17 février, 2012

Le Kinder Bueno


Je ne sais pas pour vous mais moi la nuit, sur les coups de 2h du matin prise d'une insomnie et d'un coup de déprime, je pense souvent à des choses comme la vie ou le destin, ou encore à des Kinders Bueno avec un verre de lait frais. Là, je me suis sentie trop flemmarde pour aller m'acheter les Kinders alors j'ai attrapé mon PC et réinstallé Word (parce que mon disque dur a cramé et que j'ai du le reformater) ce qui m'a prix assez de temps pour me refaire une manucure avec ma super lime à ongles 7 facettes qui lime les bords et fait briller la surface. 38 pesos mexicain soit 2,26 euros chez Wallmart tu parles d'une occase. Obligé je l’achète !

Assise dans mon lit avec mes ongles supers bien limés et supers brillants je n'ai pas d'autre option que d'écrire de nouveau si je ne veux pas finir la nuit comme je l'ai commencé : en larmes façon grosse production hollywoodienne où l'actrice principale aux courbes anorexiques pleure sur son oreiller un destin trop fatal ou trop tragique. Une vrai scène bien dramatique comme on les aime. La vérité c'est que je ne me fais pas vraiment de souci pour ce chagrin passager. J'en ai essoré des larmes bien plus mouillées de chagrins plus douloureux. Celui-ci est un petit chagrin, sans véritable douleur de cœur brisé. C'est un petit qui me dit que la vie bouge au même rythme que celui de la Terre. Je crois qu'il est temps pour moi de m'en aller.

Là, à coup sûr c'est ma mère qui va sauter au plafond. Après deux années au Mexique (je n'étais sensé qu'en passé une) je reviens au bercaille. Mais voilà après deux ans c'est parfois difficile de dire à dieu. Je me rend compte que je commence à avoir un panel d'ami très varié. J'ai pu constaté par facebook tout puissant que la plupart de mes amis comptaient dans leur réseau facebookien des connaissances nettement plus proches géographiquement et dont la grande partie se connaissent les uns les autres. Dans mon cas j'ai pu identifié sur ma toile d'amitiés facebook que se dessinent de petits réseaux dans nombreux pays et ce sur plusieurs continents. Autrement dit je ne suis pas une fille extrêmement populaire mais mes amitiés s’étendent de plus en plus sur le globe. C'est le cher prix à payé des voyageurs. Ça et le budget billet d'avion aussi. Je me sens un peu minée de ne pas être là pour ces rencontres entre meilleurs amis. De ne pas faire partie de tous ces groupes de bons potes. De ne pas avoir ma solide bande de copains. Il semblerait qu'à partir sans arrêt, les bonnes rencontres que je croisent n'atteignent jamais le nombre d'années suffisant pour devenir de réelles amitiés à par quelques exceptions. Je suis donc destinée à n'avoir qu'une poignée d'ami dans chaque pays.

Cependant, jamais je ne regretterai ces expériences. Mon dernière article s'intitulait « J'ai comme une envie de danser ». Certes je n'ai rien posté depuis (honte à moi) cela dit je ne pouvais pas mieux intituler un article. Pendant ces 7 derniers mois durant lesquels je n'ai pas écrit la moindre ligne je me suis contenté de remplacer un art par un autre, c'est à dire l'écriture par la danse. 7 mois maintenant que je m'exerce à la Samba et aux dernières nouvelles, à la danse Africaine. Et sachez, que je n'ai pas la moindre envie de m’arrêter là. Il aurai été impossible que je ressente de pareilles envies en France ! Le latino est certes un as pour ce qui est de rompre les cœurs. Mais on peu lui accorder qu'il sait comment se déhancher de la façon la plus envoûtante qui soit sans jamais se briser un os. Il a su retirer toute honte que j'avais à remuer mes hanches et d'autres parties de mon corps de façon que je n'aurait jamais osé imaginer. Si je compte peu d'amis par rapport à d'autres, mes connaissances se font de plus en plus importantes et mes expériences de plus en plus enrichissantes en atteignant des sommets que je n'auraient pas soupçonné.

C'est en partant d'abord aux États-Unis à l'âge de 16 ans que j'ai pu commencé mon « pèlerinage ». J'ai été à la suite de cette grande première élevée au rang de « fille à peu près normale » histoire de commencer une vie qui en vaille un peu plus la peine. Puis le Mexique où j'ai été touché par la soif de la connaissance en particulier de la danse. A voir ce que me réserve le reste. Je sais avant tout que j'y apprendrais bien plus que ce que j'imagine. Les États-Unis m'ont donné la parole, le Mexique m'a donné un corps. A suivre...

« Celui qui est habitué à voyager sait qu'il est toujours nécessaire de partir un jour. » * Peut-être qu'il est enfin temps pour moi de partir. Partir pour mieux repartir.


*Citation de Paulo Coelho, écrivain brésilien.

4 commentaires:

  1. Ma blonde, ça valait le coup d'attendre 7 mois pour te lire ! Il n'y a manifestement pas que ton jeu de hanches qui ce soit amélioré !

    C'est un régal !
    Je t'aime et je suis fière d'être ta mère !

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  2. Le rythme de la danse tu le mets aussi dans le corpsde tes mots et la chorégraphie est belle sur une musique emportante. Bravo Petronille !

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  3. Youuuhouuuu !!! Pétronille en France, Pétronille en France!! Y'a plutôt intérêt! lol Ça me fait mal au cœur que ce soit ton dernier article mais si tu sens qu'il est l'heure pour toi de t'en aller, il faut alors t'envoler vers d'autres horizons (tant qu'à faire, fais un arrêt dans la capitale française ^^). Gros bisous, nous t'attendons tous avec impatience! Vanessa

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  4. Me das un ritmo suave con tus palabras Petro, que lindo que escribes. Así como dices, el que está acostumbrado a viajar sabe que tendrá que partir un día. El sentimiento es liberador y nostálgico para mi a la vez. Y pienso, casa es donde están los que quiero. Voy dejando pedacitos de mi en todas partes jaja Espero verte cuando regrese, te quiero.

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