d'être bien parti. Pour moi il n'y a qu'une explication possible, il a eu un souci avec son téléphone portable : plus de batteries, plus de crédit ou perte du portable. Je le verrai donc dans 12 jours. Bon sang ce que c'est long 12 jours ! Je vois déjà là vos têtes et j'entends déjà vos pensées à l'autre bout du monde. A peine ai-je terminée avec Daniel me voilà déjà partie et amoureuse d'un autre que je connais à peine et qui ne me traitera certainement pas comme il se doit. Et ben j'm'en fiche ! Je veux une idylle, je veux un amant, je veux un amoureux.

Je commence petit à petit à me lasser de mon travail. Il me plaît toujours mais les horaires me pèsent. Je quitte tôt mon appartement et rentre suffisamment tard pour ne pas avoir avec qui parler. Il me manque une famille, des amis. J'ai bien des amis à Playa mais je ne peux pas leur demander de venir chez moi à 11h du soir pour qu'on dorme ensemble. Non je veux juste une présence, un corps humain contre qui me blottir la nuit et qui me serre dans ses bras le soir en rentrant les jours où pour des raisons x et y ça n'a pas été. Il me faudrait une maman ou un frère mais j'ai oublié les miens en France avec les quelques bouquins et robes que j'ai pas pensé à apporter. Alors j'ai pensé un amoureux ça pourrait le faire non ? Non, je ne suis pas une dépendante de l'amour et des hommes. Seulement, comme me l'a dit un collègue de travail avec qui je m'entend à merveille, la plupart des gens qui vivent à Cancun et Playa del Carmen sont venu seuls et sans famille alors quand on regarde leur partenaire, ils sont souvent des couples improbables que personne n'aurait pu imaginer. Mais bon, pour ne pas être seuls ils sont ensembles.

Celui sur qui mes yeux se sont posés s'appelle Franco. Oui je sais en Europe c'est mauvais augure mais au Mexique c'est un très beau prénom. Il a 26 ans et vit à Playa depuis 3 ans. Il a fait des études de photographie et a été photographe un moment. Il voulait être photographe de plongée mais il n'a pas pu continuer parce qu'on lui a volé son matériel. Il a alors fait sa vie dans le tourisme en donnant des spectacles dans les boites de nuit et les hôtel (je l'ai d'ailleurs rencontré dans le mien) avec une troupe d'artistes qui divertissent les foules en manipulant dans tout les sens des torches et des chaînes en feu. Le spectacle est plutôt épatant ma foi et les danseurs sont tous dotés d'un look plutôt extravagant. Pour vous décrire ma nouvelle conquête, il porte une crête sur le crane, un piercing à la narine et au septum et un autre sur la lèvre inférieur. Niveau vêtement c'est un drôle de mélange entre hippy et punk, mais c'est un mélange qui me plaît. Et puis de toute façon les Maya étaient eux même une espèce de punks.

Voilà, je vous ai tout balancé ce qui occupe mon esprit depuis ces derniers jours. Il semblerait qu'il n'y ai pas suffisamment d'espace pour mes pensées et thèses morales et mes déboire amoureux. Pourtant je souhaite toujours écrire et il m'arrive souvent d'être prise d'un élan d'inspiration comme ça à des moments inopportuns. Mais je n'ai plus le temps pour me laisser aller à des veillées littéraires comme avant. Le travail me pèse trop. Je pense que je vais continuer quelques mois et voir s'il y a une possibilité de changer de poste pour faire réceptionniste ou travailler dans les relations publiques. Je travaille tellement que lorsque j'ai mon jour de libre je me sens comme perdue, assise sur mon lit à me demander ce que je vais bien pouvoir faire aujourd'hui. C'est aussi de là que me vient la nécessité d'un amant. Je ne vois plus mes amis ou presque plus, j'ai besoin d'avoir un point d'attache pour me sortir du travail. Je ne fréquente plus que mes collègues de travail. A eux je confie mes histoires et mes coup de blues jusqu'à il y a peu. Je me suis rendu compte qu'à me laisser aller à leur sympathie, certains ont montré un comportement jaloux dès que j'ai commencé à poser mes yeux sur le Franco, « el wey de fuego »le gars du feu comme on l'appelle à l'hôtel maintenant. Ce qui me vaut aussi le surnom de Petronila de fuego. Mes collègues de travail sont ainsi jaloux de ce jeune homme qui en faisant peu de chose a su attiré mon attention alors que eux en étant mes confidents et amis n'ont pas su acquérir la même importance. Cela peut se comprendre. Mais j'ai trouvé cependant peu correct de me faire croire du mal de lui alors qu'ils ne le connaissent pas. Lorsque j'ai eu le malheur de raconter que j'avais son numéro, tous m'ont dit de ne pas l'appeler parce que sinon, selon Le Code mexicain il me prendrait pour une fille facile et ne chercherait même pas à aller plus loin que ça. Lorsque plus tard je leur ai prouvé qu'ils avaient tord puisque je lui avais moi même envoyé un message et grâce à cette initiative j'avais pu passé une bonne soirée avec lui, soirée durant laquelle il m'a fait part de sa sympathie à mon égard ils m'ont dit sans hésiter : « Et tu l'as cru ? » avec un brun de mépris dans la voix semant ainsi le doute dans ma tête. Mais après avoir penser et repenser j'ai décidé d'arrêter d'écouter mes collègues et de croire ce que je sens. Et je ne dis pas ça au sens des sentiments amoureux ou d'x désir sexuel en tout genre. Simplement de mon sens humain à détecter la sincérité de la bêtise.

Je reprend mon article dix jours plus tard et un peu plus triste en reprenant la même phrase : Il revient dans 12 jours, enfin peu-être je sais pas. J'ai conté les jours jusqu'à aujourd'hui, le cœur accroché à mon calendrier et dans l'attente de plus en plus insoutenable. Et puis il y a eu ce message que j'ai envoyé à une de mes nouvelles connaissances, les collègues de ce Franco qui me plaît tant. Je lui ai demandé s'il allait être là le prochain lundi pour le spectacle de feu et là la réponse est tombée, fatal elle m'a pincé le cœur et fait monté les larmes au yeux : il reste une semaine en plus là-bas en vacances à Queretaro. Mais pourquoi me suis-je transformée en une telle créature ? Je ne me reconnais plus là, je sais pas ce qu'il se passe et ça me fait peur. Je suis libre, du moins je l'étais. Une fille libre aimante et généreuse et souvent amoureuse mais là, je me suis transformée en femme dépendante et bon sang quelle honte, si collante !!! Je suis dans un cercle vicieux et douloureux. Je me sens bête et idiote de me voir transformée en une telle chose à attendre désespérément qu'il revienne mon gars qui fait du feu que je me morfond de honte et cherche alors du réconfort dans les bras et les câlins d'une maman, de grands frères et d'amies qui ne sont pas là. Quelle autre option me reste-t-il alors que d'attendre le retour de l'objet de ma honte pour me morfondre dans ses bras à lui ? Alors je me dis s'il tarde à rentrer peut-être va-t-on m'annoncer dans une semaine jour pour jour que finalement il reste encore une semaine, puis encore une et encore une...Je perds patience et je ne sais que penser.

D'autant plus que mon travail comme je le dis plus haut ne me laisse que peu de temps à moi et à mes amis et me pousse encore plus vers cette horrible pente qu'est la solitude. Je rentre fatiguée chez moi et personne à qui parler et personne à embrasser. Je suis seule. Je vous l'annonce comme annoncerait son homosexualité cachée dans un village perdu du Texas un adolescent américain, c'est à dire avec honte et peur et dans le but de vous le dire, une bonne fois pour toute. Mais je ne perds pas espoir non plus. J'ai foi en moi et la force vital qui alimente tous ces projets les plus fous qui ont fait hurler mon père, révolter mes amis et une partie ma famille ou encore apporter enthousiasme et intérêt à mes autres amis et mon autre moitié de famille. Je me sens horriblement seule en ce moment bien que je sache que j'irai mieux d'ici quelques jours. La solitude est souvent une chose tabou dont les gens n'osent pas parler. Lorsque l'ont affirme se sentir seul alors tout de suite on passe pour un associable mal dans sa peau qui ne sait pas se faire des amis parce que sa mère est une chose froide et sans cœur qui ne l'aurait pas assez aimé dans sa jeunesse. Mais ma mère qui n'est pas une choses froide et sans cœur m'a tout à fait aimé durant ma jeunesse, et continue de le faire encore aujourd'hui. Mais bon, c'est juste qu'elle est pas là avec ses paroles qui calment tout de suite et effacent les maux les plus douloureux. Plus efficace que l’ibuprofène quand on a mal à la tête, je recommande La Môman, et plus particulièrement de la marque Agnès Fonbonne contre les peines de cœur et les coups de blues. J'ai oublié d'en apporter une boîte avec moi au Mexique quel dommage !!

Du coup lors d'un coup de blues dû à un trop plein de solitude le jour de mon 22ème anniversaire j'ai pris une décision pour faire face à cette situation. Je vais changer de travail. Je reste dans le même hôtel mais change simplement de service. Je passe d'animatrice à concierge, c'est à dire relations publiques. Le travail en lui même est trop varié pour donner une explication concrète. Moi même je ne sais pas encore exactement de quoi il s'agit mais les horaires de 8h par jour au lieu de 12 m'ont séduites et j'ai bondi sur l'occasion. Je termine donc ce mois de mai comme instructrice d'aquagym et coach de volleyball et à partir du mois de juin je quitterai mon short et mon maillot pour le troquer contre un super tailleur bleu marine avec chemise blanche et cravate noire et doré. La grande classe quoi !

Je continue bien des jours plus tard cet article que je n'arrive décidément pas à finir par le manque de temps mais aussi par mon insatisfaction à me lire et relire sans arrêt. Il y manque quelque chose à cet article. Du moins il y a trop de Franco dans l'histoire. J'ai honte famille, amis, lecteurs de me voir sous cet angle là. De la fille enamourée qui se torture seule pour un bête garçon. Je ne saurai dire s'il est bête car je ne le connais pas encore assez. Je résume en gros mes derniers jours. Il a fini par rentrer le punk, à la date qu'il m'avait dit, cette collègue s'est simplement trompé. Il est bien rentré pour me dire qu'il venait de terminer avec son ex et qu'il préférerait rester seul. Certes je comprend mais ce n'est pas une raison pour ne pas m'envoyer de messages et me laisser deux semaines me morfondre comme une idiote ! Je ne suis pas en colère mais apaisée de savoir au fond ce que veut ce jeune homme.
Je termine cette dernière semaine comme animatrice et dans une dizaine de jours je commence en relations publiques. Je suis contente et effrayée à la fois. Contente d'avoir des horaires normales et effrayée après trois ans dans l'armée et autres x petits boulots toujours un peu étranges de me retrouver en tailleur dernière un bureau. On verra ce que le destin me réserve mais je ne pense pas que je puisse être aussi mal que je l'ai été ce mois-ci. A travailler tant je me suis retrouvée dans une solitude que je n'aurais jamais imaginé exister. Elle s'estompe petit à petit car je me force à veiller tard pour voir de nouveaux amis, mes nouvelles connaissances qui font le spectacle de feu. Je choisi leur compagnie au sommeil car ce n'est pas mon corps ou mon organisme qui est affecté par le travail mais mon cœur, mon âme ce qui est bien plus grave. Le changement arrivera bientôt et mon temps libre me guérira d'ici quelques semaines je l'espère. Je n'aurais jamais cru que l'amitié et la famille serait aussi important. A vous tous je vous envoie ce que mon cœur a de meilleur. Sans vous, je ne serai rien d'autre qu'un corps.

Il y a peu j'ai reçu un mail de ma mère qui devant me rendre visite au Mexique me dit que pour des raisons financières il lui sera difficile de venir. Elle tente dans ce mail de ne pas se sentir trop coupable en espérant je le sens que je ne la blâmerais pas trop. Je tiens à lui répondre ici dans cet article et devant tous mes lecteurs la réponse suivante.
Jamais je ne douterai de l'amour de ma mère. Peu importe la distance, elle restera ma mère. Même si elle est loin je porte en moi la moitié de son code génétique et j'estime donc que ses initiales tatouées sur le corps ou pas elle fera toujours partie de moi. Je ne me quitterai jamais d'elle, elle sera toujours là en moi dans la chaire de mon corps, mes poumons, mon cerveau et mon cœur. Après avoir squatté plusieurs mois son utérus et plusieurs années sa maison, je ne pense pas pouvoir lui en vouloir si elle ne vient pas me rendre visite. On squatte déjà la même planète après tout !

Bon je pense terminer cet article maintenant. Un mois entier que je tente d'y mettre fin ! Hier a été mon dernier jour en animation. Ça a été un jour heureux et triste à la fois. Il y a comme un début de la fin dans l'air. Heureuse je l'étais, j'ai profité de mes dernières heures dans la piscine et au buffet du restaurant mais j'ai tout de même été triste de quitter ce poste. Je n'ai pas pris cette décision de changer de travail parce que je n'aimais pas suffisamment l'animation mais plutôt parce qu'il implique un emploi du temps que ne permet aucune vie sociale. Une de mes collègues m'a sérieusement agacée ces derniers jours en répétant une même blague idiote (enfin j’espère que c'en est une) comme quoi je serais une petite nature qui ne supporte pas grand chose car je ne suis restée que 2 mois en animation. Je me suis d'abord senti comme lorsque j'étais enfant et que mes frères et parents disaient que je pleurnichais pour un rien (ce qui était vrai il faut le reconnaître) puis j'ai soudainement été prise d’indignation. Qu'elle fasse la moitié de ce que j'ai accompli la petite Laura !! Elle est pas partie à l'autre bout du monde elle, toute seule sans personne. Elle est a quelques heures d'avion de chez elle dans son pays et vit avec sa meilleur amie. Elle a pas perdu tous ses amis et a pas rompu avec son ex il y a peu. Et sa mère l'appelle tous les jours au téléphone. Elle a pas du apprendre une langue ni ne se sent paumée par moment dans un humour qu'elle percute pas toujours entre des blagues à double sens et des mœurs incompréhensibles qui n'ont ni queue ni tête.

Tiens de ça aussi il fallait que j'en fasse mention. Je devais vous expliquer en quoi les codes de séduction des mexicains et des français différaient tant. Je dois dire que lorsque j'étais aux États-Unis je n'ai pas été aussi perdue dans la difficile et parfois périlleuse tâche de conquérir le sexe convoité. Tout un art et ce avec des notions bien différentes dans chaque pays. Mais je dis haut et fort, je l'affirme moi Pétronille Lemenuel à toutes celles qui oseront s'aventurer dans la jungle du Mexique que les mexicains, mêmes ceux qu'on soupçonnerait le moins sont une bande de gros machos. Certes ils ont bon nombre de qualité et de bonté. Ils sont généreux et accueillants. Mais en tant que jeune femme libérée et petite fille de féministe dont la lignée nous a montré que les femmes de chez nous naissent indomptables et rebelles je crois que je ne serai jamais femme de mexicain. C'est fou comme en étant dans un pays étranger on apprend du sien en même temps. Laisse-moi vous montrer ma vision de la séduction France vs Mexique.

La France d'abord, pays que je critiquais et considérais comme machiste me semble soudain un des plus féministes du monde. Je le reconnais publiquement en tant que femme nous avions un statut privilégié et jouissons d'un respect et d'une paix royale avec nos bonhommes si l'on considère le reste du monde. En tant que femme, voilà ma vision de la séduction en France. La femme mène la danse et envoie signaux en tout genre à l'homme pour lui faire part de son intérêt. L'homme lui reste passif mais se doit de garder un œil vif et observateur pour chacun des signaux de la femme qui lui diront s'il peu s'approcher d'avantage ou bien au contraire reculer. Dans mon cas, un homme qui prend les choses en mains et tente par tous les moyens d'attirer mon attention sera illico éliminé pour manque de respect à mon horloge sentimentale et sexuelle. Voilà de ce qu'il en est pour moi, je sais bien sûr que toutes les femmes de France ne sont pas comme moi mais dans un aspect générale il me semble que les choses ainsi fonctionnent.

Au Mexique maintenant il en est bien autrement. Les Mexicains aussi machos soient-ils sont des durs qui aiment souffrir. Selon eux l'homme doit tout faire et la femme reste passive. Lui se doit de la conquérir et elle doit lui accorder lorsque bon lui semble que le conquistador a suffisamment joué au petit chien. Cependant une femme qui s'avance vers un homme et lui fait part de son intérêt perd presque automatiquement toute chance d'obtenir ne serait-ce qu'une nuit avec lui. Les hommes mexicains ont peur de ces femmes là me semble-t-il. Si je peux être honnête le cas mexicain me semble dégradant pour les deux sexe. Dans le cas de l'homme, sa métamorphose en homme-caniche m'indigne tout autant que les crimes contre l'humanité et l'exploitation des enfants au travail. Dans le cas de la femme, pour avoir vécu moi même et de trop nombreuse fois cette situation, je hais avoir le cœur accroché à la décision et l’attitude d'un autre. Non pas croqueuse d'hommes, je pense simplement être de ces êtres libres et entrepreneurs qui ne peuvent pas attendre que les choses soient à leur portée pour enfin les atteindre telle une caissière de framprix attend les article des clients sur son tapis glissant. Je pense vous avoir prouvé à tous que je ne suis pas de ces eaux là. La passivité ne me réussi pas. Je ne serai jamais Mexicaine.

Mais à quelle pays vais-je devoir appartenir alors ? Est-ce qu'un jour je me sentirai chez moi dans un pays en particulier ? Combien de nations et d'états vais-je devoir visiter avant de me sentir chez moi. La France connaît un rôle particulier, c'est l'endroit où je suis née, où vit ma famille et où j'ai vécu le plus de temps. Mais la France n'est pas mon pays. Les États-Unis, malgré tous les défauts qu'on leur connaît ont une place de choix dans mon cœur. J'ai même annoncé à certains de mes amis mexicains que si je devais choisir entre les États-Unis et le Mexique, ce serait les États-Unis sans hésitation mais pas sans un douloureux pincement au cœur. Alors que je marchais le long de la plage en ce dernier jour d'animation j'ai senti un désir de continuer à voyager. C'était comme si le vent me disais que je devais m'en aller. Oui je sais je recommence dans mes délires mayas mais j'ai l'impression que mon temps au Mexique va se terminer. Je ne pense pas partir là dans les mois qui viennent. Il me reste à perfectionner mon espagnol et à expérimenter d'autres choses. J'avais envie d'aller en Afrique il y a peu mais en vue de ce qu'il se passe là-bas je pense que ça ne serait pas prudent. Alors j'ai un nouveau projet. A force d'être avec des américains toute la journée je fini toujours par leur demander à quoi ressemble leur état, quel temps il fait là-bas et leur réponse me pousse chaque fois un peu plus dans ce désir d'y retourner. Je pense que mon prochain voyage sera là-bas et mon projet sera de m’intégrer à la culture de l’Amérique profonde. Je veux aller au Texas au Tennessee et en Alabama ou au Montana vivre avec les cowboys les plus croyant en Dieu en la liberté et la suprématie américaine. Fou, oui je sais mais je veux apprendre à monter à cheval, à erre un cowboy et a vivre dans la campagne américaine puisqu'il me reste encore le temps et la jeunesse pour le faire. Oui je sais que ça ne sera pas toujours comme ça. Qu'un jour on me demandera des diplômes et un travail sérieux. Mais je ne me sens pas prête. J'ai conscience du monde d'aujourd'hui et des problèmes qu'il nous cause mais je préfère ça à avoir un travail fixe et être malheureuse. Je pense que ma vocation et ce à quoi j'aspire me viendra pendant un de ces voyages. Je ne me fais pas de souci pour moi, j'ai foi en moi et en ce qui m'entoure. Je dois encore voyager un peu et écrire.

Je m’arrête là pour cet article. Je ne le perfectionnerai pas aujourd'hui. Je laisse cette tâche à la future Pétronille. Pour le moment j'ai mille chose à faire.

5 commentaires:

  1. et ben dis donc Pépette,tu apprends sur le tas! c'est toi qui as dit que tu ne voulais pas apprendre sur les bancs de l'école? alors voilà,il v te falloir apprendre toute seule sur le terrain,mais tu vas perdre du temps et te prendre des claques. Moi j'ai appris sur le ats,et aussi,heureusement,dans les livres(et pas besoin d'être sur les bancs de la fac pour apprendre seule dans les livres,je t'assure) Par exemple,"les mexicains sont macho?" Regarde comme tu as morflé pour apprendre ça,alors qu'il est de notoriété plublique,si je puis dire,que c'est le Mexique(avec l'Argentine) qui ont INVENTE la notion de "macho". Ces deux pays détiennent le brillant record des crimes passionnels et de la violence faite aux femmes. De même qu'en France,si tu tues quelqu'un parce que tu es bourré au volant tu ne seras guère puni,et bien au Mexique,si tu tues ta femme parce qu'elle a parlé au voisin(la sale pute...),tu ne seras guère puni.Là ou c'est le moins macho sur terre,ce sont les pays de culture protestante(scandinavie,allemagne,angleterre,pays bas,etc...)les catholiques sont macho,et plus ils sont cathos,plus ils sont machos:la seule femme qu'on respecte,c'est la Vierge Marie! elle est chaste et se sacrifie pour sa progéniture.(Italie en tête,et toute la méditerrannée catho,y compris la France,plus on est proche de la méditerrannée,pire c'est)Les pays musulmans,qui ont un code spécial vis à vis des femmes,sont étonnamment beaucoup moins machos. La femme n'est pas libre,mais ça a le mérite d'être clair.Elles sont prisonnières des hommes(père,mari,frère et même fils)Alors que chez les cathos,les rois des hypocrites,ils donnent un semblant de liberté aux femmes,mais ne respectent que les mères chastes. Donc tes fils te respectent,mais pas ton mari,CQFD. regarde ce lien,ça parle de la condition féminine dans le monde entier,classé par continent,pays,etc...http://femmes.blogs.courrierinternational.com/.

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  2. /. ça t'évitera d'aller en Afghanistan ou au Zimbabwé par toi même,pour découvrir"in vivo" ce que les femmes subissent de par le monde.Tu devrais te protéger,inutile d'aller soi même s'exposer en première ligne au front pour découvrir,à travers bien des souffrances,ce que d'autres savent depuis des décennies.ne vas donc pas te promener le ventre à l'air dans les pays où on applique la Charia,ne crois pas un homme qui te dis que tu es une Princesse alors qu'il veut juste te mettre une cartouche si tu es dans un pays d'Afrique de l'Ouest,ou même à Paris(même combat,nos ancêtres ont colonisé ces nations là),ne raconte pas chez les protestants que tu es d'accord avec la liberté sexuelle,etc...etc...En attendant,si tu te vouais au célibat et à la chasteté pendant quelques mois,décidait de n'avoir que des relations d'amitié,sans aucune ambigüité,à partir d'aujourd'hui,jusqu'à ce que tu te sentes LIBRE? Essaie ça,comme quand on essaie d'arrêter de fumer. La solitude,c'est quoi? Si on A PEUR d'être seule,on en souffre. Si on décide d'essayer d'être bien seule,on en profite. Pas pour l'éternité,juste pour quelques temps,jusqu'à ce qu'on apprenne à se sentir bien seule. Je ne suis pas une donneuse de leçon,moi j'ai fait toutes les conneries possibles et imaginables en ce domaine,à commencer par"si je n'ai pas d'amour dans ma vie de la part d'un homme,je ne vis qu'à moitié" Ce "besoin d'amour" est un verre déformant,comme une drogue. Dès lors qu'on a plus un besoin vital,on devient plus lucide.La vie n'est pas un "Meetic" géant.Il faut organiser les priorités;1/être en bonne santé 2/avoir de quoi vivre,un toit,à manger,quelque argent 3/ faire des choses intéressantes,rencontrer des gens,échanger,s'amuser;4/ et ensuite,si un jour une histoire d'amour se présente,et bien tant mieux! 5/ ne pas mettre l'item 4 à la place des items 1,2 et 3. j'espère t'avoir apporté un peu de réconfort,et j'ajoute que je trouve que ton projet de Western dans les grandes plaines me plaît bien,à condition que tu ne tombes pas dans les bras du premier cowboy-pue la sueur qui va te jouer de l'harmonica au coin du feu! des bises,des bises!P.S. Attention,il y a plein de cow boys mexicains,qui fuient leur pays pour émigrer clandestinement aux Etats Unis!

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  3. Bigre ! Ça faisait bien longtemps qu'on n'en avait pas lu autant !

    Je n'aurais qu'un mot : REVIENS ! si on te manque, si tu es triste, si tu as besoin de bras consolants, d'oreilles attentives, de suggestions susurrées, d'argent, de Soleil Sucré, de H&M, de ton vieux chat, de films français et de raclette...

    Je n'aurais que trois autres mots : NE REVIENS PAS ! si tu ne veux pas voir Sarko pour un second mandat, DSK libéré sous caution, ta mère bosser beaucoup trop, tes frères partir un à un, ta chambre qui ressemble à un grenier, ta maison qui devient trop grande, le frigo toujours vide, mes cheveux blancs toujours plus nombreux, tes copines qui sont à la fac, tes copines qui sont en couple...

    L'Amérique profonde a sûrement du bon, mais rappelle-toi La Main Droite Du Diable, ça fait réfléchir !

    Le week-end dernier, j'ai croisé Bouchra et Benoit 24h à Plouhan, n'oublie pas que la Bretagne est aussi très exotique ♥♥♥

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  4. Salut ma bellotte, fais ce que tu veux mais continue à écrire!! Tendrement!! Stéphanie

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  5. Hey Pétro! Je ne pensais pas que tu te sentais si seule. En fait ton travail t'empêchait d'avoir une vie sociale. C'est un drôle de paradoxe, ton travail d'animatrice te pompe la vie...
    On ne peut pas être bien partout bella, mais pour moi cela est plus une question de personnes que de lieux...je l'ai compris en France. Thank Gode(michet) j'ai évolué!
    J'espère que tu trouveras les bonnes personnes, continue ta quête!
    MOLTO AMORE

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